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MANAGEMENT

INTRODUCTION


C'est quoi le management :


Éléments de contexte :


- Le management, en tant que discipline reconnue est apparue voilà̀ près de 100 ans 

- Il s’est développé́ à mesure que les organisations se sont complexifiées 

- Le management comme objet d’étude apparaît via Taylor (1911 - OST) : Division verticale du travail et division horizontal et standardisation et Fayol (1916-OAT) 


C'est une discipline assez récente pour but d'adopter une meilleure manière d'obtenir des biens et des services 



Étymologie :


Étymologiquement : management est un terme d’origine française, probablement de la racine latine “manus” (la main). 

Mot dérivé́ de “ménager”, le manageur serait à l’organisation ce que la ménagère est à la maison. 






Définitions : 2 définitions


Pour Le Larousse : “Ensemble des techniques de direction, d'organisation et de gestion de l'entreprise.”

R.A. THIÉTART (2010) : 

manager c’est « disposer, régler avec soin et adresse 

».


Le management est « l’action, l’art ou la manière de conduire une organisation, de la diriger, de planifier son développement, de la contrôler, et ce dans tous les domaines d’activité » de l’organisation.



Les thèmes du management

 :

 

Le management s’appréhende ainsi comme l’ensemble des pratiques de terrain à même de permettre l’atteinte des objectifs prédéfinis :


Il est donc question de :


 - jeu des acteurs 

- aspects relationnels

- coordination des actions 

- répartition du pouvoir

- motivation

- évaluation de la performance -... 


1.        Les organisations et leurs spécificités. 



 

Pourquoi parler des organisations ? 



“Notre monde est devenu, pour le meilleur et pour le pire une société́ faite d'organisations. Nous sommes nés dans le cadre d'organisations et ce sont encore des organisations qui ont veillé́ à notre éducation de façon à ce que plus tard, nous puissions travailler dans des organisations. Dans le même temps les organisations ont pris en charge nos besoins et nos loisirs. Elles nous gouvernent et nous tourmentent. Et, à notre dernière heure venue, ce seront encore des organisations qui s'occuperont de nos funérailles.” 


Henry Mintzberg - Voyage au centre des organisations (2004) 


Que se cache-t-il derrière le terme “organisation” ? 



1 sens : Un concept polysémique (qui a plusieurs sens) :

L’organisation comme “entité́”



“Une organisation est un ensemble de moyens structurés constituant une unité́ de coordination ayant des frontières identifiables (on est capable de dire qui fait partie de l'organisation et qui n'en fais pas partie), fonctionnant en continu en vue d’atteindre un ensemble d’objectifs partagés par les membres participants.” 

Robbins (1987) 


2 sens : Un concept polysémique :

 L’organisation comme “structure


Toute organisation va respecter certains principes d’organisation qui vont déterminer sa structure : la division du travail, les modes de coordination, la formalisation des règles, les mécanismes de contrôle, ... 


sens : Un concept polysémique :

L’organisation comme “action d’organiser”


“Il n’y a d’organisation qu’à travers l’action” Saussois (2012) Est-ce bien organisé (/désorganisé́ ?) => critère d’efficience 



Quelles sont les différentes formes d’organisation ? 



Plusieurs typologies mobilisables :


⇒ Les organisations selon leur type

⇒ Les organisations selon leur taille

⇒ Les organisations selon leur statut juridique

⇒ Les organisations selon leur activité́

⇒ Les organisations selon leur configuration structurelle



Quelles sont les différentes formes d’organisation ? 


Les organisations selon leur type :

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I.S.B.L.M. :

Administrations sans but lucratif des ménages = associations


Les organisations selon leur type : Les associations 


  • - finalités : partage d'un loisir - défense des intérêts des membres - projet caritatif et humanitaire - diffusion d'idées 
  • - Entre 2010 et 2022, en moyenne, 69 000 nouvelles associations sont créées chaque année 
  • - En 2018, on compte 1,3 million d’associations actives. 
  • - On dénombre 1,8 million de salariés dans les associations ... soit près d’un salarié du secteur privé sur dix (9,2 %) 


Les organisations selon leur type : 

Les entreprises


Définition “entreprise” : « Une organisation administrée qui assure la production et/ou 

la distribution de biens et services » (O. Williamson)


•Une entité́ économique qui combine différents facteurs de production afin d’assurer la production de biens et/ou de services destinés, en principe, à la vente 


•Un regroupement de personnes, liées par des contrats, qui concourent ensemble à l’atteinte des objectifs fixés : profit, solidarité́, mission sociale ou de service public 




Les organisations selon leur type : 

Les entreprises publiques



⇒ l’ensemble des sociétés directement détenues majoritairement par l’État ou appartenant à des groupes dont la tête est détenue majoritairement par l’État. 


