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College or University
2

MTSS (Périostite tibiale)

Épidémiologie


  • Pathologie courante associée à la mise en charge.


  • Touche une large partie de la population active :
  • Coureurs +++
  • Militaires +++


  • Blessure la plus fréquente chez 140 coureurs récréatifs blessés (Mulvad et al., 2018).


  • Représente 9,5 % de toutes les blessures musculosquelettiques et 60 % des blessures aux membres inférieurs chez les athlètes (Ohya et al., 2017 ; Orava et al., 1979).


Pronostic


  • Temps moyen de récupération : 4 semaines à 18 mois (Carnock et al., 2018).


  • Temps de récupération approximatif : 16 à 18 semaines chez les coureurs débutants et récréatifs (Menéndez et al., 2020).


  • En moyenne, 6 mois nécessaires pour pouvoir courir 18 minutes consécutives à 10 km/h avec un score EVA < 4/10 (Moen et al., 2012).


  • Taux de récidive élevé : entre 20 % et 32 % (Garnock et al., 2018).


  • Représente un enjeu majeur pour les kinésithérapeutes en raison du temps d’invalidité important chez :
  • Les athlètes
  • Les militaires


  • Les sportifs récréatifs
  • (Moen et al., 2012 ; Menéndez et al., 2020 ; Garnock et al., 2018 ; Akiyama et al., 2016 ; Orava et al., 1979 ; Ohya et al., 2017 ; Mulvad et al., 2018).


Facteurs de risques extrinsèques


  • Selon La Clinique du coureur :
  • Changement de chaussures, de surface, de technique de course, impact du pied au sol bruyant.


  • Surcharge de la chaîne postérieure (activité inhabituelle : course rapide, sauts, montées...).
  • (Reinking et al., 2017 ; Hubbard et al., 2009 ; Newman et al., 2013 ; Bliekendaal et al., 2018 ; Sharma et al., 2011)


  • Semelles orthopédiques :
  • Déconditionnement musculaire du pied ou du MI possible.
  • Semelles non adaptées = facteur de risque.


  • Expérience de course :
  • Résultats contradictoires :
  • Pas de lien entre années d’expérience/km hebdo et MTSS (Reinking et al., 2017).


  • Antécédents :
  • ATCD de MTSS = facteur de risque le plus pertinent (Bliekendaal et al., 2018).
  • ATCD de blessure de course = facteur important (Hubbard et al., 2009 ; Dubois et al., 2021 ; Newman et al., 2013 ; Reinking et al., 2017).


Facterus de risques intrinsèques


  • IMC élevé = facteur de risque (Bliekendaal et al., 2018 ; Reinking et al., 2017).


  • Sexe féminin : risque ×2,35 (Reinking et al., 2017).


  • Chute du naviculaire : résultats contradictoires (Reinking et al., 2017 ; Bliekendaal et al., 2018).


  • Core stability : peu de preuves (De Blaiser et al., 2017).


  • Force des muscles de la hanche : résultats contradictoires.
  • Âge jeune : OR = 0,31 pour les groupes d’âge supérieurs (Bliekendaal et al., 2018).


  • Réduction de la circonférence des jambes : résultats contradictoires (Mattock et al., 2021).


  • ROM hanche : RE plus grande hanche fléchie (Reinking et al., 2017).


  • ROM cheville : résultats variables.


  • Tabagisme : preuves limitées (Sharma et al., 2011).


  • ➡️ Conclusion : nombreuses contradictions, peu de preuves solides, peu de facteurs modifiables et peu de protocoles de prévention efficaces.


  • (Sharma et al., 2011 ; La Clinique du coureur, 2019 ; Mattock et al., 2021 ; De Blaiser et al., 2017 ; Bliekendaal et al., 2018 ; Reinking et al., 2017).


Étiologie et physiopathologie


Pas de consensus, deux modèles principaux :


1) Réaction au stress osseux :

  • Remodelage osseux inapproprié suite au stress répétitif.
  • Microfissures rarement observées dans les biopsies (athlètes MTSS).


2) Traction du fascia tibial :

  • Tension excessive des fléchisseurs plantaires et fascias sur le périoste tibial.
  • Résultats contradictoires entre études de dissection.


Résumé :

  • Pathologie complexe à étiologie multifactorielle.
  • Prévalence élevée dans les populations sportives et militaires.
  • Taux de récidive élevé et récupération longue.
  • (Edama et al., 2017 ; Ohya et al., 2017 ; Winters et al., 2019 ; Brown, 2016 ; Naderi et al., 2020 ; Reinking et al., 2017).


