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OPIC - 02

🕊️ La mort et l’annonce

🎓 Formation cible : Élève Gendarme (EG)

📚 Bloc matière : Sécurité des territoires et des mobilités

📅 Référence pédagogique : Mise à jour du 14/11/2023

🧠 I. Confrontation à la mort : une réalité du métier

Le gendarme est confronté à la mort :

  • En tant que citoyen (deuil personnel)
  • En tant que professionnel (intervention, enquête, accident, suicide, mort en service)

🔹 Types de décès rencontrés

  • Mort naturelle
  • Mort violente (accident, homicide, suicide, overdose)
  • Mort d’un camarade ou d’un civil en présence du gendarme

⚠️ Triple choc émotionnel

  1. Irréversibilité : prise de conscience brutale
  2. Vision difficile : corps abîmé, sang, souffrance visible
  3. Inquiétude immédiate : que faire, qui prévenir, comment gérer les vivants

📌 Ces chocs peuvent provoquer un stress aigu, une sidération, ou une réaction émotionnelle intense.


🛠️ II. Préparation à l’intervention

🔹 Avant l’engagement

  • Recueillir les informations préalables : identité, circonstances, état du corps
  • Organiser le travail avec le binôme :
  • Gestion des vivants (famille, témoins, auteur)
  • Gestion procédurale (gel des lieux, appel médecin, OPJ, etc.)

🔹 Pendant l’engagement

  • Aller vers les vivants, demander leur nom
  • Identifier leurs besoins immédiats :
  • Médicaux (malaise, blessure)
  • Matériels (couverture, chaise, eau)
  • Émotionnels (écoute, présence)

🔹 Après l’engagement

  • Débriefing à chaud avec le binôme
  • Réflexion personnelle sur l’expérience vécue
  • Partage avec les camarades ou la hiérarchie
  • Consultation psychologique si besoin

📌 La gestion post-intervention est essentielle pour éviter les séquelles psychologiques.


🧍 III. Attitudes à adopter face aux proches

  • Rester calme, professionnel, humain
  • Ne pas minimiser ni dramatiser
  • Laisser les personnes exprimer leurs émotions (pleurs, cris, silence, prières)
  • Être une présence silencieuse et vigilante
  • Ne pas chercher à consoler à tout prix : l’écoute suffit

📌 Chaque personne réagit différemment : il faut s’adapter sans juger.


📣 IV. L’annonce du décès

🧑‍⚖️ Qui annonce ?

  • Forces de sécurité intérieure (OPJ/APJ)
  • Maire (si proximité locale et accord judiciaire)
  • Autorité judiciaire (procureur, juge)
  • Sapeurs-pompiers (exceptionnellement)
  • Hiérarchie de l’institution (si décès en milieu scolaire ou professionnel)
  • Médecin (si réanimation tentée)

📌 Jamais par téléphone, jamais par un GAV. Le choix du militaire est fait par la hiérarchie.


🧰 Préparation de l’annonce

Technique

  • Recueillir les informations précises sur les faits
  • Identifier les destinataires : lien de parenté, présence d’enfants, état émotionnel
  • Préparer une stratégie collective : qui parle, qui accompagne, où, quand

Mentale

  • S’auto-évaluer : suis-je en état de faire cette annonce ?
  • Se préparer à des réactions imprévisibles
  • S’encourager intérieurement : « Je suis là pour eux »

🗣️ Formulation de l’annonce

  • Être en uniforme : présence officielle et symbolique
  • S’installer dans un lieu calme et privé
  • Se présenter : nom, grade, unité
Formuler une annonce simple, neutre, courte« Madame, je suis adjudant Dupont, brigade de Chaumont. Je suis désolé de vous annoncer le décès de votre mari. »

📌 Ne pas donner trop de détails, ne pas commenter, ne pas juger.


💬 V. Gestion des réactions

🔹 Réactions possibles

  • Sidération : absence d’émotion, gestes automatiques
  • Déni : refus de croire, contestation
  • Projection : accusation d’un tiers, colère
  • Effondrement : pleurs, cris, chute physique

📌 Il faut laisser exprimer, ménager des silences, ne pas fuir.


🧾 VI. Besoin d’information

  • Recueillir les informations personnelles : nom, adresse, proches à prévenir
  • Proposer une aide logistique : prévenir les enfants, appeler un proche
  • Favoriser les questions fermées pour éviter la confusion
  • Identifier les soutiens possibles : médecin, psychologue, voisins, famille

📌 Ne jamais laisser la personne seule après l’annonce.


