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Les psychoses

1. Définition et types de psychoses

Les psychoses sont des troubles psychiatriques sévères caractérisés par :

  • Une perte de contact avec la réalité.
  • Une altération du jugement et du raisonnement.
  • Une absence de conscience des troubles (anosognosie).
  • Une adhésion forte à des idées délirantes.

Principales formes de psychoses :

  1. Schizophrénie : troubles du raisonnement, hallucinations, désorganisation.
  2. Paranoïa : délire structuré et systématisé avec méfiance extrême.
  3. Psychose hallucinatoire chronique (PHC) : hallucinations auditives et délire de persécution.
  4. Paraphrénies : délire imaginaire et fantastique.

2. La schizophrénie

a) Historique

  • 1853 : Morel parle de "démence précoce" chez des jeunes.
  • 1887 : Kraepelin distingue psychose maniaco-dépressive et démence précoce.
  • 1911 : Bleuler introduit le terme "schizophrénie" (schizo = coupure) et définit la dissociation psychique.

b) Épidémiologie

  • Prévalence : 1% de la population mondiale.
  • Début : entre 15 et 25 ans (plus précoce chez l’homme).
  • Sex-ratio : 1 homme / 1 femme.
  • Facteurs aggravants : antécédents familiaux, stress, consommation de substances.
  • Risque suicidaire : 10-13% des patients.

c) Phase d’entrée dans la maladie

Deux formes de début :

  1. Brutal : Bouffée délirante aiguë (BDA)
  • Survient soudainement sans antécédents.
  • Symptômes : délire polymorphe, hallucinations auditives, angoisse intense.
  • Évolution possible :
  • 25% : épisode unique et rémission.
  • 50% : récidive.
  • 25% : entrée dans la schizophrénie.
  • Examens obligatoires : Imagerie cérébrale pour éliminer une cause organique.
  1. Progressif : Troubles insidieux
  • Isolement social.
  • Baisse des performances scolaires et professionnelles.
  • Troubles du comportement : apathie, manque d’hygiène, errance, consommation de drogues.
  • Apparition d’un délire progressif et de hallucinations.

d) Symptômes principaux

Les symptômes sont classés en positifs et négatifs.

Symptômes positifsSymptômes négatifsHallucinations auditivesApathie, perte d’initiativeDélire paranoïde (persécution, grandeur)Retrait social et affectifPensées désorganisées (coq-à-l’âne)Difficultés de concentrationComportement bizarre et inadaptéRéduction des émotions (hypomimie)

Autres symptômes :

  • Dissociation : rupture entre pensées, émotions et comportements (discours incohérent, gestes étranges).
  • Repli autistique : isolement et détachement de la réalité.

e) Différentes formes cliniques

  • Schizophrénie paranoïde : délire de persécution dominant, hallucinations fréquentes.
  • Schizophrénie hébéphrénique : prédominance des symptômes négatifs (apathie, désorganisation).
  • Schizophrénie dysthymique : symptômes schizophréniques + troubles de l’humeur (dépression, manie).
  • Schizophrénie héboïdophrénique : traits antisociaux associés.
  • Schizophrénie résistante : échec aux traitements classiques.

f) Évolution

  • 25% : bien stabilisés sous traitement, vie proche de la normale.
  • 25% : formes légères avec quelques rechutes.
  • 50% : évolution défavorable avec institutionnalisation possible.

3. La paranoïa

La paranoïa est un trouble psychotique chronique caractérisé par :

  • Un délire bien structuré, logique mais inflexible.
  • Une forte méfiance et un orgueil excessif.
  • Une absence de critique du délire.

Types de délires paranoïaques :

  1. Délires passionnels : jalousie, érotomanie, revendication (ex. : inventeur méconnu).
  2. Délires d’interprétation : tout est perçu comme un signe hostile (ex. : complots).
  3. Délires de relation : le patient pense être le centre de toutes les attentions.

4. La psychose hallucinatoire chronique (PHC)

  • Surtout chez les femmes après 35 ans.
  • Déclenchée par un événement stressant (deuil, isolement).
  • Hallucinations auditives en réseau : voix commentant les actes du patient.
  • Délire de persécution évoluant lentement.
  • Traitement difficile : neuroleptiques parfois inefficaces.

5. Les paraphrénies

  • Début entre 30 et 45 ans, souvent chez les hommes.
  • Délire imaginaire et fantastique, avec fabulations.
  • Deux formes :
  • Fantastique : délire mythique, cosmique, grandiose.
  • Confabulante : délire basé sur des événements réels mais déformés.

6. Prise en charge des psychoses

Traitements médicamenteux

  • Antipsychotiques de 1ʳᵉ génération (halopéridol) : efficace sur les hallucinations, mais lourds effets secondaires.
  • Antipsychotiques de 2ᵉ génération (rispéridone, aripiprazole) : mieux tolérés, agissent aussi sur les symptômes négatifs.
  • Neuroleptiques sédatifs (loxapac, tercian) : utilisés en cas de crise.
  • Injection retard (Xeplion, Abilify Maintena) : traitement mensuel pour éviter les oublis.
  • Autres traitements : anxiolytiques, antidépresseurs, thymorégulateurs.

Traitements non médicamenteux

  • Psychothérapies : soutien, thérapies cognitivo-comportementales (TCC).
  • Sismothérapie (électrochocs) : en cas de résistance aux traitements.
  • Réhabilitation sociale : ESAT, logement adapté, insertion professionnelle.