⇒ Fin 2016, l’État contrôle en France directement 85 sociétés françaises. Par le biais de ces dernières et de leurs filiales, il contrôle au total 1 702 sociétés françaises (sociétés dites publiques), qui emploient 778 100 salariés.


Le poids du secteur public dans l'économie française, diminue 

L'état se désengage assez facilement 





Les organisations selon leur taille :


En 2021, 4,5 millions d’entreprises composent les secteurs marchands non agricoles et non financiers. 


On distingue : 


  • Les MIC (micro entreprises) : moins de 10 salariés, CA < 2 millions d’euros 

En 2021, cela représenter 1,2 millions d'entreprises


  • Les PME (petites et moyennes entreprises) : moins de 250 salariés, CA < 50 millions d’euros :


  • Les ETI (entreprises de taille intermédiaire) : entre 250 et 4999 salariés, CA < :1,5 milliards d’euros : 6 200


  • Les GE (grandes entreprises) : au moins 5 000 salariés 




Quelles sont les entreprises les plus nombreuses en France ?

Les MIC 

Celles qui emploient le plus de personnes ? 

Les ETI

Celles qui contribuent le plus à la création de richesse ? 

Les ETI et GE




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Les organisations selon leur statut juridique :

Vos cours de droit à venir ! SA, SARL, …



Les organisations selon leur activité́ :


Nombre total d’entreprises en France en 2021, selon le secteur d'activité́ (en milliers) 

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n  La France est une économie fortement tertiarisée


Primaire, Secondaire et Tertiaire 



Les organisations selon leur activité́ :


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Les organisations selon leur configuration structurelle : = la manière dont elle est organisée 


Définition : la structure d’une entreprise est « la somme totale de moyens employés pour diviser le travail en tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination Zone de Texte: 1

nécessaire entre les tâches » 

Zone de Texte: 3

Zone de Texte: 2

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1 : Division du travail : horizontal / Verticale


Division horizontale = division du travail qui consiste à parcelliser des tâches en décomposant un travail complexe en une série de tâches simples : même niveau hiérarchique mais il y a des spécialisations, polyvalence


Division verticale = division du travail qui repose sur une séparation des tâches de conception et d'exécution : pas la même hiérarchie ( les différents niveau dans l'entreprise ) 


2 : Pouvoir : pouvoir dans les mains de 1 personnes (centralisé) ou plusieurs personnes (décentralisation)


3 : Mécanisme de coordination




Les éléments de base de la structure : 


  • - le sommet stratégique = équipe dirigeante et elle définit des objectifs et c'est elle qui dirige


  • - la ligne hiérarchique = assurer le lien entre sommet stratégique et centre opérationnel


  • - le centre opérationnel = ensemble des personnes qui effectue le travail des biens et des services


  • - la technostructure = personne qui sont spécialistes et qui vont concevoir les procédés, méthodes de production


  • - les fonctions supports = RH, finance


  • - l’idéologie = culture organisationnel, valeur partagée par l'ensemble de l'organisation


Henry Mintzberg page29image1117938304


Les mécanismes de coordination : 


  • l’ajustement mutuel : informel, dans les petites structures, à l'orale : les salariés se répartissent les tâches à l'oral 


  • - la supervision directe : un supérieur qui nous donne des ordres, dirige : une personne au sommet hiérarchique qui donne des ordres aux salariés et qu'ils leurs dit qui s'occupe de quoi 


  •  la standardisation par les procédés : on s'assure que le travail soit bien fait car on aura formalisé la manière de faire grâce à des méthodes précises, définies. 


  • la standardisation par les résultats : libre organisation pour les salariés mais ils ont fixé des résultats à atteindre : les salariés sont motivés par un résultat 


  • la standardisation par les normes / valeurs : les tâches sont réparties en fonction des normes et valeurs de l'entreprise 


  • la standardisation par les qualifications : on s'assure que les tâches soit réaliser en fonction de son niveau / compétences :  brevet, diplôme, … 


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Les 5 configurations structurelles de Mintzberg (+2) : IMPORTANT


  • - la structure simple 


  • - la bureaucratie mécaniste

 

  • - la bureaucratie professionnelle

 

  • - la structure divisionnelle

 

  • - l’adhocratie 


  • - la structure missionnaire 


  • - la structure politisée 


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Quelles sont les différentes formes d’organisation ? 


