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Post-Bac
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Politique et société en Asie - Cours 3 - La gestion des risques

✦ Dans un grand nombre de sociétés, le « risque » n'est pas pensé comme une anomalie


Ⅰ. L'impermanence des choses


a) Le bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme


✦ Le bouddhisme

➜ Une religion reposant sur les trois sceaux du Dharma ainsi que sur l'existence (l’impermanence, l’absence de soi, la souffrance) ainsi qu'un quatrième sceau : le Nirvana

➜ Tout phénomène est transitoire, rien ne dure et il faut apprendre à composer avec le changement plutôt que de le nier

➜ En Chine, le bouddhisme est aussi issu d'une influence du confucianisme et du taoïsme notamment à travers une vision cyclique du monde (tout est en mouvement, le risque est un moment dans le cycle du vivant ) où le risque naturel est moins vu comme inévitable que comme un déséquilibre à corriger (hydraulique, bureaucratie…)

➜ Au Vietnam, la vision chinoise est partagée par Hanoï mais moins par le sud du Vietnam. Il n'y a pas de « culture du risque » mais plutôt acceptation fataliste des calamités comme les inondations du Mékong par exemple


➜ Au Cambodge, l’impermanence est vue comme une logique religieuse et individuelle : il est donc nécessaire de méditer sur l’impermanence pour se détacher du désir

➜ En Corée, il reste un concept religieux et philosophique influencée par la lutte pour exister (endurance, résilience, résistance…)

➜ Au Japon, le mujou (無常) ou l’impermanence des choses” (shintoïsme, bouddhisme…) se résume en l'idée que l'on ne peut pas le supprimer alors on doit vivre avec, le mieux possible


✤ Shintoïsme : économie religieuse et politique (nature kami, prévention des catastrophes, gestion du risque…)


✦ Une forme de matrice culturelle

➜ Le shintoïsme repose sur une vision holistique où le respect de l'environnement, du climat et du politique est une vertu

➜ Un courant qui dont les pratiques et rituels apparaissent en -400 en même temps que riziculture

➜ Le « kami » est l'incarnation de la nature : un monde sacrée où il faut respecter cette dernière afin d'éviter la colère du kami


✦ L'humain est placé dans un réseau

➜ Marqué par les « tatari », une forme de malédiction (maladies, catastrophes…)

➜ La protection est une nécessité culturelle


✦ La déesse Amaterasu prend une place particulière dans le courant

➜ Elle est l'incarnation d'une forme de pouvoir

➜ Aujourd'hui encore, on lui consacre un culte civique que l'État met en place, la vénération étant considéré comme une vertu civique


✦ L'apport du shintoïsme est une mission divine du Japon en Asie

➜ Il devient une religion commune en 1946 et connaît une revalorisation culturelle verte

➜ Prônant les valeurs de pureté, de vitalité et de prospérité : il met en lumière une écologie du quotidien


✦ Le shintoïsme est aussi marquée par certains aspects communautaires

➜ En particulier dans la dimension mémorielle des catastrophes

➜ La mise en avant d'une écologie spirituelle amenant à créer un paradigme environnemental

⇾ Le shintoïsme est aussi devenu un sujet utilisé par la politique puisqu'elle symbolise la dimension identitaire et la préservation du système en place. Finalement, le phénomène d'écologie est une vertu morale hérité des kamis


Ⅱ. Une terre à risques


a) Les typhons


✦ Les typhons sont comme dans beaucoup de régions du monde, de grandes menaces régionales

➜ On en compte une dizaine, chaque année

⇾ Si le typhon est un phénomène dangereux, les conséquences qui ont découle le sont d'autant plus : glissements de terrain, coulée de boue…


b) La ceinture de feu du Pacifique


✦ Une zone concentrant 75% des volcans actifs de la planète

➜ Outre l'activité volcanique, la région est marquée par une forte fréquence des séismes puisque près de 1 500 secousses sont perceptible chaque année au Japon

