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Moderne

Moderne

Histoire de la Bretagne moderne.

Note de TD => Etude de doc à la dernière séance.


I- Pourquoi faire de l’histoire de Bretagne ? 


L’intérêt d’étudier cette matière, c’est que nous ne connaissons pas grand chose. 

L’intérêt est aussi de connaître ce qui nous entoure.

Faire de l’histoire de Bretagne ne veut pas dire que cette partie de l’histoire est plus intéressante que celle de la Sicile ou le Pendjab.

L’intérêt derrière cela permet d’étudier les sociétés à échelle différente, avec des interrogations à l’échelle planétaire avec l’histoire mondiale avec l’évolution large de l’humanité. On peut aussi faire de l’histoire continental.

Par ailleurs, l’histoire de Bretagne éclaire de façon particulière l’histoire de France, puisque l’histoire de France n’est pas la même si on la regarde de Paris, de Brest, de Marseille ou de Clermont-Ferrand.  Cela permet de comprendre qu’on n’est pas obligé de faire de l’histoire à l’échelle de l'État nation, au risque de l’essentialiser et de faire croire qu’il est la seule forme possible et intangible d’organisation des sociétés humaines. 

On peut travailler avec des sources différentes : l’espace, les paysages, les sites, la pierre, les bâtiments et les “monuments”. Tout ce qui nous entoure est l’histoire, et porte de l’histoire, comme l’hôpital morvan, architecture du XXe siècle des années 30.


II- Deux exemples de questionnement des échelles en histoire.


A- Locronan


Petite ville au nord de Douarnenez-Quimper. On a une église, l’église Saint-Ronan (1430-1480) avec la chapelle Pénity, renvoyant à un style d’architecture répandue dans la région avec des pierres locales. 

Locronan c’est aussi une grande place. Juste en face de l’église, on a la place, avec 3 grandes rues qui partent (quelques dizaines de maisons). On a quelques centaines d’habitants. La particularité de Locronan, c’est donc cette place qui est occupée presque uniquement par ces grandes maisons de pierre de détaille datant du XVI-XVIIe siècle. On y trouve de grandes cérémonies religieuses, avec des pardons qui sont réalisés chaque année. C’est un lieu de pèlerinage pour la Bretagne, avec 20-30 000 personnes qui viennent.












Exemple : 

Place de Locronan.


Locronan, c’est aussi un décor de cinéma, où des films ont été tournés, comme Chouans par exemple.


Si l’on fait de l’histoire, on voit que ces maisons ont des caractéristiques architecturales renvoyant à l’époque de leur construction du XVI-XVIIe siècle. 

C’est un modèle qu’on retrouve plus souvent dans les villes que dans les villages.


Nul part, on ne construit tout en même temps. Ces maisons existent depuis le XVI-XVIIe siècle, sont liées à leur construction, elles sont solides. D’autre part, on a toujours trouvé que c’était des maisons confortables, de qualité etc.  D’habitude, le jeu de normal de l’histoire, c’est de construire, déconstruire, reconstruire, transformer. 

D’ailleurs, sur cette place, jusqu’à Douarnenez etc, c’est une place de marché. Autour de Locronan à partir du XVe siècle, on a une fabrication de toiles etc.Ces toiles, on vient les vendre dans la ville d’à côté, afin de les vendre et les exporter au-delà. Les gens qui ont construit ces grandes maisons ce sont en majorité des commerçants / marchands de toiles, qui achètent cela aux paysans etc pour les revendre plus loin. Une grande partie de ces toiles vont même, fin XVe début XVIe siècle arriver jusqu’en Espagne, ces toiles servant pour faire de la voile.  

L’apogée de Locronan, c’est le siècle d’or d’Espagne qui permet à l’Espagne de s’acheter ces toiles là jusqu’en Bretagne. Les maisons qu’on voit là, c’est en quelque sorte l’Empire espagnole. On y retrouve même des pièces d’argent et d’or espagnol, avec le Réal, qui est l’équivalent de l’écu / Louis d’Or. Il y a même plus de pièces de réal que de pièces bretonnes. 

Locronan c’est un village breton qui n’est pas si typique, renvoyant au siècle d’or espagnol, avec des pièces en réal dont le métal  provenant des possessions espagnol du Potosi.