Les organisations selon leur configuration structurelle : Les nouvelles configurations types 

  • la structure missionnaire : fonctionnant autour d’une idéologie, de croyances ou de valeurs communes. C’est une structure très informelle et le mécanisme de coordination est la standardisation par les normes. 


  • la structure politisée : organisation sans réelle direction. Les décisions dépendent de différents jeux politiques qui parfois coexistent, parfois s’opposent. Absence d’un mode de coordination, remplacé par le jeu de pouvoir informel. 


⇒ les structures hybrides : dans la réalité il est difficile d'identifier quelle structure est mise en place) 






Les organisations selon leur configuration structurelle : une autre typologie possible 


  • - la structure hiérarchique 
  • - la structure fonctionnelle 
  • - la structure divisionnelle 
  • - la structure matricielle (double unité de commandement alors parfois le commandement est difficile) 
  • - la structure en réseau (s'appuie sur un réseau partenaire)



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Quels objectifs poursuivent-elles ? 


Les organisations poursuivent plusieurs finalités : 


- une finalité lucrative cas des entreprise privés : faire du profit et assurer sa pérennité

- une finalité sociale : être attentif aux bien-être de ses équipes 

- une finalité environnementale : prendre en compte son impact sur l'environnement

- une finalité sociétale : contribuer dans le bien-être de la société en générale 


= peut-être les 4 en même temps 


La Responsabilité́ Sociétale des Entreprises (RSE) ET RSO pour les organisations 


Définitions :

 

La responsabilité́ sociétale des entreprises (RSE) est un concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire. 


3 AXES : 

- social

- sociétal

- économique 


La Commission Européenne définit ainsi la RSE comme “la responsabilité́ des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société́” 




La norme ISO 26000 indique que la RSE se traduit par un comportement transparent et éthique qui : 


·      Contribue au développement durable y compris 

à la santé et au bien-être de la société́.


·      Prend en compte les attentes des parties 

prenantes. 


·      Est intègré dans l’ensemble de l’organisation et 

mis en œuvre dans ses relations. 





L’organisation doit donc réfléchir au point suivant : 



·      La gouvernance de l’organisation 

·      Les droits de l’homme. 

·      Les relations et conditions de travail. 

·      L’environnement. 

·      La loyauté́ des pratiques. 

·      Les questions relatives aux consommateurs. 

·      Les communautés et le développement local. » 


Mise en application : 



  • - 78% des entreprises interrogées ont une équipe dédiée à la RSE et 76% des entreprises répondantes ont un budget RSE, (68% en 2022). 


  • - Dans 70% des entreprises interrogées, la RSE est rattachée au COMEX (= c'est le sommet stratégique), (63% en 2022). 


  • - L’environnement est la thématique de sensibilisation N°1 des entreprises : 90% des structures interrogées déclarent avoir déjà̀ sensibilisé leurs équipes à ce sujet. 


  • - Santé mentale, prévention des RPS et diversité́ socio-économiques deviennent des sujets prioritaires. 



Limites : 



  • - Un engagement “de façade” : greenwashing, fairwashing, ... 


  • - Un manque de ressources (humaines et financières) 


  • - La difficulté́ d’objectiver et mesurer l’impact des actions 

explique en partie les freins budgétaires 



La loi PACTE et la raison d’être des organisations : 



La loi n° 2019-486 du 22 mai 2019, dite loi Pacte (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) a modifié́ la procédure administrative à suivre pour créer une société́. Elle vise à simplifier la vie des entreprises pour un meilleur développement et touche de nombreux secteurs de la vie économique.


Elle a pour objectifs de : 



  • Simplifier la croissance des entreprises, et ce, à tous les niveaux (création, transmission, financement, etc)  


  • Améliorer la performance des TPE et des PME 


  • Offrir une seconde chance aux entrepreneurs (procédures de liquidation simplifiées, etc) 


  • Partager la valeur créée par les entreprises avec les employés  

• Prendre en considération les enjeux sociaux et l’environnement. 



Les entreprises qui le souhaitent peuvent aller plus loin dans leur engagement en matière de RSE, grâce à la loi Pacte. 


Elles peuvent : 



  • - Définir une raison d’être, 
  • - Se transformer en société à mission, 
  • - Modifier leur objet social 


 

Une raison d’être

 est « constituée des principes dont la société́ se dote et pour le respect desquels elle entend affecter des moyens dans la réalisation de son activité́ ». 