Modèle de l’homéostasie tissulaire de Dye

Quantification du stress mécanique

Muscles impliqués dans le MTSS


Résultats contradictoires :

  • Stickley et al. (2009) : seul le fascia crural profond (DCF) s’insère sur le bord médial distal du tibia.
  • Beck & Osternig (1994) : le soléaire serait la principale structure impliquée.
  • Saxena et al. (1990) : le tibial postérieur (TP) pourrait être responsable.
  • Brown (2016) : le soléaire et le FDL sont les plus probables.
  • Nakamura et al. (2019) :
  • FDL : 100 % d’attache sur le bord médial.
  • Soléaire : attache plus importante chez les femmes.


Force et activation musculaire


Résultats contradictoires :

  • Rathleff et al. (2011) : activité soléaire ↓, complexité EMG ↑.
  • Yüksel et al. (2011) : force d’éversion ↑ → plus grande pronation.
  • Saeki et al. (2017) : force du FHL ↑ chez coureurs avec ATCD de MTSS.
  • Naderi et al. (2020) : activité EMG soléaire ↑ pendant absorption et propulsion.
  • Madeley et al. (2007) : endurance fléchisseurs plantaires ↓ (p<0,001).


Raideur musculaire


Résultats contradictoires :

  • Akiyama et al. (2016) : modules de cisaillement ↑ pour GL, GM, soléaire, TA, long fibulaire.
  • Saeki et al. (2018) : modules ↑ pour TP et FDL uniquement.
  • Ohya et al. (2017) : cisaillement ↑ après course même chez sujets sains.
  • ➡️ Étirements du TP et FDL = piste de prévention possible.


Tractions du fascia tibial


  • Bouché & Johnson (2007) : contraction excentrique des fléchisseurs plantaires → tension du FDL.


  • Stickley et al. (2009) : seul le FDL s’insère sur le bord médial.


  • Brown (2016) : FDL s’insère sur le site douloureux typique du MTSS.


➡️ Peu de preuves, faible poids méthodologique des études.


Diagnostic/Bilan clinique


  • Anamnèse + examen physique = diagnostic clé.
  • L’imagerie n’est pas discriminante.
  • 32 % des athlètes MTSS ont une blessure concomitante (Winters et al., 2018).
  • Fiabilité quasi-parfaite du diagnostic clinique.


Histoire et questionnaire

  • Douleur à l’effort, diffuse le long du bord interne du tibia.
  • Examen des facteurs aggravants, durée, évolution, ATCD, localisation, paresthésies…
  • Douleur provoquée pendant ou après activité obligatoire pour MTSS.
  • Délai de consultation souvent après plusieurs semaines ou mois.
  • (Nwakibu et al., 2020 ; Mulvad et al., 2018 ; Winters et al., 2018).


Examen clinique

  • Palpation du bord postéro-médial tibial sur ≥5 cm → douleur reconnaissable = MTSS.
  • Si <5 cm ou non reconnaissable → envisager autre pathologie (ex : fracture de stress).
  • Vérifier lésions adjacentes ou pathologies graves (gonflement, érythème…).


Diagnostic différentiel


1) Fracture de fatigue (SF) :

  • Douleur après effort, possible fracture corticale.
  • Test de saut : sensibilité 100 %, spécificité 54 %.
  • Triade féminine : TCA, aménorrhée, ostéoporose.
  • (Milgrom et al., 2020)

2)Syndrome des loges d’effort (CECS) :

  • Douleur progressive pendant effort, soulagée à l’arrêt (<15 min).
  • RLPP utile pour différencier MTSS/CECS.
  • (Roscoe et al., 2015 ; Zimmermann et al., 2017 ; Nwakibu et al., 2020)

3) Compression nerveuse (NE) :

  • Douleurs nocturnes ou au repos.
  • Étiologies mécaniques ou dynamiques.
  • (Lohrer et al., 2018 ; Edward et al., 2005 ; Brown, 2016)


4) Syndrome de l’artère poplitée piégée (PAES) :

  • Compression artérielle intermittente.
  • Claudication à l’effort, souvent bilatérale.
  • (Mendeley et al., 2016 ; Calanca et al., 2013)


Outils de mesure


  • Score du syndrome de stress tibial médial (MTSS) :



  • Mesure la gravité et les limitations rapportées par le patient.
  • Valide, fiable et sensible.
  • Domaines évalués :
  • Limitation et quantité d’activités sportives.
  • Contenu de l’entraînement.
  • Douleur et délai d’apparition de la douleur.


