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Post-Bac
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Médecine Légale

Chap 17 : Les armes

I. Les armes non létales

A) Les armes a air comprimé (carabine à plomb)

La puissance de l’arme est inférieure à 20 joules à la sortie du canon. Elle va propulser un plomb de la forme d’un diabolo. Sa vitesse est inférieure à 315 m par seconde. Il est inoffensif au-delà de 100m. Mais il demeure dangereux en cas de tir à faible distance (1 à 2m) surtout s’il s’agit d’un tir en direction de la tête et du cou car à cette distance, le plomb peut perforer un globe oculaire. Chez les jeunes de moins de 18 ans, la perforation du globe oculaire par un plomb est la cause première d'énucléation.

B) Le paint-ball

La puissance de l’arme est inférieure à 10 joules à la sortie du canon. Cette arme projette une bille de peinture constituée d’une coquille extérieure mince qui va éclater au moment de l’impact corporel. Lorsqu’un paint-ball frappe un globe oculaire, il y a des lésions de choc dans la profondeur de l'œil mais il peut aussi y avoir des plaies perforantes. Il y a une interdiction de tir à moins de 10m. Cependant, on démontre des accidents qui se déroulent en fin de jeux à cause de la fatigue ou dans un domaine familial / amical en raison de défaut d’un masque de protection.

C) L'airsoft (pistolet à bille)

La puissance de l’arme est inférieure à 2 joules à la sortie du canon. Cette arme tire des billes de plastique de moins de 60 mm. Il y a un risque de contusion de l'œil avec une fois sur deux une blessure de la cornée. Ces armes factices reproduisent de véritables armes et sont utilisées pour commettre des crimes (ex : braquages). Les victimes souffrent de stress post-traumatique.

D) Le shocker

Cette arme est venue dans le commerce sous le nom de taser qui provoque une décharge de haut voltage. La publicité du shocker met l’accent sur la puissance du voltage mais ce dernier se dissipe rapidement dans l’air. Il délivre un courant de faible intensité mais est très dissuasif de par son bruit strident. La décharge est douloureuse et on peut apercevoir sur le corps deux petites brûlures. Ceux qui font commerce de cette arme affirment qu’ils vendent un taser mais ce sont deux choses différentes. Le taser va tirer deux sondes métalliques en forme de harpon qui sont reliées à un filin, chaque harpon va se ficher dans la peau et grâce au filin qui relie les sondes et le taser. L'appareil envoie des impulsions électriques de centaines de micro-seconde qui provoquent des contractions musculaires. Il est notamment utilisé par les forces de l’ordre. Le taser n’est pas sans risque car il peut y avoir des troubles du rythme ventriculaire chez des gens prétendument fragiles (ex : des personnes cardiaques).

E) Le flashball (LBD)

Il s’agit d’une arme utilisée par les forces de l’ordre. Les munitions sont des balles en caoutchouc de 40 mm de diamètre qui pèse 28g. La puissance à l’impact est de 160 joules. L’impact ressenti est l’équivalent d’un coup de poing dans l’abdomen donné par un boxeur professionnel. La distance de tir opérationnel varie entre 10 et 50m. Lorsque la balle touche le corps, elle entraîne une ecchymose en forme de cocarde d’environ 67 mm de diamètre. 

La consigne est de ne jamais tirer au-dessus de la ligne des clavicules. Le risque est une blessure grave voire un éclatement du globe oculaire mais aussi une fracture de la mandibule.


II. Les armes à feu

  • Les armes de poing à canon court : le revolver et le pistolet 
  • Les armes d’épaule à canon long : les carabines à canon rayé et les fusils à canon lisse 


Les armes dont le projectile ne va pas dépasser la vitesse du son (= vitesse infrasonique) : ce sont des armes de poing de gros calibre (de 7,62 mm à 11,43 mm). 


Les armes dont le projectile va dépasser la vitesse du son (= vitesse supersonique) : ce sont des armes de petit calibre (5,5 mm à 7,62 mm).

Quand un projectile entre dans un organisme, il va entraîner une cavité en traversant les tissus (= cavité permanente). C’est une zone de délabrement des tissus provoquée par la balle durant son trajet qui est plus grande que la balle elle-même. 


On doit rechercher l’orifice d’entrée et de sortie de la balle

  • Orifice d’entrée

→ à bout touchant : le canon de l’arme est au contact de la peau. Le projectile provoque une perte de substance et on retrouve une auréole de brûlure qui va border cette perte. On peut parfois observer en périphérie, l’empreinte du canon (= ecchymose) lorsqu’il vient percuter la peau.  

→ à bout portant : l’extrémité du canon se trouve à une quinzaine de cm de la peau. On va voir une perte de substance avec une collerette érosive dû au frottement mécanique de la balle contre la peau au moment de l’entrée et tout autour, on observe un dépôt de fumée et un tatouage par les grains de poudre (= résidus de tir). Le dépôt de suie disparaît après lavage (contrairement au tatouage) et disparaît au-delà de 50 cm. Le tatouage quant à lui, va être visible jusqu’à 90 cm. 