🧒 VII. Présence d’enfants

  • Adapter le langage à l’âge
  • Ne pas mentir, ne pas inventer
  • Orienter vers des professionnels spécialisés si besoin
  • Transmettre les coordonnées utiles : médecin traitant, SMUR, cellule d’écoute
  • Travailler en réseau avec les institutions (école, mairie, services sociaux)

🧭 VIII. Conclusion

  • Il n’existe aucune manière indolore d’annoncer un décès
  • C’est une situation douloureuse pour les familles et les intervenants
  • Il est essentiel de prendre soin des personnels exposés à ces situations
  • La formation OPIC permet de préparer mentalement les gendarmes à ces missions sensibles



OPIC - 02

🕊️ La mort et l’annonce

🎓 Formation cible : Élève Gendarme (EG)

📚 Bloc matière : Sécurité des territoires et des mobilités

📅 Référence pédagogique : Mise à jour du 14/11/2023

🧠 I. Confrontation à la mort : une réalité du métier

Le gendarme est confronté à la mort :

  • En tant que citoyen (deuil personnel)
  • En tant que professionnel (intervention, enquête, accident, suicide, mort en service)

🔹 Types de décès rencontrés

  • Mort naturelle
  • Mort violente (accident, homicide, suicide, overdose)
  • Mort d’un camarade ou d’un civil en présence du gendarme

⚠️ Triple choc émotionnel

  1. Irréversibilité : prise de conscience brutale
  2. Vision difficile : corps abîmé, sang, souffrance visible
  3. Inquiétude immédiate : que faire, qui prévenir, comment gérer les vivants

📌 Ces chocs peuvent provoquer un stress aigu, une sidération, ou une réaction émotionnelle intense.


🛠️ II. Préparation à l’intervention

🔹 Avant l’engagement

  • Recueillir les informations préalables : identité, circonstances, état du corps
  • Organiser le travail avec le binôme :
  • Gestion des vivants (famille, témoins, auteur)
  • Gestion procédurale (gel des lieux, appel médecin, OPJ, etc.)

🔹 Pendant l’engagement

  • Aller vers les vivants, demander leur nom
  • Identifier leurs besoins immédiats :
  • Médicaux (malaise, blessure)
  • Matériels (couverture, chaise, eau)
  • Émotionnels (écoute, présence)

🔹 Après l’engagement

  • Débriefing à chaud avec le binôme
  • Réflexion personnelle sur l’expérience vécue
  • Partage avec les camarades ou la hiérarchie
  • Consultation psychologique si besoin

📌 La gestion post-intervention est essentielle pour éviter les séquelles psychologiques.


🧍 III. Attitudes à adopter face aux proches

  • Rester calme, professionnel, humain
  • Ne pas minimiser ni dramatiser
  • Laisser les personnes exprimer leurs émotions (pleurs, cris, silence, prières)
  • Être une présence silencieuse et vigilante
  • Ne pas chercher à consoler à tout prix : l’écoute suffit

📌 Chaque personne réagit différemment : il faut s’adapter sans juger.


📣 IV. L’annonce du décès

🧑‍⚖️ Qui annonce ?

  • Forces de sécurité intérieure (OPJ/APJ)
  • Maire (si proximité locale et accord judiciaire)
  • Autorité judiciaire (procureur, juge)
  • Sapeurs-pompiers (exceptionnellement)
  • Hiérarchie de l’institution (si décès en milieu scolaire ou professionnel)
  • Médecin (si réanimation tentée)

📌 Jamais par téléphone, jamais par un GAV. Le choix du militaire est fait par la hiérarchie.


🧰 Préparation de l’annonce

Technique

  • Recueillir les informations précises sur les faits
  • Identifier les destinataires : lien de parenté, présence d’enfants, état émotionnel
  • Préparer une stratégie collective : qui parle, qui accompagne, où, quand

Mentale

  • S’auto-évaluer : suis-je en état de faire cette annonce ?
  • Se préparer à des réactions imprévisibles
  • S’encourager intérieurement : « Je suis là pour eux »

🗣️ Formulation de l’annonce

  • Être en uniforme : présence officielle et symbolique
  • S’installer dans un lieu calme et privé
  • Se présenter : nom, grade, unité
Formuler une annonce simple, neutre, courte« Madame, je suis adjudant Dupont, brigade de Chaumont. Je suis désolé de vous annoncer le décès de votre mari. »

📌 Ne pas donner trop de détails, ne pas commenter, ne pas juger.


💬 V. Gestion des réactions

🔹 Réactions possibles

  • Sidération : absence d’émotion, gestes automatiques
  • Déni : refus de croire, contestation
  • Projection : accusation d’un tiers, colère
  • Effondrement : pleurs, cris, chute physique

📌 Il faut laisser exprimer, ménager des silences, ne pas fuir.


🧾 VI. Besoin d’information

  • Recueillir les informations personnelles : nom, adresse, proches à prévenir
  • Proposer une aide logistique : prévenir les enfants, appeler un proche
  • Favoriser les questions fermées pour éviter la confusion
  • Identifier les soutiens possibles : médecin, psychologue, voisins, famille

📌 Ne jamais laisser la personne seule après l’annonce.


🧒 VII. Présence d’enfants

  • Adapter le langage à l’âge
  • Ne pas mentir, ne pas inventer
  • Orienter vers des professionnels spécialisés si besoin
  • Transmettre les coordonnées utiles : médecin traitant, SMUR, cellule d’écoute
  • Travailler en réseau avec les institutions (école, mairie, services sociaux)

🧭 VIII. Conclusion

  • Il n’existe aucune manière indolore d’annoncer un décès
  • C’est une situation douloureuse pour les familles et les intervenants
  • Il est essentiel de prendre soin des personnels exposés à ces situations
  • La formation OPIC permet de préparer mentalement les gendarmes à ces missions sensibles


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