Programme de réentrainement à la marche et de course à pied

College or University
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MTSS (Périostite tibiale)

Épidémiologie


  • Pathologie courante associée à la mise en charge.


  • Touche une large partie de la population active :
  • Coureurs +++
  • Militaires +++


  • Blessure la plus fréquente chez 140 coureurs récréatifs blessés (Mulvad et al., 2018).


  • Représente 9,5 % de toutes les blessures musculosquelettiques et 60 % des blessures aux membres inférieurs chez les athlètes (Ohya et al., 2017 ; Orava et al., 1979).


Pronostic


  • Temps moyen de récupération : 4 semaines à 18 mois (Carnock et al., 2018).


  • Temps de récupération approximatif : 16 à 18 semaines chez les coureurs débutants et récréatifs (Menéndez et al., 2020).


  • En moyenne, 6 mois nécessaires pour pouvoir courir 18 minutes consécutives à 10 km/h avec un score EVA < 4/10 (Moen et al., 2012).


  • Taux de récidive élevé : entre 20 % et 32 % (Garnock et al., 2018).


  • Représente un enjeu majeur pour les kinésithérapeutes en raison du temps d’invalidité important chez :
  • Les athlètes
  • Les militaires


  • Les sportifs récréatifs
  • (Moen et al., 2012 ; Menéndez et al., 2020 ; Garnock et al., 2018 ; Akiyama et al., 2016 ; Orava et al., 1979 ; Ohya et al., 2017 ; Mulvad et al., 2018).


Facteurs de risques extrinsèques


  • Selon La Clinique du coureur :
  • Changement de chaussures, de surface, de technique de course, impact du pied au sol bruyant.


  • Surcharge de la chaîne postérieure (activité inhabituelle : course rapide, sauts, montées...).
  • (Reinking et al., 2017 ; Hubbard et al., 2009 ; Newman et al., 2013 ; Bliekendaal et al., 2018 ; Sharma et al., 2011)


  • Semelles orthopédiques :
  • Déconditionnement musculaire du pied ou du MI possible.
  • Semelles non adaptées = facteur de risque.


  • Expérience de course :
  • Résultats contradictoires :
  • Pas de lien entre années d’expérience/km hebdo et MTSS (Reinking et al., 2017).


  • Antécédents :
  • ATCD de MTSS = facteur de risque le plus pertinent (Bliekendaal et al., 2018).
  • ATCD de blessure de course = facteur important (Hubbard et al., 2009 ; Dubois et al., 2021 ; Newman et al., 2013 ; Reinking et al., 2017).


Facterus de risques intrinsèques


  • IMC élevé = facteur de risque (Bliekendaal et al., 2018 ; Reinking et al., 2017).


  • Sexe féminin : risque ×2,35 (Reinking et al., 2017).


  • Chute du naviculaire : résultats contradictoires (Reinking et al., 2017 ; Bliekendaal et al., 2018).


  • Core stability : peu de preuves (De Blaiser et al., 2017).


  • Force des muscles de la hanche : résultats contradictoires.
  • Âge jeune : OR = 0,31 pour les groupes d’âge supérieurs (Bliekendaal et al., 2018).


  • Réduction de la circonférence des jambes : résultats contradictoires (Mattock et al., 2021).


  • ROM hanche : RE plus grande hanche fléchie (Reinking et al., 2017).


  • ROM cheville : résultats variables.


  • Tabagisme : preuves limitées (Sharma et al., 2011).


  • ➡️ Conclusion : nombreuses contradictions, peu de preuves solides, peu de facteurs modifiables et peu de protocoles de prévention efficaces.


  • (Sharma et al., 2011 ; La Clinique du coureur, 2019 ; Mattock et al., 2021 ; De Blaiser et al., 2017 ; Bliekendaal et al., 2018 ; Reinking et al., 2017).


Étiologie et physiopathologie


Pas de consensus, deux modèles principaux :


1) Réaction au stress osseux :

  • Remodelage osseux inapproprié suite au stress répétitif.
  • Microfissures rarement observées dans les biopsies (athlètes MTSS).


2) Traction du fascia tibial :

  • Tension excessive des fléchisseurs plantaires et fascias sur le périoste tibial.
  • Résultats contradictoires entre études de dissection.


Résumé :

  • Pathologie complexe à étiologie multifactorielle.
  • Prévalence élevée dans les populations sportives et militaires.
  • Taux de récidive élevé et récupération longue.
  • (Edama et al., 2017 ; Ohya et al., 2017 ; Winters et al., 2019 ; Brown, 2016 ; Naderi et al., 2020 ; Reinking et al., 2017).