B- Brest, une ville reconstruite après 1945 : l’absence d’histoire ?


Brest garde toujours une histoire malgré que le cœur de ville soit complètement détruit. Comme Locronan, Brest est construit d’un seul coup, on a planifié, réorganisé une ville nouvelle. Par exemple, on pensait que Brest était d’une modernité incroyable à sa reconstruction. Donc c’est aussi un point d’histoire, comme “comment l’on construit une ville ?”.

Mais de toute manière ce n’est pas vrai, à Brest il y a une histoire depuis au moins 1800 ans.

La Penfeld a une particularité en terme de rivière littoral bretonne qui reste toujours en eau, très profonde. De fait, dans la Penfeld, on reste toujours en eau, on peut toujours avoir des navires qu’on n’est pas obligé d’échouer.

On a des mentions d’hommes du nord dans les années 270-280 qui passent près des côtes, avec une insécurité. Les romains construisent un ensemble de forteresse sur le littoral. 


Muraille gallo-romaine, château de Brest. (IIIe siècle.)



Toujours sur le château, on sait qu’il a été transformé et aménagé en permanence, avec la présence d’architecture militaire médiévale, plutôt bien entretenu, avec notamment la porte médiévale.


Portes médiévales, château de Brest (XIV-XVe siècles)







On a aussi des constructions modernes, avec le bastion Sourdéac (XVI-XVIIe siècles)

On construit des fortifications anguleuses, et non plus rondes comme au moyen-âge, liées à l’apparition de l’artillerie, afin que les murailles soient plus larges que hautes afin de résister aux boulets d’artillerie.  Ce bastion porte en fait le nom du gouverneur de Brest, Rieux-Sourdéac, noble breton, gouverneur de la ville. Il a une fonction militaire, il nous renseigne non plus sur la renaissance mais sur la guerre de religion. Il est gouverneur de Brest pendant la guerre de la ligue  (1589-1598). Par exemple, le gouverneur de Bretagne, le duc de Mercoeur fait partie des ligueurs,il contrôle une grande partie de la province, mais pas tout. Il y a des villes opposées à Mercoeur, donc du côté d’Henri IV, notamment Vitré, Rennes, et Brest. Sourdéac subit des attaques des Espagnols, où il y a une garnison pour lutter contre Mercoeur. Sourdéac en 1589 soutient Henri IV. Mercoeur sera l’un des derniers à se rendre, d’où le fait que l’édit de Nantes soit signé à Nantes.


Bastion Sourdéac, château de Brest.


Sous Louis XIV, Brest est devenue une ville d’importance dans sa position militaire, ce qui fait qu’il y a des batteries qui sont construites à Cornouaille et Plouzané.


Batterie de Cornouailles, Roscanvel.





Mais on a aussi de l’architecture du XIXe siècle, notamment la consulaire, qui est un ancien canon qui faisait partie de l’armée en position à Alger. C’est un trophée militaire. On pense aussi que l’origine viendrait de l’origine de François Ier piqué à Charles Quint.  On a donc pas de sources évidentes, mais il n’empêche que ce canon a permis la reconstruction de divers discours, devenant symbolique (coq, boulet déployé, le pied sur le canon, symbole évident de la conquête d’Alger).


La Consulaire, port de Brest. (1833-2024)



Dernière étape, l’histoire de Brest au XXIe siècle, c’est toujours la même chose, on a toujours l’aspect militaire, avec les sous marin nucléaire, c’est ou bien l’histoire militaire actuelle, soit la guerre froide. De fait, entre 1800-2000 ans d’histoire de Brest on a un un parallèle avec l’histoire de l’humanité (guerres de religion, guerre froide etc.)



III- Le temps et les lieux.


A- Les temps


On essaiera de voir l’état de la Bretagne, pendant que la société change. Notamment savoir comment la Bretagne d’un jour à l’autre décide de passer à la renaissance. De même, à l’époque moderne, pour connaître l’état de la Bretagne pendant l’ère de la Réforme.  En revanche, le vrai changement en Bretagne, c’est le changement politique. La Bretagne du XVe siècle, c’est une duché, qui accepte qu’au-dessus de lui il y a un roi, le roi de France, qui en contrepartie, le roi accepte de laisser un peu la Bretagne tranquille. A la fin du XIV-XVe siècle, la Bretagne n’est plus un duché, mais une province. 