⇾ Les exemples les plus marquants sont l'Incendie de Kobe (1995) dû aux tremblements de terres et à la rupture des canalisations de gaz, mais aussi le séisme de 2011 qui a entraîné la catastrophe nucléaire de Fukushima


✤ Focus sur le Japon : un modèle mondial de la gestion des risques à travers la transformation d'une société de préparation


✦ Un cadre juridique et institutionnel robuste

➜ La mise en place d'une loi fondamentale de prévention des catastrophes (1961)

➜ La création d'une agence nationale de gestion des incendies et catastrophes

➜ Le Japon a mis en place des plans d’évacuation détaillés par municipalité ainsi qu'une préparation systématique à travers les exercices nationaux annuels qui ont lieux le 1er septembre, c'est-à-dire le « Jour de la prévention des désastres »

➜ Les écoles et entreprises sont entraînées à agir en cas de catastrophe naturelle

⇾ L'architecture japonaise a développé une capacité de reconstruction rapide notamment après Kobe et Fukushima


✦ Une planification à plusieurs niveaux

➜ D'abord un plan fondamental de gestion des catastrophes (防災基本計画) élaboré parle Conseil central de gestion des catastrophes (中央防災会議)

➜ Ensuite, la création de plans régionaux et municipaux obligatoires, adaptés aux risques locaux (séismes, inondations, tsunamis, volcans…)


✦ Au sein du pays, les responsabilités sont partagées

➜ Le gouvernement central fixe la politique nationale, met en place les plans directeurs

➜ Les préfectures et municipalités élaborent des plans locaux, gèrent l’évacuation et la mise en sécurité des habitants

➜ Quant aux citoyens, ils doivent contribuer à la prévention et à l’auto-préparation


✦ Une stratégie reposant sur la prévention, la réponse et la restauration avec une loi qui permet une mise en pratique de toute la chaîne

➜ Cela débute par la prévention et la préparation (formation, équipements, alertes…)

➜ Ensuite, vient l'application de mesures d’urgence lors de la catastrophe (sauvetage, secours, évacuations…)

➜ Et enfin, commence la reconstruction et la réhabilitation des zones sinistrées


✤ La ville de Sendai après le 11 mars 2011 : reconstruction et mémoire


✦ Une ville particulièrement touchée avec un séisme de magnitude 9.1

➜ Un évènement qui a créé une vague d'une hauteur de 30 mètres, provoquant une crise nucléaire qui entraîna la mort de 706 personnes et la disparition de 26 autres


✦ Au total, les évènements de 2011 ont tués 15 000 personnes dont 90% par noyade

➜ Provoquant en plus des difficultés d'accès pour les secours, un risque épidémiologique

⇾ La ville sera reconstruite avec une digue de 4 mètres afin de limiter et prévenir les risques futures


✦ Cependant, la ville sera marquée plus tard par un essor du tourisme

➜ Elle est devenue une ville verte puisqu'elle porte le nom de « ville des arbres »

➜ L'organisation de nombreux festivals ainsi que la valorisation de son histoire et de son patrimoine permet une forme de mémorialisation de la catastrophe de 2011


✦ Hormis une réparation touristique, la ville est marquée par l'évolution politique

➜ Une évolution que l'on pourrait qualifiée de « complexe » à travers une cohabitation entre le parti démocrate japonais (PDJ) et le parti libéral-démocrate (PLD), le dernier étant affecté par des tensions en interne


✦ Cependant, les traces de 2011 restent encore visible au sein des mémoires japonaises

➜ L'entreprise Tepco mise en lumière en raison de possible secrets qu'elle aurait dissimulés à propos de l'accident de Fukushima

➜ Une politique onusienne présente en matière de résilience physique, économique et sociale

➜ La création de maisons municipales d'urgence

⇾ Un ensemble d'événements qui participe à la création d'une mémoire collective


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Politique et société en Asie - Cours 3 - La gestion des risques