Modèle de l’homéostasie tissulaire de Dye

Quantification du stress mécanique

Muscles impliqués dans le MTSS


Résultats contradictoires :

  • Stickley et al. (2009) : seul le fascia crural profond (DCF) s’insère sur le bord médial distal du tibia.
  • Beck & Osternig (1994) : le soléaire serait la principale structure impliquée.
  • Saxena et al. (1990) : le tibial postérieur (TP) pourrait être responsable.
  • Brown (2016) : le soléaire et le FDL sont les plus probables.
  • Nakamura et al. (2019) :
  • FDL : 100 % d’attache sur le bord médial.
  • Soléaire : attache plus importante chez les femmes.


Force et activation musculaire


Résultats contradictoires :

  • Rathleff et al. (2011) : activité soléaire ↓, complexité EMG ↑.
  • Yüksel et al. (2011) : force d’éversion ↑ → plus grande pronation.
  • Saeki et al. (2017) : force du FHL ↑ chez coureurs avec ATCD de MTSS.
  • Naderi et al. (2020) : activité EMG soléaire ↑ pendant absorption et propulsion.
  • Madeley et al. (2007) : endurance fléchisseurs plantaires ↓ (p<0,001).


Raideur musculaire


Résultats contradictoires :

  • Akiyama et al. (2016) : modules de cisaillement ↑ pour GL, GM, soléaire, TA, long fibulaire.
  • Saeki et al. (2018) : modules ↑ pour TP et FDL uniquement.
  • Ohya et al. (2017) : cisaillement ↑ après course même chez sujets sains.
  • ➡️ Étirements du TP et FDL = piste de prévention possible.


Tractions du fascia tibial


  • Bouché & Johnson (2007) : contraction excentrique des fléchisseurs plantaires → tension du FDL.


  • Stickley et al. (2009) : seul le FDL s’insère sur le bord médial.


  • Brown (2016) : FDL s’insère sur le site douloureux typique du MTSS.


➡️ Peu de preuves, faible poids méthodologique des études.


Diagnostic/Bilan clinique


  • Anamnèse + examen physique = diagnostic clé.
  • L’imagerie n’est pas discriminante.
  • 32 % des athlètes MTSS ont une blessure concomitante (Winters et al., 2018).
  • Fiabilité quasi-parfaite du diagnostic clinique.


Histoire et questionnaire

  • Douleur à l’effort, diffuse le long du bord interne du tibia.
  • Examen des facteurs aggravants, durée, évolution, ATCD, localisation, paresthésies…
  • Douleur provoquée pendant ou après activité obligatoire pour MTSS.
  • Délai de consultation souvent après plusieurs semaines ou mois.
  • (Nwakibu et al., 2020 ; Mulvad et al., 2018 ; Winters et al., 2018).


Examen clinique

  • Palpation du bord postéro-médial tibial sur ≥5 cm → douleur reconnaissable = MTSS.
  • Si <5 cm ou non reconnaissable → envisager autre pathologie (ex : fracture de stress).
  • Vérifier lésions adjacentes ou pathologies graves (gonflement, érythème…).


Diagnostic différentiel


1) Fracture de fatigue (SF) :

  • Douleur après effort, possible fracture corticale.
  • Test de saut : sensibilité 100 %, spécificité 54 %.
  • Triade féminine : TCA, aménorrhée, ostéoporose.
  • (Milgrom et al., 2020)

2)Syndrome des loges d’effort (CECS) :

  • Douleur progressive pendant effort, soulagée à l’arrêt (<15 min).
  • RLPP utile pour différencier MTSS/CECS.
  • (Roscoe et al., 2015 ; Zimmermann et al., 2017 ; Nwakibu et al., 2020)

3) Compression nerveuse (NE) :

  • Douleurs nocturnes ou au repos.
  • Étiologies mécaniques ou dynamiques.
  • (Lohrer et al., 2018 ; Edward et al., 2005 ; Brown, 2016)


4) Syndrome de l’artère poplitée piégée (PAES) :

  • Compression artérielle intermittente.
  • Claudication à l’effort, souvent bilatérale.
  • (Mendeley et al., 2016 ; Calanca et al., 2013)


Outils de mesure


  • Score du syndrome de stress tibial médial (MTSS) :



  • Mesure la gravité et les limitations rapportées par le patient.
  • Valide, fiable et sensible.
  • Domaines évalués :
  • Limitation et quantité d’activités sportives.
  • Contenu de l’entraînement.
  • Douleur et délai d’apparition de la douleur.


Programme de réentrainement à la marche et de course à pied

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