Dates

Description 

1487 

Début de la guerre franco-bretonne


1491 

Mariage d’Anne de Bretagne avec le roi Charles VIII

1499 

mariage d’Anne avec Louis XII

1514 

Mort d’Anne de Bretagne 

1514

Mariage de François Ier avec Claude.

1532 

Édits d’union.

1547 

Henri II, roi de France.












La fin de notre période sera au moment de l’assemblée constituante.


Tableau :  De la province aux départements.


Dates

Description

26 octobre 1789


Mise en “vacances” des parlements.

22 décembre 1789

Décret de l’assemblée constituante créant les départements pour remplacer les anciennes provinces. 

16 février 1790 :

Décret fixant la liste et les limites des départements.

4 mars 1790

Début de l’existence officielle des départements.

Mai-juin 1790 

Premières mises en place d’administration départementales









B- Les lieux


Le royaume de France se construit à partir du moyen âge et tout au long de l’époque moderne en s'accaparant des circonscriptions administratives différentes. A l’intérieur du royaume, les rois envoient des grands personnages (aristocrates importants) dans des provinces avec le titre de Gouverneur.

Il envoie aussi des intendants à la tête d’un territoire qu’on appelle généralité. Ils sont intéressants pour le roi, car ils ne sont pas de l’aristocratie, et obéissent plus facilement au roi. Les intendants sont beaucoup plus encadré et surveillé par la monarchie, et souvent plus efficace. Quand on envoie des intendants on ne leur donne pas les mêmes territoires que les gouverneurs 

La Bretagne ne fait pas exception, le gouverneur de Bretagne appartient à la généralité de la Bretagne. Les frontières de la Bretagne restent bien respectées, tenant des accords de l’époque où l’on respecte les frontières du duché.


Qu’est-ce qui fait la limite de cette province de Bretagne ? 


C’est une région qui ne bouge pas. La frontière entre la Bretagne et la France est une frontière qui ne bouge plus. 


Dans le cas de l’Europe et la Bretagne, la constitution de la frontière se fait à la fois par les communautés d’habitants, donc très localement puis par les pouvoirs : 

  • Localement : Fin du moyen âge, avec la stabilisation de la population, chaque village s’occupe d’un terroir, c’est un espace rigoureusement délimité, par des frontières naturelles “de tel ruisseau à tel ruisseau”.
  • Politique : Le seigneur : Le seigneur de tel village va se déclarer vassal d’un seigneur plus puissant, avec une mise en place de cette féodalité. On a une hiérarchie seigneurial / féodal qui se met en place, partant du niveau le plus modeste : village / morceau de village. 


Ce qui détermine la limite de la Bretagne, ce sont ces deux choses, le local, et la politique de ces seigneurs qui se placent dans la vassalité de tel seigneur ou tel grand prince. Le fait de se déclarer vassal d’un personnage qui se dit duc de Bretagne va faire que telle seigneurie va appartenir au duché de Bretagne.


Exemple :  Au nord de la Bretagne, on a le Couesnon, qui débouche sur la manche dans la baie du Mont St Michel = frontière entre la Normandie et la Bretagne. 


Autre exemple :Frontière invisible au sud de la Loire : Le Fresne / Ingrandes. 


Cette idée de frontière naturelle, il faut l’oublier. 


Concrètement, au cours du moyen âge, la délimitation des limites féodales aboutit à une ligne de frontières bretonnes avec des châteaux à la frontière, avec l’exemple de Vitré. Cette frontière est fixée au XI e siècle, avec la possession de Retz par les ducs de Bretagne. Les grands princes forment la frontière en établissant des forteresses. C’est un espace de confrontation entre les ducs de Poitou / Normandie / Bretagne, avec chacun sur ses domaines établi un certain nombre de forteresses. 

Sur un espace de 20-30 km de profondeur, on a des rangées de fortifications, proche des voies de passages qui sont militarisées. 

Ces frontières médiévales à l’époque moderne n’ont plus lieu d’exister avec l’unification bretonne, donc transformation des paysages, comme Chateaubriand.