✦ Dans un grand nombre de sociétés, le « risque » n'est pas pensé comme une anomalie


Ⅰ. L'impermanence des choses


a) Le bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme


✦ Le bouddhisme

➜ Une religion reposant sur les trois sceaux du Dharma ainsi que sur l'existence (l’impermanence, l’absence de soi, la souffrance) ainsi qu'un quatrième sceau : le Nirvana

➜ Tout phénomène est transitoire, rien ne dure et il faut apprendre à composer avec le changement plutôt que de le nier

➜ En Chine, le bouddhisme est aussi issu d'une influence du confucianisme et du taoïsme notamment à travers une vision cyclique du monde (tout est en mouvement, le risque est un moment dans le cycle du vivant ) où le risque naturel est moins vu comme inévitable que comme un déséquilibre à corriger (hydraulique, bureaucratie…)

➜ Au Vietnam, la vision chinoise est partagée par Hanoï mais moins par le sud du Vietnam. Il n'y a pas de « culture du risque » mais plutôt acceptation fataliste des calamités comme les inondations du Mékong par exemple


➜ Au Cambodge, l’impermanence est vue comme une logique religieuse et individuelle : il est donc nécessaire de méditer sur l’impermanence pour se détacher du désir

➜ En Corée, il reste un concept religieux et philosophique influencée par la lutte pour exister (endurance, résilience, résistance…)

➜ Au Japon, le mujou (無常) ou l’impermanence des choses” (shintoïsme, bouddhisme…) se résume en l'idée que l'on ne peut pas le supprimer alors on doit vivre avec, le mieux possible


✤ Shintoïsme : économie religieuse et politique (nature kami, prévention des catastrophes, gestion du risque…)


✦ Une forme de matrice culturelle

➜ Le shintoïsme repose sur une vision holistique où le respect de l'environnement, du climat et du politique est une vertu

➜ Un courant qui dont les pratiques et rituels apparaissent en -400 en même temps que riziculture

➜ Le « kami » est l'incarnation de la nature : un monde sacrée où il faut respecter cette dernière afin d'éviter la colère du kami


✦ L'humain est placé dans un réseau

➜ Marqué par les « tatari », une forme de malédiction (maladies, catastrophes…)

➜ La protection est une nécessité culturelle


✦ La déesse Amaterasu prend une place particulière dans le courant

➜ Elle est l'incarnation d'une forme de pouvoir

➜ Aujourd'hui encore, on lui consacre un culte civique que l'État met en place, la vénération étant considéré comme une vertu civique


✦ L'apport du shintoïsme est une mission divine du Japon en Asie

➜ Il devient une religion commune en 1946 et connaît une revalorisation culturelle verte

➜ Prônant les valeurs de pureté, de vitalité et de prospérité : il met en lumière une écologie du quotidien


✦ Le shintoïsme est aussi marquée par certains aspects communautaires

➜ En particulier dans la dimension mémorielle des catastrophes

➜ La mise en avant d'une écologie spirituelle amenant à créer un paradigme environnemental

⇾ Le shintoïsme est aussi devenu un sujet utilisé par la politique puisqu'elle symbolise la dimension identitaire et la préservation du système en place. Finalement, le phénomène d'écologie est une vertu morale hérité des kamis


Ⅱ. Une terre à risques


a) Les typhons


✦ Les typhons sont comme dans beaucoup de régions du monde, de grandes menaces régionales

➜ On en compte une dizaine, chaque année

⇾ Si le typhon est un phénomène dangereux, les conséquences qui ont découle le sont d'autant plus : glissements de terrain, coulée de boue…


b) La ceinture de feu du Pacifique


✦ Une zone concentrant 75% des volcans actifs de la planète

➜ Outre l'activité volcanique, la région est marquée par une forte fréquence des séismes puisque près de 1 500 secousses sont perceptible chaque année au Japon

