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Les pathologies pédiatriques

 La prise en charge diététique du prématuré

Définition et types de prématurité

  • Prématuré : Bébé né avant 37 semaines de gestation.
  • 3 catégories de prématurité :
  • Extrême (<28 SA)
  • Grande prématurité (28-32 SA)
  • Moyenne/tardive (32-37 SA)
  • Problèmes principaux : Immaturité des organes (respiratoire, digestif, rénal) et instabilité de l’homéostasie.

Conséquences de l’immaturité des organes

  • Appareil respiratoire : Petite taille des poumons, faible capacité résiduelle, manque de surfactant => détresse respiratoire, besoin de traitement.
  • Appareil digestif et rénal : Difficulté à digérer lipides et protéines, absorption réduite du calcium, hypocalcémie fréquente (50% des prématurés), risquant convulsions et rachitisme.
  • Le foie : Pas de réserves énergétiques => risque d'hypoglycémie, besoin d'apport de glucides réguliers.
  • Instabilité de l’homéostasie : Problèmes d'équilibre acido-basique et œdèmes dus à l'hypoprotidémie.

Objectifs diététiques

  • Alimenter progressivement par sonde nasogastrique.
  • Assurer un apport adéquat en énergie, protéines, lipides, vitamines, minéraux.
  • Apport suffisant en calcium pour la minéralisation osseuse et en vitamines C et E pour leur rôle antioxydant et immunitaire.

Prise en charge diététique

  • Dès la naissance : Le bébé prématuré est placé dans un incubateur pour réguler température et humidité, et la nutrition artificielle est commencée rapidement.
  • Alimentation orale : Démarre après l’élimination du méconium, très progressive (10-25 mL/kg/jour).
  • Prématurés > 34 SA : Tentative d’alimentation orale si réflexes présents, sinon alimentation par sonde.
  • Prématurés < 34 SA : Nutrition parentérale et entérale combinées pour assurer croissance et éviter dénutrition.

Laits et nutriments adaptés

  • Lait maternel : Très adapté mais doit être enrichi pour couvrir tous les besoins (fortifiants comme HMF® ou laits artificiels spécialisés).
  • Laits artificiels : Contiennent plus de protéines, acides gras (EPA/DHA), glucides adaptés (dextrines).

Apports nutritionnels

  • Apports énergétiques : 110-120 kcal/kg/jour, principalement des glucides (40-60 % de l’AET).
  • Suivi clinique : Surveillance régulière du poids, taille, et périmètre crânien.

Recommandations générales

  • Apports optimaux dès la naissance pour une croissance et un développement neurologique adéquats.
  • Surveillance continue pour ajuster la nutrition en fonction de l’évolution de l’enfant.

Les vomissements et RGO de l’enfant

Vomissements vs Régurgitations vs RGO

  • Vomissements : Rejet actif du contenu gastro-intestinal par la bouche.
  • Régurgitations : Rejet sans effort du liquide avant qu’il n’atteigne l’estomac, souvent accompagné d'un rot.
  • RGO (Reflux Gastro-Œsophagien) : Reflux du contenu gastrique dans l'œsophage, différent des vomissements.

Étiologies des vomissements chez l’enfant

  • Nouveau-né : Iléus méconial, entérocolite ulcéronécrosante, maladie de Hirschprung.
  • Nourrisson et enfant : Causes infectieuses (gastro-entérite, infections respiratoires), neurologiques (méningite, tumeurs), allergiques (allergie aux protéines de lait de vache), métaboliques (fructosémie, galactosémie).

Objectifs diététiques

  • Traiter la cause sous-jacente des vomissements.
  • Assurer des apports suffisants en énergie et protéines pour une croissance normale.
  • Améliorer le confort digestif (éviter les aliments irritants).
  • Prévenir les carences en vitamines et minéraux.
  • Adapter la texture des aliments pour réduire les vomissements (ajout d’épaississants).