Dans les sociétés du moyen âge et d’époque moderne ne sont pas toujours rigoureusement délimitées. 


Exemple => Localement, on est au confins des ducs de Bretagne, comte de Poitou etc, et les petits seigneurs locaux et la population vont profiter de cette situation de marge pour gagner le grand maximum possible. 

On a mis à partir des années 50 puis particulièrement 80 on a fait des régions administratives bretagnes avec 4 sur 5 des départements de 89, avec le département de Nantes appartenant à l’entité administrative de la Loire. 


Ce qu’on étudie dans le cas de l’histoire de la Bretagne Moderne inclut la Loire Atlantique actuelle sinon c’est anachronique.


A l’intérieur de ces frontières délimitées, il y a des limites intérieurs, avec des limites culturelles :  limite entre la Haute et la Basse Bretagne. La partie Basse est la partie de langue bretonne, la Haute Bretagne est de langue française. Entre les deux, une frontière linguistique, commençant au nord de St Brieuc jusqu’à l’extrême ouest de la Loire Atlantique.

A l’Est de cette frontière, personne ne parle breton.  A l’Ouest, il y a une partie qui parle français, donc majoritairement breton.  Cette coupure est fondamentale dans toute la société bretonne, mais souvent mise de côté car les fonctionnements politiques n’en tiennent pas compte. Mais dans la pratique, on a deux groupes de population, séparés derrière la langue par une culture totalement différente. 


En Bretagne, tous les documents administratifs officiels sont assez vagues pour le peuple. Dès qu’un document est officiel il est en français.  

Les coupures administratives relèvent de deux domaines : 

  • Les diocèses : La Bretagne est divisée en 9 diocèses. Ces circonscriptions ecclésiastiques servent aussi pour l’administration générale (Les finances par exemple).
  • Les sénéchaussées (tribunaux) : Marche beaucoup moins bien, parce que c’est moins ancien que les diocèses, et il y a des tailles différentes. 


Définition du terme « moderne »

Définition

Définition 1 : Chronologie
Dans son sens le plus courant, le terme « moderne » est utilisé pour décrire la période allant de la fin du XIXe siècle à nos jours. C'est une période caractérisée par des changements rapides, des progrès technologiques et des bouleversements sociaux. L'ère moderne est souvent associée à la révolution industrielle, à la montée du capitalisme et à l'avènement de la société de consommation.
Définition 2 : Avant-garde
Une autre interprétation du terme « moderne » est liée à l'avant-garde artistique et intellectuelle. Dans ce contexte, le moderne fait référence aux mouvements artistiques et culturels novateurs qui rompent avec les conventions établies et cherchent à repousser les limites de l'expression artistique. Les artistes modernes remettent en question les normes esthétiques et expérimentent de nouvelles techniques, formes et idées.

Influence du moderne

L'avènement de la modernité a profondément influencé de nombreux aspects de la société. Voici quelques-uns des domaines dans lesquels le moderne a laissé son empreinte :
  • L'art : Les mouvements artistiques modernes tels que le cubisme, le surréalisme et l'expressionnisme abstrait ont révolutionné l'art en proposant de nouvelles manières de représenter le monde et en introduisant des formes plus abstraites.
  • L'architecture : L'architecture moderne se caractérise par un design épuré, l'utilisation de matériaux industriels et une fonctionnalité accrue. Des architectes tels que Le Corbusier et Frank Lloyd Wright ont repensé la notion d'espace et ont créé des bâtiments emblématiques.
  • La littérature : Les écrivains modernes ont remis en question les conventions littéraires traditionnelles et ont exploré de nouvelles formes d'écriture. Des auteurs tels que Marcel Proust, Virginia Woolf et James Joyce ont marqué le mouvement littéraire moderne.

Résumé

A retenir :

Le terme « moderne » peut avoir différentes interprétations selon le contexte, allant de la description d'une période chronologique à la référence aux mouvements artistiques novateurs. L'ère moderne a influencé de nombreux domaines de la société, tels que l'art, l'architecture et la littérature. En étudiant et en comprenant ces différentes interprétations, nous pouvons mieux appréhender les transformations culturelles et sociales qui ont marqué notre époque contemporaine.