“ Projet à long terme qui doit engager l’entreprise à œuvrer pour l’intérêt général et réconcilier objectifs économiques et impact positif ” 


Exemples :



Danon

: “Apporter la santé par l’alimentation au plus grand nombre” 

Schneider Electric : « Créer un impact en permettant à chacun de tirer le meilleur de son énergie et de ses ressources afin de concilier progrès et développement durable » 


Sanofi 

: “créer la médecine de demain grâce à la science la plus innovante et à faire une différence positive pour nos employés et les communautés que nous soutenons” 



Les entreprises à mission : état des lieux 



État des lieux en mai 2024 :

 2617 sociétés à mission mais plutôt de très petite taille (0.2% des entreprises françaises).

 Au début, les entreprises mutuelles étaient les plus engagées (Maif, Camif) puis développement auprès d’entreprises de plus en plus grandes (Danone...) 


Quelques critères à respecter : 



  • - Inscrire la raison d’être dans les statuts, 


  • - Préciser les objectifs sociaux et environnementaux à atteindre, 


  • - Préciser les modalités d’exécution et de suivi de ces missions, 


  • - Mettre en place un comité́ ou référent de mission interne pour contrôler les objectifs, 


  • - Désigner un organisme tiers indépendant, 


  • - Déclaration au greffe du tribunal de commerce, 


  • - Obligation de publier un rapport du comité de mission annuel



Les relations des organisations avec leur(s) environnement(s) 



L'école de la contingence : 



L’école de la 

contingence 

s’appuie sur des théories en rupture avec l’école classique. Pour ses auteurs, il n’existe pas d’entreprise type « parfaite » (le fameux One best way) : 


L'organisation de l’entreprise diffère en fonction de facteurs 

internes et externes 

à celle-ci comme : l’âge de l’organisation, sa taille, la technique, la stratégie, ou encore son environnement. 


Les facteurs de contingence




 

FACTEURS INTERNES (l'âge jusqu’à la stratégie) : 



·      

L’âge :



L’entreprise va évoluer, se sophistiquer et se structurer au fur et à mesure qu’elle acquiert de l’expérience. Une entreprise établie depuis plusieurs années sera plus 

organisée qu’une entreprise naissante. Selon 

GREINER

, la croissance de l’entreprise au 

fur et à mesure de son développement entraine différentes phases, influençant 

l’organisation. 





·      La taille : 


Les petites entreprises n’ont pas la même organisation que les multinationales. Les décisions, le degré de centralisation, la circulation de l’information, l’autorité et les responsabilités. Tous ces éléments de l’organisation vont être appréhendés différemment en fonction de la taille de l’entreprise. 

Plus l'organisation est grande, moins elle est flexible et plus elle génère des besoins de 

coordination. L'accroissement de la taille des organisations occasionne ainsi de nombreuses transformations au sein de l'organisation. 


·      La technologie :


C’est Joan WOODWARD qui a démontré́ que l’organisation des entreprises (notamment les entreprises de production) diffère selon leur système technique. Une entreprise qui 

produit des biens standardisés en masse aura une organisation très rigide avec un 

système de contrôle strict (« mécanique »). En revanche, une entreprise produisant des biens différenciés en petite série aura une structure souple, avec un contrôle direct. 



Pour la technologie :

Woodward distingue trois types de production : 


  • - unitaire 
  • - en série (de masse) 
  • - continu 


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La stratégie :


Alfred Chandler (1918-2007) a montré́ qu’il existait un lien étroit entre la stratégie de 

l’entreprise et sa structure. 

Selon cet auteur, la structure suit la stratégie et les entreprises qui n’adaptent pas leur structure à leur stratégie connaissent de graves difficultés. 

Son étude a ainsi montré que les entreprises qui se diversifient dans plusieurs domaines d’activité́ optent pour une structure divisionnelle décentralisée.

 Au contraire, une entreprise qui a une stratégie de spécialisation adoptera une structure fonctionnelle 




FACTEUR EXTERNE : 



L’environnement :


Dès 1963, Burns et Stalker étudient l’influence de l’environnement sur les entreprises. Ils démontrent que la structure d’une organisation dépend de facteurs externes, de 

l’incertitude et de la complexité́ de l’environnement. 



Les auteurs distinguent deux types de structures 


- les organisations mécanistes pour des environnements stables 

- les organisations organiques pour les environnements instables.