Prise en charge diététique

  • Avant 2 mois : Pas de gravité, conseils hygiéno-diététiques. Fractionner les repas en 7-8 biberons par jour, épaissis si nécessaire. Position antireflux (30°).
  • Importance : Vérifier la bonne reconstitution du lait et éviter la suralimentation.
  • Entre 2 et 24 mois : Maintien des mêmes principes, avec examens médicaux pour évaluer la motilité œsophagienne. Diversification alimentaire possible dès 4 mois, privilégier purées et potages épais.
  • Apports nutritionnels : Identiques à ceux d'un enfant sans pathologie.

Cas particulier : Sténose du pylore

  • Fréquente chez les nourrissons de moins de 3 mois, surtout les garçons.
  • Vomissements retardés, appétit conservé, courbe pondérale stagnante, constipation.
  • Traitement chirurgical nécessaire, suivi d’une réalimentation postopératoire progressive.

La constipation

Définition

Constipation
La constipation est l’émission difficile et douloureuse de selles dures. Un nourrisson doit avoir au moins une selle par jour, tandis qu’un enfant de 1 à 4 ans doit en avoir une tous les deux jours
Constipation d’origine fonctionnelle

Causée par des erreurs alimentaires, notamment une hydratation insuffisante.

Causes fonctionnelles

  • Nourrisson allaité : Rare, mais peut être due à une ration de lait insuffisante ou à une constipation maternelle. L’objectif est de rétablir un bon transit, en offrant de l'eau en dehors des tétées et en équilibrant l’alimentation de la mère.
  • Nourrisson au lait pour nourrisson : Plus fréquent, souvent lié à une mauvaise reconstitution du lait, une quantité insuffisante ou l’utilisation excessive de farine/lait épaissi. L’eau minérale riche peut être utile, mais avec modération.
  • Diversification alimentaire (sevrage) : Constipation transitoire possible. Si persistante, augmenter les fibres (fruits et légumes) et les apports hydriques, et proposer des morceaux plutôt que des purées lisses.
  • Enfant plus âgé : En cas de constipation, corriger les erreurs alimentaires, augmenter les fibres, les produits laitiers et les matières grasses modérées, et assurer une bonne hydratation et activité physique.

Constipation iatrogène

  • Médicaments comme les antitussifs, diurétiques, et antispasmodiques peuvent causer la constipation. Il est important de vérifier la nécessité de ces traitements et d’appliquer les règles hygiéno-diététiques.

Constipation fonctionnelle symptomatique

  • Syndrome du côlon irritable : Antécédents familiaux et facteurs psychoaffectifs souvent présents. Importance de l’hydratation et de l’apport en fibres.
  • Douleurs à la défécation : Liées à des lésions anales (fissures, irritations). L’objectif est d’augmenter les fibres et l’hydratation, avec possibilité de traitement médical.
Constipation d’origine organique
  • Maladie de Hirschprung : Trouble congénital de la motilité intestinale, nécessitant une résection chirurgicale. La prise en charge diététique se concentre sur la croissance, la rééducation alimentaire et la prévention des carences.
  • Hypothyroïdie : Diminution de la motilité intestinale. Les conseils diététiques sont les mêmes que pour la constipation fonctionnelle, avec prudence sur les laxatifs.

Les diarrhées chez l’enfant

Diarrhées aiguës

Définition

Diarrhées aiguës
émission fréquente de selles liquides, sur moins de 10 jours.

Causes possibles :

  • Infection (bactérienne ou virale)
  • Malabsorption (ex : déficit enzymatique congénital)
  • Accélération du transit (diarrhée motrice)

Risque principal : déshydratation avec troubles hydro-électrolytiques.