Moderne

Moderne

Histoire de la Bretagne moderne.

Note de TD => Etude de doc à la dernière séance.


I- Pourquoi faire de l’histoire de Bretagne ? 


L’intérêt d’étudier cette matière, c’est que nous ne connaissons pas grand chose. 

L’intérêt est aussi de connaître ce qui nous entoure.

Faire de l’histoire de Bretagne ne veut pas dire que cette partie de l’histoire est plus intéressante que celle de la Sicile ou le Pendjab.

L’intérêt derrière cela permet d’étudier les sociétés à échelle différente, avec des interrogations à l’échelle planétaire avec l’histoire mondiale avec l’évolution large de l’humanité. On peut aussi faire de l’histoire continental.

Par ailleurs, l’histoire de Bretagne éclaire de façon particulière l’histoire de France, puisque l’histoire de France n’est pas la même si on la regarde de Paris, de Brest, de Marseille ou de Clermont-Ferrand.  Cela permet de comprendre qu’on n’est pas obligé de faire de l’histoire à l’échelle de l'État nation, au risque de l’essentialiser et de faire croire qu’il est la seule forme possible et intangible d’organisation des sociétés humaines. 

On peut travailler avec des sources différentes : l’espace, les paysages, les sites, la pierre, les bâtiments et les “monuments”. Tout ce qui nous entoure est l’histoire, et porte de l’histoire, comme l’hôpital morvan, architecture du XXe siècle des années 30.


II- Deux exemples de questionnement des échelles en histoire.


A- Locronan


Petite ville au nord de Douarnenez-Quimper. On a une église, l’église Saint-Ronan (1430-1480) avec la chapelle Pénity, renvoyant à un style d’architecture répandue dans la région avec des pierres locales. 

Locronan c’est aussi une grande place. Juste en face de l’église, on a la place, avec 3 grandes rues qui partent (quelques dizaines de maisons). On a quelques centaines d’habitants. La particularité de Locronan, c’est donc cette place qui est occupée presque uniquement par ces grandes maisons de pierre de détaille datant du XVI-XVIIe siècle. On y trouve de grandes cérémonies religieuses, avec des pardons qui sont réalisés chaque année. C’est un lieu de pèlerinage pour la Bretagne, avec 20-30 000 personnes qui viennent.












Exemple : 

Place de Locronan.


Locronan, c’est aussi un décor de cinéma, où des films ont été tournés, comme Chouans par exemple.


Si l’on fait de l’histoire, on voit que ces maisons ont des caractéristiques architecturales renvoyant à l’époque de leur construction du XVI-XVIIe siècle. 

C’est un modèle qu’on retrouve plus souvent dans les villes que dans les villages.


Nul part, on ne construit tout en même temps. Ces maisons existent depuis le XVI-XVIIe siècle, sont liées à leur construction, elles sont solides. D’autre part, on a toujours trouvé que c’était des maisons confortables, de qualité etc.  D’habitude, le jeu de normal de l’histoire, c’est de construire, déconstruire, reconstruire, transformer. 

D’ailleurs, sur cette place, jusqu’à Douarnenez etc, c’est une place de marché. Autour de Locronan à partir du XVe siècle, on a une fabrication de toiles etc.Ces toiles, on vient les vendre dans la ville d’à côté, afin de les vendre et les exporter au-delà. Les gens qui ont construit ces grandes maisons ce sont en majorité des commerçants / marchands de toiles, qui achètent cela aux paysans etc pour les revendre plus loin. Une grande partie de ces toiles vont même, fin XVe début XVIe siècle arriver jusqu’en Espagne, ces toiles servant pour faire de la voile.  

L’apogée de Locronan, c’est le siècle d’or d’Espagne qui permet à l’Espagne de s’acheter ces toiles là jusqu’en Bretagne. Les maisons qu’on voit là, c’est en quelque sorte l’Empire espagnole. On y retrouve même des pièces d’argent et d’or espagnol, avec le Réal, qui est l’équivalent de l’écu / Louis d’Or. Il y a même plus de pièces de réal que de pièces bretonnes. 

Locronan c’est un village breton qui n’est pas si typique, renvoyant au siècle d’or espagnol, avec des pièces en réal dont le métal  provenant des possessions espagnol du Potosi.