MANAGEMENT

INTRODUCTION


C'est quoi le management :


Éléments de contexte :


- Le management, en tant que discipline reconnue est apparue voilà̀ près de 100 ans 

- Il s’est développé́ à mesure que les organisations se sont complexifiées 

- Le management comme objet d’étude apparaît via Taylor (1911 - OST) : Division verticale du travail et division horizontal et standardisation et Fayol (1916-OAT) 


C'est une discipline assez récente pour but d'adopter une meilleure manière d'obtenir des biens et des services 



Étymologie :


Étymologiquement : management est un terme d’origine française, probablement de la racine latine “manus” (la main). 

Mot dérivé́ de “ménager”, le manageur serait à l’organisation ce que la ménagère est à la maison. 






Définitions : 2 définitions


Pour Le Larousse : “Ensemble des techniques de direction, d'organisation et de gestion de l'entreprise.”

R.A. THIÉTART (2010) : 

manager c’est « disposer, régler avec soin et adresse 

».


Le management est « l’action, l’art ou la manière de conduire une organisation, de la diriger, de planifier son développement, de la contrôler, et ce dans tous les domaines d’activité » de l’organisation.



Les thèmes du management

 :

 

Le management s’appréhende ainsi comme l’ensemble des pratiques de terrain à même de permettre l’atteinte des objectifs prédéfinis :


Il est donc question de :


 - jeu des acteurs 

- aspects relationnels

- coordination des actions 

- répartition du pouvoir

- motivation

- évaluation de la performance -... 


1.        Les organisations et leurs spécificités. 



 

Pourquoi parler des organisations ? 



“Notre monde est devenu, pour le meilleur et pour le pire une société́ faite d'organisations. Nous sommes nés dans le cadre d'organisations et ce sont encore des organisations qui ont veillé́ à notre éducation de façon à ce que plus tard, nous puissions travailler dans des organisations. Dans le même temps les organisations ont pris en charge nos besoins et nos loisirs. Elles nous gouvernent et nous tourmentent. Et, à notre dernière heure venue, ce seront encore des organisations qui s'occuperont de nos funérailles.” 


Henry Mintzberg - Voyage au centre des organisations (2004) 


Que se cache-t-il derrière le terme “organisation” ? 



1 sens : Un concept polysémique (qui a plusieurs sens) :

L’organisation comme “entité́”



“Une organisation est un ensemble de moyens structurés constituant une unité́ de coordination ayant des frontières identifiables (on est capable de dire qui fait partie de l'organisation et qui n'en fais pas partie), fonctionnant en continu en vue d’atteindre un ensemble d’objectifs partagés par les membres participants.” 

Robbins (1987) 


2 sens : Un concept polysémique :

 L’organisation comme “structure


Toute organisation va respecter certains principes d’organisation qui vont déterminer sa structure : la division du travail, les modes de coordination, la formalisation des règles, les mécanismes de contrôle, ... 


sens : Un concept polysémique :

L’organisation comme “action d’organiser”


“Il n’y a d’organisation qu’à travers l’action” Saussois (2012) Est-ce bien organisé (/désorganisé́ ?) => critère d’efficience 



Quelles sont les différentes formes d’organisation ? 



Plusieurs typologies mobilisables :


⇒ Les organisations selon leur type

⇒ Les organisations selon leur taille

⇒ Les organisations selon leur statut juridique

⇒ Les organisations selon leur activité́

⇒ Les organisations selon leur configuration structurelle



Quelles sont les différentes formes d’organisation ? 


Les organisations selon leur type :

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I.S.B.L.M. :

Administrations sans but lucratif des ménages = associations


Les organisations selon leur type : Les associations 


  • - finalités : partage d'un loisir - défense des intérêts des membres - projet caritatif et humanitaire - diffusion d'idées 
  • - Entre 2010 et 2022, en moyenne, 69 000 nouvelles associations sont créées chaque année 
  • - En 2018, on compte 1,3 million d’associations actives. 
  • - On dénombre 1,8 million de salariés dans les associations ... soit près d’un salarié du secteur privé sur dix (9,2 %) 


Les organisations selon leur type : 

Les entreprises


Définition “entreprise” : « Une organisation administrée qui assure la production et/ou 

la distribution de biens et services » (O. Williamson)


•Une entité́ économique qui combine différents facteurs de production afin d’assurer la production de biens et/ou de services destinés, en principe, à la vente 


•Un regroupement de personnes, liées par des contrats, qui concourent ensemble à l’atteinte des objectifs fixés : profit, solidarité́, mission sociale ou de service public 




Les organisations selon leur type : 

Les entreprises publiques



⇒ l’ensemble des sociétés directement détenues majoritairement par l’État ou appartenant à des groupes dont la tête est détenue majoritairement par l’État. 