Objectifs diététiques :

  • Repos digestif
  • Réhydratation : compensation des pertes hydriques et électrolytiques

Prise en charge nutritionnelle :

  • Nourrisson allaité : on poursuit l’allaitement.
  • Nourrisson au lait infantile : remplacement temporaire par un lait sans lactose (ex : Diargal®).
  • Tous les nourrissons : solutés de réhydratation type Adiaryl® toutes les 15 à 30 minutes.
  • Enfant diversifié : même conduite que chez l’adulte → alimentation douce et adaptée au confort digestif.
Diarrhées chroniques & malabsorptions

Définition

Diarrhées chroniques & malabsorptions
selles liquides et abondantes > 1 mois, contenant des nutriments non absorbés.

Causes principales :

  • Mucoviscidose (insuffisance pancréatique)
  • Allergie PLV, maladie cœliaque
  • Troubles du transit (SII)
  • Grêle court (postchirurgical ou congénital)

Objectifs diététiques :

  • Maintenir une croissance staturo-pondérale normale
  • Prévenir la dénutrition
  • Prévenir les carences en vitamines/minéraux

Prise en charge nutritionnelle (adaptée à la pathologie) :

  • Apports énergétiques : comparables à ceux d’un enfant en bonne santé
  • Apports protéiques : augmentés, de haute valeur biologique (PA/PV > 1), sans surcharger les reins
  • Lipides : à moduler selon tolérance digestive (TCM si stéatorrhée)
  • Glucides : lactose à supprimer (effet laxatif)
  • Fibres : à ajuster selon tolérance intestinale
  • Vitamines & minéraux : couverture des RNP et AS indispensable

Les différents laits spécifiques pour nourrissons

Il existe plusieurs types de laits adaptés à des besoins spécifiques pour améliorer la digestion du nourrisson, en fonction de problèmes comme l'APLV, les coliques ou les régurgitations.

Laits hypoallergéniques (« HA »)

  • Composés comme les laits standards, mais les protéines animales sont partiellement hydrolysées pour réduire le risque d'allergies.
  • Utilisés pour prévenir l'APLV chez les enfants de moins de 6 mois.

Laits anti-régurgitation (« AR »)

  • Laits épaissis (avec farine de caroube ou amidon) pour réduire les régurgitations.
  • Contiennent moins de lipides et des protéines partiellement hydrolysées pour améliorer la vidange gastrique.
  • Existe aussi pour les bébés « affamés », avec plus d’amidon pour augmenter la satiété.

Laits de confort

  • Réduisent les coliques et la constipation grâce à plusieurs ajustements :
  • Moins de lipides, enrichis en bêta-palmitate pour des selles plus molles.
  • Enrichis en triglycérides à chaîne moyenne (TCM) pour faciliter l’absorption des lipides.
  • Ajout de probiotiques pour améliorer la flore intestinale.
  • Réduction ou suppression du lactose.
  • Protéines partiellement hydrolysées.

Préparations à base de soja

  • Laits végétaux sans lactose, similaires aux laits standards en termes de protéines, lipides et glucides.
  • Peu utilisés en raison du risque d'allergies et de la présence de phyto-œstrogènes.


L’obésité de l’enfant

  • Objectif : ralentir la progression de la courbe de corpulence, en stabilisant le poids ou en ralentissant la prise de poids pendant que la croissance continue.
  • Approche : Pas de régime restrictif, mais un équilibre alimentaire et la correction des erreurs alimentaires.
  • Activité physique : fortement conseillée.
  • Détails : La prise en charge diététique est expliquée dans le Module 2 - Séquence 1.

Le diabète chez l’enfant

  • Diabète de type 1 : généralement découvert après un épisode infectieux, avec des symptômes comme la cassure de la croissance, la fatigue, la polyurie et la polydipsie. La prise en charge diététique dépend des besoins de l’enfant et du traitement insulinique.
  • Diabète de type 2 : rare, souvent lié à l’obésité. La prise en charge passe par la réduction de la surcharge pondérale et la correction des erreurs alimentaires. Une diminution du poids suffit souvent à rééquilibrer les glycémies.
  • Détails : Plus d’informations dans le Module 4 - Séquence 4.