B- Brest, une ville reconstruite après 1945 : l’absence d’histoire ?


Brest garde toujours une histoire malgré que le cœur de ville soit complètement détruit. Comme Locronan, Brest est construit d’un seul coup, on a planifié, réorganisé une ville nouvelle. Par exemple, on pensait que Brest était d’une modernité incroyable à sa reconstruction. Donc c’est aussi un point d’histoire, comme “comment l’on construit une ville ?”.

Mais de toute manière ce n’est pas vrai, à Brest il y a une histoire depuis au moins 1800 ans.

La Penfeld a une particularité en terme de rivière littoral bretonne qui reste toujours en eau, très profonde. De fait, dans la Penfeld, on reste toujours en eau, on peut toujours avoir des navires qu’on n’est pas obligé d’échouer.

On a des mentions d’hommes du nord dans les années 270-280 qui passent près des côtes, avec une insécurité. Les romains construisent un ensemble de forteresse sur le littoral. 


Muraille gallo-romaine, château de Brest. (IIIe siècle.)



Toujours sur le château, on sait qu’il a été transformé et aménagé en permanence, avec la présence d’architecture militaire médiévale, plutôt bien entretenu, avec notamment la porte médiévale.


Portes médiévales, château de Brest (XIV-XVe siècles)







On a aussi des constructions modernes, avec le bastion Sourdéac (XVI-XVIIe siècles)

On construit des fortifications anguleuses, et non plus rondes comme au moyen-âge, liées à l’apparition de l’artillerie, afin que les murailles soient plus larges que hautes afin de résister aux boulets d’artillerie.  Ce bastion porte en fait le nom du gouverneur de Brest, Rieux-Sourdéac, noble breton, gouverneur de la ville. Il a une fonction militaire, il nous renseigne non plus sur la renaissance mais sur la guerre de religion. Il est gouverneur de Brest pendant la guerre de la ligue  (1589-1598). Par exemple, le gouverneur de Bretagne, le duc de Mercoeur fait partie des ligueurs,il contrôle une grande partie de la province, mais pas tout. Il y a des villes opposées à Mercoeur, donc du côté d’Henri IV, notamment Vitré, Rennes, et Brest. Sourdéac subit des attaques des Espagnols, où il y a une garnison pour lutter contre Mercoeur. Sourdéac en 1589 soutient Henri IV. Mercoeur sera l’un des derniers à se rendre, d’où le fait que l’édit de Nantes soit signé à Nantes.


Bastion Sourdéac, château de Brest.


Sous Louis XIV, Brest est devenue une ville d’importance dans sa position militaire, ce qui fait qu’il y a des batteries qui sont construites à Cornouaille et Plouzané.


Batterie de Cornouailles, Roscanvel.





Mais on a aussi de l’architecture du XIXe siècle, notamment la consulaire, qui est un ancien canon qui faisait partie de l’armée en position à Alger. C’est un trophée militaire. On pense aussi que l’origine viendrait de l’origine de François Ier piqué à Charles Quint.  On a donc pas de sources évidentes, mais il n’empêche que ce canon a permis la reconstruction de divers discours, devenant symbolique (coq, boulet déployé, le pied sur le canon, symbole évident de la conquête d’Alger).


La Consulaire, port de Brest. (1833-2024)



Dernière étape, l’histoire de Brest au XXIe siècle, c’est toujours la même chose, on a toujours l’aspect militaire, avec les sous marin nucléaire, c’est ou bien l’histoire militaire actuelle, soit la guerre froide. De fait, entre 1800-2000 ans d’histoire de Brest on a un un parallèle avec l’histoire de l’humanité (guerres de religion, guerre froide etc.)



III- Le temps et les lieux.


A- Les temps


On essaiera de voir l’état de la Bretagne, pendant que la société change. Notamment savoir comment la Bretagne d’un jour à l’autre décide de passer à la renaissance. De même, à l’époque moderne, pour connaître l’état de la Bretagne pendant l’ère de la Réforme.  En revanche, le vrai changement en Bretagne, c’est le changement politique. La Bretagne du XVe siècle, c’est une duché, qui accepte qu’au-dessus de lui il y a un roi, le roi de France, qui en contrepartie, le roi accepte de laisser un peu la Bretagne tranquille. A la fin du XIV-XVe siècle, la Bretagne n’est plus un duché, mais une province. 