⇒ Fin 2016, l’État contrôle en France directement 85 sociétés françaises. Par le biais de ces dernières et de leurs filiales, il contrôle au total 1 702 sociétés françaises (sociétés dites publiques), qui emploient 778 100 salariés.


Le poids du secteur public dans l'économie française, diminue 

L'état se désengage assez facilement 





Les organisations selon leur taille :


En 2021, 4,5 millions d’entreprises composent les secteurs marchands non agricoles et non financiers. 


On distingue : 


  • Les MIC (micro entreprises) : moins de 10 salariés, CA < 2 millions d’euros 

En 2021, cela représenter 1,2 millions d'entreprises


  • Les PME (petites et moyennes entreprises) : moins de 250 salariés, CA < 50 millions d’euros :


  • Les ETI (entreprises de taille intermédiaire) : entre 250 et 4999 salariés, CA < :1,5 milliards d’euros : 6 200


  • Les GE (grandes entreprises) : au moins 5 000 salariés 




Quelles sont les entreprises les plus nombreuses en France ?

Les MIC 

Celles qui emploient le plus de personnes ? 

Les ETI

Celles qui contribuent le plus à la création de richesse ? 

Les ETI et GE




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Les organisations selon leur statut juridique :

Vos cours de droit à venir ! SA, SARL, …



Les organisations selon leur activité́ :


Nombre total d’entreprises en France en 2021, selon le secteur d'activité́ (en milliers) 

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n  La France est une économie fortement tertiarisée


Primaire, Secondaire et Tertiaire 



Les organisations selon leur activité́ :


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Les organisations selon leur configuration structurelle : = la manière dont elle est organisée 


Définition : la structure d’une entreprise est « la somme totale de moyens employés pour diviser le travail en tâches distinctes et pour ensuite assurer la coordination Zone de Texte: 1

nécessaire entre les tâches » 

Zone de Texte: 3

Zone de Texte: 2

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1 : Division du travail : horizontal / Verticale


Division horizontale = division du travail qui consiste à parcelliser des tâches en décomposant un travail complexe en une série de tâches simples : même niveau hiérarchique mais il y a des spécialisations, polyvalence


Division verticale = division du travail qui repose sur une séparation des tâches de conception et d'exécution : pas la même hiérarchie ( les différents niveau dans l'entreprise ) 


2 : Pouvoir : pouvoir dans les mains de 1 personnes (centralisé) ou plusieurs personnes (décentralisation)


3 : Mécanisme de coordination




Les éléments de base de la structure : 


  • - le sommet stratégique = équipe dirigeante et elle définit des objectifs et c'est elle qui dirige


  • - la ligne hiérarchique = assurer le lien entre sommet stratégique et centre opérationnel


  • - le centre opérationnel = ensemble des personnes qui effectue le travail des biens et des services


  • - la technostructure = personne qui sont spécialistes et qui vont concevoir les procédés, méthodes de production


  • - les fonctions supports = RH, finance


  • - l’idéologie = culture organisationnel, valeur partagée par l'ensemble de l'organisation


Henry Mintzberg page29image1117938304


Les mécanismes de coordination : 


  • l’ajustement mutuel : informel, dans les petites structures, à l'orale : les salariés se répartissent les tâches à l'oral 


  • - la supervision directe : un supérieur qui nous donne des ordres, dirige : une personne au sommet hiérarchique qui donne des ordres aux salariés et qu'ils leurs dit qui s'occupe de quoi 


  •  la standardisation par les procédés : on s'assure que le travail soit bien fait car on aura formalisé la manière de faire grâce à des méthodes précises, définies. 


  • la standardisation par les résultats : libre organisation pour les salariés mais ils ont fixé des résultats à atteindre : les salariés sont motivés par un résultat 


  • la standardisation par les normes / valeurs : les tâches sont réparties en fonction des normes et valeurs de l'entreprise 


  • la standardisation par les qualifications : on s'assure que les tâches soit réaliser en fonction de son niveau / compétences :  brevet, diplôme, … 


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Les 5 configurations structurelles de Mintzberg (+2) : IMPORTANT


  • - la structure simple 


  • - la bureaucratie mécaniste

 

  • - la bureaucratie professionnelle

 

  • - la structure divisionnelle

 

  • - l’adhocratie 


  • - la structure missionnaire 


  • - la structure politisée 


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Quelles sont les différentes formes d’organisation ? 