  • Orifice de sortie : il n’y a pas de dépôt de suie, de tatouage et de collerette érosive. Il n’y a pas de perte de substance ; il y a une plaie mais les bords vont être jointifs. L’orifice de sortie est plus grand et plus irrégulier (en croissant ou étoilé) que l’orifice d’entrée. Cet orifice va être associé en surface à des débris d’organes ou d’os.

Les blessures par gerbe de plombs : la bourre est un corps étranger qui accompagne la gerbe de plomb et peut pénétrer le corps à condition que le tir soit à moins d’un mètre. A courte distance, la gerbe de plomb peut sortir du fusil groupée (jusqu’à 60 cm) puis elle va se disperser en fonction des distances ce qui va créer de multiples lésions. Lorsque les plombs sont tirés à bout touchant à la tête, ça crée un éclatement de la voûte crânienne avec éviscération cérébrale.

Lorsqu’on est confronté avec une victime morte par arme à feu, la première chose à faire est de préciser la position de l’arme par rapport au corps. Par exemple, lors d’un suicide, l’arme peut être retrouvée dans la main notamment si la victime était allongée / assise ou à une trentaine de cm de la victime. On peut également trouver des giclures de sang et des blessures sur la main qui portait l’arme. On peut aussi retrouver des rétroprojection de tissus humain, de sang, de cheveux sur le canon de l’arme.  S’il s’agit d’un suicide, il ne doit y avoir qu’un orifice d’entrée à bout touchant qui se situe sur une partie du corps directement accessible (ex : tempe, bouche, coeur). La victime d’un suicide par arme à feu est généralament un individu de sexe masculin. 

Il faut vérifier la faisabilité du geste s’il s’agit d’une arme à canon long : il faut mesurer la distance entre la détente et le canon puis on va mesurer sur la cadavre, la mesure entre l’orifice et l’index de la victime. Il faut également rechercher systématiquement sur les mains de la victime des traces de résidus de poudre (service de police scientifique) mais aussi sur le découvreur du cadavre. 


Pour un homicide, il s’agit généralement d’une victime de sexe féminin, il n’y a pas d’arme sur les lieux, c’est un tir à moyenne distance (pas de résidus de tir) à des niveaux inatteignables par la victime (ex : derrière la tête). L’autopsie va permettre de suivre la trajectoire des projectiles et de mesurer l’incidence de tir. Les balles devront être minutieusement recueillies et si c’est une gerbe de plomb, on va récupérer la bourre et un maximum de plombs (au moins une dizaine).


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Chap 17 : Les armes

I. Les armes non létales

A) Les armes a air comprimé (carabine à plomb)

La puissance de l’arme est inférieure à 20 joules à la sortie du canon. Elle va propulser un plomb de la forme d’un diabolo. Sa vitesse est inférieure à 315 m par seconde. Il est inoffensif au-delà de 100m. Mais il demeure dangereux en cas de tir à faible distance (1 à 2m) surtout s’il s’agit d’un tir en direction de la tête et du cou car à cette distance, le plomb peut perforer un globe oculaire. Chez les jeunes de moins de 18 ans, la perforation du globe oculaire par un plomb est la cause première d'énucléation.

B) Le paint-ball

La puissance de l’arme est inférieure à 10 joules à la sortie du canon. Cette arme projette une bille de peinture constituée d’une coquille extérieure mince qui va éclater au moment de l’impact corporel. Lorsqu’un paint-ball frappe un globe oculaire, il y a des lésions de choc dans la profondeur de l'œil mais il peut aussi y avoir des plaies perforantes. Il y a une interdiction de tir à moins de 10m. Cependant, on démontre des accidents qui se déroulent en fin de jeux à cause de la fatigue ou dans un domaine familial / amical en raison de défaut d’un masque de protection.

C) L'airsoft (pistolet à bille)

La puissance de l’arme est inférieure à 2 joules à la sortie du canon. Cette arme tire des billes de plastique de moins de 60 mm. Il y a un risque de contusion de l'œil avec une fois sur deux une blessure de la cornée. Ces armes factices reproduisent de véritables armes et sont utilisées pour commettre des crimes (ex : braquages). Les victimes souffrent de stress post-traumatique.

D) Le shocker

Cette arme est venue dans le commerce sous le nom de taser qui provoque une décharge de haut voltage. La publicité du shocker met l’accent sur la puissance du voltage mais ce dernier se dissipe rapidement dans l’air. Il délivre un courant de faible intensité mais est très dissuasif de par son bruit strident. La décharge est douloureuse et on peut apercevoir sur le corps deux petites brûlures. Ceux qui font commerce de cette arme affirment qu’ils vendent un taser mais ce sont deux choses différentes. Le taser va tirer deux sondes métalliques en forme de harpon qui sont reliées à un filin, chaque harpon va se ficher dans la peau et grâce au filin qui relie les sondes et le taser. L'appareil envoie des impulsions électriques de centaines de micro-seconde qui provoquent des contractions musculaires. Il est notamment utilisé par les forces de l’ordre. Le taser n’est pas sans risque car il peut y avoir des troubles du rythme ventriculaire chez des gens prétendument fragiles (ex : des personnes cardiaques).