Dates

Description 

1487 

Début de la guerre franco-bretonne


1491 

Mariage d’Anne de Bretagne avec le roi Charles VIII

1499 

mariage d’Anne avec Louis XII

1514 

Mort d’Anne de Bretagne 

1514

Mariage de François Ier avec Claude.

1532 

Édits d’union.

1547 

Henri II, roi de France.












La fin de notre période sera au moment de l’assemblée constituante.


Tableau :  De la province aux départements.


Dates

Description

26 octobre 1789


Mise en “vacances” des parlements.

22 décembre 1789

Décret de l’assemblée constituante créant les départements pour remplacer les anciennes provinces. 

16 février 1790 :

Décret fixant la liste et les limites des départements.

4 mars 1790

Début de l’existence officielle des départements.

Mai-juin 1790 

Premières mises en place d’administration départementales









B- Les lieux


Le royaume de France se construit à partir du moyen âge et tout au long de l’époque moderne en s'accaparant des circonscriptions administratives différentes. A l’intérieur du royaume, les rois envoient des grands personnages (aristocrates importants) dans des provinces avec le titre de Gouverneur.

Il envoie aussi des intendants à la tête d’un territoire qu’on appelle généralité. Ils sont intéressants pour le roi, car ils ne sont pas de l’aristocratie, et obéissent plus facilement au roi. Les intendants sont beaucoup plus encadré et surveillé par la monarchie, et souvent plus efficace. Quand on envoie des intendants on ne leur donne pas les mêmes territoires que les gouverneurs 

La Bretagne ne fait pas exception, le gouverneur de Bretagne appartient à la généralité de la Bretagne. Les frontières de la Bretagne restent bien respectées, tenant des accords de l’époque où l’on respecte les frontières du duché.


Qu’est-ce qui fait la limite de cette province de Bretagne ? 


C’est une région qui ne bouge pas. La frontière entre la Bretagne et la France est une frontière qui ne bouge plus. 


Dans le cas de l’Europe et la Bretagne, la constitution de la frontière se fait à la fois par les communautés d’habitants, donc très localement puis par les pouvoirs : 

  • Localement : Fin du moyen âge, avec la stabilisation de la population, chaque village s’occupe d’un terroir, c’est un espace rigoureusement délimité, par des frontières naturelles “de tel ruisseau à tel ruisseau”.
  • Politique : Le seigneur : Le seigneur de tel village va se déclarer vassal d’un seigneur plus puissant, avec une mise en place de cette féodalité. On a une hiérarchie seigneurial / féodal qui se met en place, partant du niveau le plus modeste : village / morceau de village. 


Ce qui détermine la limite de la Bretagne, ce sont ces deux choses, le local, et la politique de ces seigneurs qui se placent dans la vassalité de tel seigneur ou tel grand prince. Le fait de se déclarer vassal d’un personnage qui se dit duc de Bretagne va faire que telle seigneurie va appartenir au duché de Bretagne.


Exemple :  Au nord de la Bretagne, on a le Couesnon, qui débouche sur la manche dans la baie du Mont St Michel = frontière entre la Normandie et la Bretagne. 


Autre exemple :Frontière invisible au sud de la Loire : Le Fresne / Ingrandes. 


Cette idée de frontière naturelle, il faut l’oublier. 


Concrètement, au cours du moyen âge, la délimitation des limites féodales aboutit à une ligne de frontières bretonnes avec des châteaux à la frontière, avec l’exemple de Vitré. Cette frontière est fixée au XI e siècle, avec la possession de Retz par les ducs de Bretagne. Les grands princes forment la frontière en établissant des forteresses. C’est un espace de confrontation entre les ducs de Poitou / Normandie / Bretagne, avec chacun sur ses domaines établi un certain nombre de forteresses. 

Sur un espace de 20-30 km de profondeur, on a des rangées de fortifications, proche des voies de passages qui sont militarisées. 

Ces frontières médiévales à l’époque moderne n’ont plus lieu d’exister avec l’unification bretonne, donc transformation des paysages, comme Chateaubriand.