Les organisations selon leur configuration structurelle : Les nouvelles configurations types 

  • la structure missionnaire : fonctionnant autour d’une idéologie, de croyances ou de valeurs communes. C’est une structure très informelle et le mécanisme de coordination est la standardisation par les normes. 


  • la structure politisée : organisation sans réelle direction. Les décisions dépendent de différents jeux politiques qui parfois coexistent, parfois s’opposent. Absence d’un mode de coordination, remplacé par le jeu de pouvoir informel. 


⇒ les structures hybrides : dans la réalité il est difficile d'identifier quelle structure est mise en place) 






Les organisations selon leur configuration structurelle : une autre typologie possible 


  • - la structure hiérarchique 
  • - la structure fonctionnelle 
  • - la structure divisionnelle 
  • - la structure matricielle (double unité de commandement alors parfois le commandement est difficile) 
  • - la structure en réseau (s'appuie sur un réseau partenaire)



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Quels objectifs poursuivent-elles ? 


Les organisations poursuivent plusieurs finalités : 


- une finalité lucrative cas des entreprise privés : faire du profit et assurer sa pérennité

- une finalité sociale : être attentif aux bien-être de ses équipes 

- une finalité environnementale : prendre en compte son impact sur l'environnement

- une finalité sociétale : contribuer dans le bien-être de la société en générale 


= peut-être les 4 en même temps 


La Responsabilité́ Sociétale des Entreprises (RSE) ET RSO pour les organisations 


Définitions :

 

La responsabilité́ sociétale des entreprises (RSE) est un concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques dans leurs activités et dans leurs interactions avec leurs parties prenantes sur une base volontaire. 


3 AXES : 

- social

- sociétal

- économique 


La Commission Européenne définit ainsi la RSE comme “la responsabilité́ des entreprises vis-à-vis des effets qu’elles exercent sur la société́” 




La norme ISO 26000 indique que la RSE se traduit par un comportement transparent et éthique qui : 


·      Contribue au développement durable y compris 

à la santé et au bien-être de la société́.


·      Prend en compte les attentes des parties 

prenantes. 


·      Est intègré dans l’ensemble de l’organisation et 

mis en œuvre dans ses relations. 





L’organisation doit donc réfléchir au point suivant : 



·      La gouvernance de l’organisation 

·      Les droits de l’homme. 

·      Les relations et conditions de travail. 

·      L’environnement. 

·      La loyauté́ des pratiques. 

·      Les questions relatives aux consommateurs. 

·      Les communautés et le développement local. » 


Mise en application : 



  • - 78% des entreprises interrogées ont une équipe dédiée à la RSE et 76% des entreprises répondantes ont un budget RSE, (68% en 2022). 


  • - Dans 70% des entreprises interrogées, la RSE est rattachée au COMEX (= c'est le sommet stratégique), (63% en 2022). 


  • - L’environnement est la thématique de sensibilisation N°1 des entreprises : 90% des structures interrogées déclarent avoir déjà̀ sensibilisé leurs équipes à ce sujet. 


  • - Santé mentale, prévention des RPS et diversité́ socio-économiques deviennent des sujets prioritaires. 



Limites : 



  • - Un engagement “de façade” : greenwashing, fairwashing, ... 


  • - Un manque de ressources (humaines et financières) 


  • - La difficulté́ d’objectiver et mesurer l’impact des actions 

explique en partie les freins budgétaires 



La loi PACTE et la raison d’être des organisations : 



La loi n° 2019-486 du 22 mai 2019, dite loi Pacte (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) a modifié́ la procédure administrative à suivre pour créer une société́. Elle vise à simplifier la vie des entreprises pour un meilleur développement et touche de nombreux secteurs de la vie économique.


Elle a pour objectifs de : 



  • Simplifier la croissance des entreprises, et ce, à tous les niveaux (création, transmission, financement, etc)  


  • Améliorer la performance des TPE et des PME 


  • Offrir une seconde chance aux entrepreneurs (procédures de liquidation simplifiées, etc) 


  • Partager la valeur créée par les entreprises avec les employés  

• Prendre en considération les enjeux sociaux et l’environnement. 



Les entreprises qui le souhaitent peuvent aller plus loin dans leur engagement en matière de RSE, grâce à la loi Pacte. 


Elles peuvent : 



  • - Définir une raison d’être, 
  • - Se transformer en société à mission, 
  • - Modifier leur objet social 


 

Une raison d’être

 est « constituée des principes dont la société́ se dote et pour le respect desquels elle entend affecter des moyens dans la réalisation de son activité́ ». 