La dénutrition chez l’enfant de moins de 18 ans

  • Diagnostic : repose sur des critères phénotypiques (perte de poids, courbe IOTF, réduction de la fonction musculaire) et étiologiques (réduction de la prise alimentaire, absorption réduite, situation d’agression).
  • Prise en charge : Alimentation hyperénergétique et hyperprotéique (+200 kcal/jour), préférablement par voie orale. En cas de dénutrition sévère, une réalimentation progressive et organisée est nécessaire pour éviter le syndrome de renutrition inappropriée.
  • Outils : Nutrition orale enrichie, fractionnement des repas, et recours à la nutrition entérale ou parentérale dans les cas graves.

Les pathologies pédiatriques

 La prise en charge diététique du prématuré

Définition et types de prématurité

  • Prématuré : Bébé né avant 37 semaines de gestation.
  • 3 catégories de prématurité :
  • Extrême (<28 SA)
  • Grande prématurité (28-32 SA)
  • Moyenne/tardive (32-37 SA)
  • Problèmes principaux : Immaturité des organes (respiratoire, digestif, rénal) et instabilité de l’homéostasie.

Conséquences de l’immaturité des organes

  • Appareil respiratoire : Petite taille des poumons, faible capacité résiduelle, manque de surfactant => détresse respiratoire, besoin de traitement.
  • Appareil digestif et rénal : Difficulté à digérer lipides et protéines, absorption réduite du calcium, hypocalcémie fréquente (50% des prématurés), risquant convulsions et rachitisme.
  • Le foie : Pas de réserves énergétiques => risque d'hypoglycémie, besoin d'apport de glucides réguliers.
  • Instabilité de l’homéostasie : Problèmes d'équilibre acido-basique et œdèmes dus à l'hypoprotidémie.

Objectifs diététiques

  • Alimenter progressivement par sonde nasogastrique.
  • Assurer un apport adéquat en énergie, protéines, lipides, vitamines, minéraux.
  • Apport suffisant en calcium pour la minéralisation osseuse et en vitamines C et E pour leur rôle antioxydant et immunitaire.

Prise en charge diététique

  • Dès la naissance : Le bébé prématuré est placé dans un incubateur pour réguler température et humidité, et la nutrition artificielle est commencée rapidement.
  • Alimentation orale : Démarre après l’élimination du méconium, très progressive (10-25 mL/kg/jour).
  • Prématurés > 34 SA : Tentative d’alimentation orale si réflexes présents, sinon alimentation par sonde.
  • Prématurés < 34 SA : Nutrition parentérale et entérale combinées pour assurer croissance et éviter dénutrition.

Laits et nutriments adaptés

  • Lait maternel : Très adapté mais doit être enrichi pour couvrir tous les besoins (fortifiants comme HMF® ou laits artificiels spécialisés).
  • Laits artificiels : Contiennent plus de protéines, acides gras (EPA/DHA), glucides adaptés (dextrines).

Apports nutritionnels

  • Apports énergétiques : 110-120 kcal/kg/jour, principalement des glucides (40-60 % de l’AET).
  • Suivi clinique : Surveillance régulière du poids, taille, et périmètre crânien.

Recommandations générales

  • Apports optimaux dès la naissance pour une croissance et un développement neurologique adéquats.
  • Surveillance continue pour ajuster la nutrition en fonction de l’évolution de l’enfant.

Les vomissements et RGO de l’enfant

Vomissements vs Régurgitations vs RGO

  • Vomissements : Rejet actif du contenu gastro-intestinal par la bouche.
  • Régurgitations : Rejet sans effort du liquide avant qu’il n’atteigne l’estomac, souvent accompagné d'un rot.
  • RGO (Reflux Gastro-Œsophagien) : Reflux du contenu gastrique dans l'œsophage, différent des vomissements.

Étiologies des vomissements chez l’enfant

  • Nouveau-né : Iléus méconial, entérocolite ulcéronécrosante, maladie de Hirschprung.
  • Nourrisson et enfant : Causes infectieuses (gastro-entérite, infections respiratoires), neurologiques (méningite, tumeurs), allergiques (allergie aux protéines de lait de vache), métaboliques (fructosémie, galactosémie).