E) Le flashball (LBD)

Il s’agit d’une arme utilisée par les forces de l’ordre. Les munitions sont des balles en caoutchouc de 40 mm de diamètre qui pèse 28g. La puissance à l’impact est de 160 joules. L’impact ressenti est l’équivalent d’un coup de poing dans l’abdomen donné par un boxeur professionnel. La distance de tir opérationnel varie entre 10 et 50m. Lorsque la balle touche le corps, elle entraîne une ecchymose en forme de cocarde d’environ 67 mm de diamètre. 

La consigne est de ne jamais tirer au-dessus de la ligne des clavicules. Le risque est une blessure grave voire un éclatement du globe oculaire mais aussi une fracture de la mandibule.


II. Les armes à feu

  • Les armes de poing à canon court : le revolver et le pistolet 
  • Les armes d’épaule à canon long : les carabines à canon rayé et les fusils à canon lisse 


Les armes dont le projectile ne va pas dépasser la vitesse du son (= vitesse infrasonique) : ce sont des armes de poing de gros calibre (de 7,62 mm à 11,43 mm). 


Les armes dont le projectile va dépasser la vitesse du son (= vitesse supersonique) : ce sont des armes de petit calibre (5,5 mm à 7,62 mm).

Quand un projectile entre dans un organisme, il va entraîner une cavité en traversant les tissus (= cavité permanente). C’est une zone de délabrement des tissus provoquée par la balle durant son trajet qui est plus grande que la balle elle-même. 


On doit rechercher l’orifice d’entrée et de sortie de la balle

  • Orifice d’entrée

→ à bout touchant : le canon de l’arme est au contact de la peau. Le projectile provoque une perte de substance et on retrouve une auréole de brûlure qui va border cette perte. On peut parfois observer en périphérie, l’empreinte du canon (= ecchymose) lorsqu’il vient percuter la peau.  

→ à bout portant : l’extrémité du canon se trouve à une quinzaine de cm de la peau. On va voir une perte de substance avec une collerette érosive dû au frottement mécanique de la balle contre la peau au moment de l’entrée et tout autour, on observe un dépôt de fumée et un tatouage par les grains de poudre (= résidus de tir). Le dépôt de suie disparaît après lavage (contrairement au tatouage) et disparaît au-delà de 50 cm. Le tatouage quant à lui, va être visible jusqu’à 90 cm. 

  • Orifice de sortie : il n’y a pas de dépôt de suie, de tatouage et de collerette érosive. Il n’y a pas de perte de substance ; il y a une plaie mais les bords vont être jointifs. L’orifice de sortie est plus grand et plus irrégulier (en croissant ou étoilé) que l’orifice d’entrée. Cet orifice va être associé en surface à des débris d’organes ou d’os.

Les blessures par gerbe de plombs : la bourre est un corps étranger qui accompagne la gerbe de plomb et peut pénétrer le corps à condition que le tir soit à moins d’un mètre. A courte distance, la gerbe de plomb peut sortir du fusil groupée (jusqu’à 60 cm) puis elle va se disperser en fonction des distances ce qui va créer de multiples lésions. Lorsque les plombs sont tirés à bout touchant à la tête, ça crée un éclatement de la voûte crânienne avec éviscération cérébrale.

Lorsqu’on est confronté avec une victime morte par arme à feu, la première chose à faire est de préciser la position de l’arme par rapport au corps. Par exemple, lors d’un suicide, l’arme peut être retrouvée dans la main notamment si la victime était allongée / assise ou à une trentaine de cm de la victime. On peut également trouver des giclures de sang et des blessures sur la main qui portait l’arme. On peut aussi retrouver des rétroprojection de tissus humain, de sang, de cheveux sur le canon de l’arme.  S’il s’agit d’un suicide, il ne doit y avoir qu’un orifice d’entrée à bout touchant qui se situe sur une partie du corps directement accessible (ex : tempe, bouche, coeur). La victime d’un suicide par arme à feu est généralament un individu de sexe masculin. 

Il faut vérifier la faisabilité du geste s’il s’agit d’une arme à canon long : il faut mesurer la distance entre la détente et le canon puis on va mesurer sur la cadavre, la mesure entre l’orifice et l’index de la victime. Il faut également rechercher systématiquement sur les mains de la victime des traces de résidus de poudre (service de police scientifique) mais aussi sur le découvreur du cadavre. 


Pour un homicide, il s’agit généralement d’une victime de sexe féminin, il n’y a pas d’arme sur les lieux, c’est un tir à moyenne distance (pas de résidus de tir) à des niveaux inatteignables par la victime (ex : derrière la tête). L’autopsie va permettre de suivre la trajectoire des projectiles et de mesurer l’incidence de tir. Les balles devront être minutieusement recueillies et si c’est une gerbe de plomb, on va récupérer la bourre et un maximum de plombs (au moins une dizaine).


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