Les psychoses

1. Définition et types de psychoses

Les psychoses sont des troubles psychiatriques sévères caractérisés par :

  • Une perte de contact avec la réalité.
  • Une altération du jugement et du raisonnement.
  • Une absence de conscience des troubles (anosognosie).
  • Une adhésion forte à des idées délirantes.

Principales formes de psychoses :

  1. Schizophrénie : troubles du raisonnement, hallucinations, désorganisation.
  2. Paranoïa : délire structuré et systématisé avec méfiance extrême.
  3. Psychose hallucinatoire chronique (PHC) : hallucinations auditives et délire de persécution.
  4. Paraphrénies : délire imaginaire et fantastique.

2. La schizophrénie

a) Historique

  • 1853 : Morel parle de "démence précoce" chez des jeunes.
  • 1887 : Kraepelin distingue psychose maniaco-dépressive et démence précoce.
  • 1911 : Bleuler introduit le terme "schizophrénie" (schizo = coupure) et définit la dissociation psychique.

b) Épidémiologie

  • Prévalence : 1% de la population mondiale.
  • Début : entre 15 et 25 ans (plus précoce chez l’homme).
  • Sex-ratio : 1 homme / 1 femme.
  • Facteurs aggravants : antécédents familiaux, stress, consommation de substances.
  • Risque suicidaire : 10-13% des patients.

c) Phase d’entrée dans la maladie

Deux formes de début :

  1. Brutal : Bouffée délirante aiguë (BDA)
  • Survient soudainement sans antécédents.
  • Symptômes : délire polymorphe, hallucinations auditives, angoisse intense.
  • Évolution possible :
  • 25% : épisode unique et rémission.
  • 50% : récidive.
  • 25% : entrée dans la schizophrénie.
  • Examens obligatoires : Imagerie cérébrale pour éliminer une cause organique.
  1. Progressif : Troubles insidieux
  • Isolement social.
  • Baisse des performances scolaires et professionnelles.
  • Troubles du comportement : apathie, manque d’hygiène, errance, consommation de drogues.
  • Apparition d’un délire progressif et de hallucinations.

d) Symptômes principaux

Les symptômes sont classés en positifs et négatifs.

Symptômes positifsSymptômes négatifsHallucinations auditivesApathie, perte d’initiativeDélire paranoïde (persécution, grandeur)Retrait social et affectifPensées désorganisées (coq-à-l’âne)Difficultés de concentrationComportement bizarre et inadaptéRéduction des émotions (hypomimie)

Autres symptômes :

  • Dissociation : rupture entre pensées, émotions et comportements (discours incohérent, gestes étranges).
  • Repli autistique : isolement et détachement de la réalité.

e) Différentes formes cliniques

  • Schizophrénie paranoïde : délire de persécution dominant, hallucinations fréquentes.
  • Schizophrénie hébéphrénique : prédominance des symptômes négatifs (apathie, désorganisation).
  • Schizophrénie dysthymique : symptômes schizophréniques + troubles de l’humeur (dépression, manie).
  • Schizophrénie héboïdophrénique : traits antisociaux associés.
  • Schizophrénie résistante : échec aux traitements classiques.

f) Évolution

  • 25% : bien stabilisés sous traitement, vie proche de la normale.
  • 25% : formes légères avec quelques rechutes.
  • 50% : évolution défavorable avec institutionnalisation possible.

3. La paranoïa

La paranoïa est un trouble psychotique chronique caractérisé par :

  • Un délire bien structuré, logique mais inflexible.
  • Une forte méfiance et un orgueil excessif.
  • Une absence de critique du délire.

Types de délires paranoïaques :

  1. Délires passionnels : jalousie, érotomanie, revendication (ex. : inventeur méconnu).
  2. Délires d’interprétation : tout est perçu comme un signe hostile (ex. : complots).
  3. Délires de relation : le patient pense être le centre de toutes les attentions.

4. La psychose hallucinatoire chronique (PHC)

  • Surtout chez les femmes après 35 ans.
  • Déclenchée par un événement stressant (deuil, isolement).
  • Hallucinations auditives en réseau : voix commentant les actes du patient.
  • Délire de persécution évoluant lentement.
  • Traitement difficile : neuroleptiques parfois inefficaces.

5. Les paraphrénies

  • Début entre 30 et 45 ans, souvent chez les hommes.
  • Délire imaginaire et fantastique, avec fabulations.
  • Deux formes :
  • Fantastique : délire mythique, cosmique, grandiose.
  • Confabulante : délire basé sur des événements réels mais déformés.

6. Prise en charge des psychoses

Traitements médicamenteux

  • Antipsychotiques de 1ʳᵉ génération (halopéridol) : efficace sur les hallucinations, mais lourds effets secondaires.
  • Antipsychotiques de 2ᵉ génération (rispéridone, aripiprazole) : mieux tolérés, agissent aussi sur les symptômes négatifs.
  • Neuroleptiques sédatifs (loxapac, tercian) : utilisés en cas de crise.
  • Injection retard (Xeplion, Abilify Maintena) : traitement mensuel pour éviter les oublis.
  • Autres traitements : anxiolytiques, antidépresseurs, thymorégulateurs.

Traitements non médicamenteux

  • Psychothérapies : soutien, thérapies cognitivo-comportementales (TCC).
  • Sismothérapie (électrochocs) : en cas de résistance aux traitements.
  • Réhabilitation sociale : ESAT, logement adapté, insertion professionnelle.


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