⇾ Les exemples les plus marquants sont l'Incendie de Kobe (1995) dû aux tremblements de terres et à la rupture des canalisations de gaz, mais aussi le séisme de 2011 qui a entraîné la catastrophe nucléaire de Fukushima


✤ Focus sur le Japon : un modèle mondial de la gestion des risques à travers la transformation d'une société de préparation


✦ Un cadre juridique et institutionnel robuste

➜ La mise en place d'une loi fondamentale de prévention des catastrophes (1961)

➜ La création d'une agence nationale de gestion des incendies et catastrophes

➜ Le Japon a mis en place des plans d’évacuation détaillés par municipalité ainsi qu'une préparation systématique à travers les exercices nationaux annuels qui ont lieux le 1er septembre, c'est-à-dire le « Jour de la prévention des désastres »

➜ Les écoles et entreprises sont entraînées à agir en cas de catastrophe naturelle

⇾ L'architecture japonaise a développé une capacité de reconstruction rapide notamment après Kobe et Fukushima


✦ Une planification à plusieurs niveaux

➜ D'abord un plan fondamental de gestion des catastrophes (防災基本計画) élaboré parle Conseil central de gestion des catastrophes (中央防災会議)

➜ Ensuite, la création de plans régionaux et municipaux obligatoires, adaptés aux risques locaux (séismes, inondations, tsunamis, volcans…)


✦ Au sein du pays, les responsabilités sont partagées

➜ Le gouvernement central fixe la politique nationale, met en place les plans directeurs

➜ Les préfectures et municipalités élaborent des plans locaux, gèrent l’évacuation et la mise en sécurité des habitants

➜ Quant aux citoyens, ils doivent contribuer à la prévention et à l’auto-préparation


✦ Une stratégie reposant sur la prévention, la réponse et la restauration avec une loi qui permet une mise en pratique de toute la chaîne

➜ Cela débute par la prévention et la préparation (formation, équipements, alertes…)

➜ Ensuite, vient l'application de mesures d’urgence lors de la catastrophe (sauvetage, secours, évacuations…)

➜ Et enfin, commence la reconstruction et la réhabilitation des zones sinistrées


✤ La ville de Sendai après le 11 mars 2011 : reconstruction et mémoire


✦ Une ville particulièrement touchée avec un séisme de magnitude 9.1

➜ Un évènement qui a créé une vague d'une hauteur de 30 mètres, provoquant une crise nucléaire qui entraîna la mort de 706 personnes et la disparition de 26 autres


✦ Au total, les évènements de 2011 ont tués 15 000 personnes dont 90% par noyade

➜ Provoquant en plus des difficultés d'accès pour les secours, un risque épidémiologique

⇾ La ville sera reconstruite avec une digue de 4 mètres afin de limiter et prévenir les risques futures


✦ Cependant, la ville sera marquée plus tard par un essor du tourisme

➜ Elle est devenue une ville verte puisqu'elle porte le nom de « ville des arbres »

➜ L'organisation de nombreux festivals ainsi que la valorisation de son histoire et de son patrimoine permet une forme de mémorialisation de la catastrophe de 2011


✦ Hormis une réparation touristique, la ville est marquée par l'évolution politique

➜ Une évolution que l'on pourrait qualifiée de « complexe » à travers une cohabitation entre le parti démocrate japonais (PDJ) et le parti libéral-démocrate (PLD), le dernier étant affecté par des tensions en interne


✦ Cependant, les traces de 2011 restent encore visible au sein des mémoires japonaises

➜ L'entreprise Tepco mise en lumière en raison de possible secrets qu'elle aurait dissimulés à propos de l'accident de Fukushima

➜ Une politique onusienne présente en matière de résilience physique, économique et sociale

➜ La création de maisons municipales d'urgence

⇾ Un ensemble d'événements qui participe à la création d'une mémoire collective


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