“ Projet à long terme qui doit engager l’entreprise à œuvrer pour l’intérêt général et réconcilier objectifs économiques et impact positif ” 


Exemples :



Danon

: “Apporter la santé par l’alimentation au plus grand nombre” 

Schneider Electric : « Créer un impact en permettant à chacun de tirer le meilleur de son énergie et de ses ressources afin de concilier progrès et développement durable » 


Sanofi 

: “créer la médecine de demain grâce à la science la plus innovante et à faire une différence positive pour nos employés et les communautés que nous soutenons” 



Les entreprises à mission : état des lieux 



État des lieux en mai 2024 :

 2617 sociétés à mission mais plutôt de très petite taille (0.2% des entreprises françaises).

 Au début, les entreprises mutuelles étaient les plus engagées (Maif, Camif) puis développement auprès d’entreprises de plus en plus grandes (Danone...) 


Quelques critères à respecter : 



  • - Inscrire la raison d’être dans les statuts, 


  • - Préciser les objectifs sociaux et environnementaux à atteindre, 


  • - Préciser les modalités d’exécution et de suivi de ces missions, 


  • - Mettre en place un comité́ ou référent de mission interne pour contrôler les objectifs, 


  • - Désigner un organisme tiers indépendant, 


  • - Déclaration au greffe du tribunal de commerce, 


  • - Obligation de publier un rapport du comité de mission annuel



Les relations des organisations avec leur(s) environnement(s) 



L'école de la contingence : 



L’école de la 

contingence 

s’appuie sur des théories en rupture avec l’école classique. Pour ses auteurs, il n’existe pas d’entreprise type « parfaite » (le fameux One best way) : 


L'organisation de l’entreprise diffère en fonction de facteurs 

internes et externes 

à celle-ci comme : l’âge de l’organisation, sa taille, la technique, la stratégie, ou encore son environnement. 


Les facteurs de contingence




 

FACTEURS INTERNES (l'âge jusqu’à la stratégie) : 



·      

L’âge :



L’entreprise va évoluer, se sophistiquer et se structurer au fur et à mesure qu’elle acquiert de l’expérience. Une entreprise établie depuis plusieurs années sera plus 

organisée qu’une entreprise naissante. Selon 

GREINER

, la croissance de l’entreprise au 

fur et à mesure de son développement entraine différentes phases, influençant 

l’organisation. 





·      La taille : 


Les petites entreprises n’ont pas la même organisation que les multinationales. Les décisions, le degré de centralisation, la circulation de l’information, l’autorité et les responsabilités. Tous ces éléments de l’organisation vont être appréhendés différemment en fonction de la taille de l’entreprise. 

Plus l'organisation est grande, moins elle est flexible et plus elle génère des besoins de 

coordination. L'accroissement de la taille des organisations occasionne ainsi de nombreuses transformations au sein de l'organisation. 


·      La technologie :


C’est Joan WOODWARD qui a démontré́ que l’organisation des entreprises (notamment les entreprises de production) diffère selon leur système technique. Une entreprise qui 

produit des biens standardisés en masse aura une organisation très rigide avec un 

système de contrôle strict (« mécanique »). En revanche, une entreprise produisant des biens différenciés en petite série aura une structure souple, avec un contrôle direct. 



Pour la technologie :

Woodward distingue trois types de production : 


  • - unitaire 
  • - en série (de masse) 
  • - continu 


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La stratégie :


Alfred Chandler (1918-2007) a montré́ qu’il existait un lien étroit entre la stratégie de 

l’entreprise et sa structure. 

Selon cet auteur, la structure suit la stratégie et les entreprises qui n’adaptent pas leur structure à leur stratégie connaissent de graves difficultés. 

Son étude a ainsi montré que les entreprises qui se diversifient dans plusieurs domaines d’activité́ optent pour une structure divisionnelle décentralisée.

 Au contraire, une entreprise qui a une stratégie de spécialisation adoptera une structure fonctionnelle 




FACTEUR EXTERNE : 



L’environnement :


Dès 1963, Burns et Stalker étudient l’influence de l’environnement sur les entreprises. Ils démontrent que la structure d’une organisation dépend de facteurs externes, de 

l’incertitude et de la complexité́ de l’environnement. 



Les auteurs distinguent deux types de structures 


- les organisations mécanistes pour des environnements stables 

- les organisations organiques pour les environnements instables.

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