Dans les sociétés du moyen âge et d’époque moderne ne sont pas toujours rigoureusement délimitées. 


Exemple => Localement, on est au confins des ducs de Bretagne, comte de Poitou etc, et les petits seigneurs locaux et la population vont profiter de cette situation de marge pour gagner le grand maximum possible. 

On a mis à partir des années 50 puis particulièrement 80 on a fait des régions administratives bretagnes avec 4 sur 5 des départements de 89, avec le département de Nantes appartenant à l’entité administrative de la Loire. 


Ce qu’on étudie dans le cas de l’histoire de la Bretagne Moderne inclut la Loire Atlantique actuelle sinon c’est anachronique.


A l’intérieur de ces frontières délimitées, il y a des limites intérieurs, avec des limites culturelles :  limite entre la Haute et la Basse Bretagne. La partie Basse est la partie de langue bretonne, la Haute Bretagne est de langue française. Entre les deux, une frontière linguistique, commençant au nord de St Brieuc jusqu’à l’extrême ouest de la Loire Atlantique.

A l’Est de cette frontière, personne ne parle breton.  A l’Ouest, il y a une partie qui parle français, donc majoritairement breton.  Cette coupure est fondamentale dans toute la société bretonne, mais souvent mise de côté car les fonctionnements politiques n’en tiennent pas compte. Mais dans la pratique, on a deux groupes de population, séparés derrière la langue par une culture totalement différente. 


En Bretagne, tous les documents administratifs officiels sont assez vagues pour le peuple. Dès qu’un document est officiel il est en français.  

Les coupures administratives relèvent de deux domaines : 

  • Les diocèses : La Bretagne est divisée en 9 diocèses. Ces circonscriptions ecclésiastiques servent aussi pour l’administration générale (Les finances par exemple).
  • Les sénéchaussées (tribunaux) : Marche beaucoup moins bien, parce que c’est moins ancien que les diocèses, et il y a des tailles différentes. 


Définition du terme « moderne »

Définition

Définition 1 : Chronologie
Dans son sens le plus courant, le terme « moderne » est utilisé pour décrire la période allant de la fin du XIXe siècle à nos jours. C'est une période caractérisée par des changements rapides, des progrès technologiques et des bouleversements sociaux. L'ère moderne est souvent associée à la révolution industrielle, à la montée du capitalisme et à l'avènement de la société de consommation.
Définition 2 : Avant-garde
Une autre interprétation du terme « moderne » est liée à l'avant-garde artistique et intellectuelle. Dans ce contexte, le moderne fait référence aux mouvements artistiques et culturels novateurs qui rompent avec les conventions établies et cherchent à repousser les limites de l'expression artistique. Les artistes modernes remettent en question les normes esthétiques et expérimentent de nouvelles techniques, formes et idées.

Influence du moderne

L'avènement de la modernité a profondément influencé de nombreux aspects de la société. Voici quelques-uns des domaines dans lesquels le moderne a laissé son empreinte :
  • L'art : Les mouvements artistiques modernes tels que le cubisme, le surréalisme et l'expressionnisme abstrait ont révolutionné l'art en proposant de nouvelles manières de représenter le monde et en introduisant des formes plus abstraites.
  • L'architecture : L'architecture moderne se caractérise par un design épuré, l'utilisation de matériaux industriels et une fonctionnalité accrue. Des architectes tels que Le Corbusier et Frank Lloyd Wright ont repensé la notion d'espace et ont créé des bâtiments emblématiques.
  • La littérature : Les écrivains modernes ont remis en question les conventions littéraires traditionnelles et ont exploré de nouvelles formes d'écriture. Des auteurs tels que Marcel Proust, Virginia Woolf et James Joyce ont marqué le mouvement littéraire moderne.

Résumé

A retenir :

Le terme « moderne » peut avoir différentes interprétations selon le contexte, allant de la description d'une période chronologique à la référence aux mouvements artistiques novateurs. L'ère moderne a influencé de nombreux domaines de la société, tels que l'art, l'architecture et la littérature. En étudiant et en comprenant ces différentes interprétations, nous pouvons mieux appréhender les transformations culturelles et sociales qui ont marqué notre époque contemporaine.