Objectifs diététiques

  • Traiter la cause sous-jacente des vomissements.
  • Assurer des apports suffisants en énergie et protéines pour une croissance normale.
  • Améliorer le confort digestif (éviter les aliments irritants).
  • Prévenir les carences en vitamines et minéraux.
  • Adapter la texture des aliments pour réduire les vomissements (ajout d’épaississants).

Prise en charge diététique

  • Avant 2 mois : Pas de gravité, conseils hygiéno-diététiques. Fractionner les repas en 7-8 biberons par jour, épaissis si nécessaire. Position antireflux (30°).
  • Importance : Vérifier la bonne reconstitution du lait et éviter la suralimentation.
  • Entre 2 et 24 mois : Maintien des mêmes principes, avec examens médicaux pour évaluer la motilité œsophagienne. Diversification alimentaire possible dès 4 mois, privilégier purées et potages épais.
  • Apports nutritionnels : Identiques à ceux d'un enfant sans pathologie.

Cas particulier : Sténose du pylore

  • Fréquente chez les nourrissons de moins de 3 mois, surtout les garçons.
  • Vomissements retardés, appétit conservé, courbe pondérale stagnante, constipation.
  • Traitement chirurgical nécessaire, suivi d’une réalimentation postopératoire progressive.

La constipation

Définition

Constipation
La constipation est l’émission difficile et douloureuse de selles dures. Un nourrisson doit avoir au moins une selle par jour, tandis qu’un enfant de 1 à 4 ans doit en avoir une tous les deux jours
Constipation d’origine fonctionnelle

Causée par des erreurs alimentaires, notamment une hydratation insuffisante.

Causes fonctionnelles

  • Nourrisson allaité : Rare, mais peut être due à une ration de lait insuffisante ou à une constipation maternelle. L’objectif est de rétablir un bon transit, en offrant de l'eau en dehors des tétées et en équilibrant l’alimentation de la mère.
  • Nourrisson au lait pour nourrisson : Plus fréquent, souvent lié à une mauvaise reconstitution du lait, une quantité insuffisante ou l’utilisation excessive de farine/lait épaissi. L’eau minérale riche peut être utile, mais avec modération.
  • Diversification alimentaire (sevrage) : Constipation transitoire possible. Si persistante, augmenter les fibres (fruits et légumes) et les apports hydriques, et proposer des morceaux plutôt que des purées lisses.
  • Enfant plus âgé : En cas de constipation, corriger les erreurs alimentaires, augmenter les fibres, les produits laitiers et les matières grasses modérées, et assurer une bonne hydratation et activité physique.

Constipation iatrogène

  • Médicaments comme les antitussifs, diurétiques, et antispasmodiques peuvent causer la constipation. Il est important de vérifier la nécessité de ces traitements et d’appliquer les règles hygiéno-diététiques.

Constipation fonctionnelle symptomatique

  • Syndrome du côlon irritable : Antécédents familiaux et facteurs psychoaffectifs souvent présents. Importance de l’hydratation et de l’apport en fibres.
  • Douleurs à la défécation : Liées à des lésions anales (fissures, irritations). L’objectif est d’augmenter les fibres et l’hydratation, avec possibilité de traitement médical.
Constipation d’origine organique
  • Maladie de Hirschprung : Trouble congénital de la motilité intestinale, nécessitant une résection chirurgicale. La prise en charge diététique se concentre sur la croissance, la rééducation alimentaire et la prévention des carences.
  • Hypothyroïdie : Diminution de la motilité intestinale. Les conseils diététiques sont les mêmes que pour la constipation fonctionnelle, avec prudence sur les laxatifs.

Les diarrhées chez l’enfant

Diarrhées aiguës

Définition

Diarrhées aiguës
émission fréquente de selles liquides, sur moins de 10 jours.

Causes possibles :

  • Infection (bactérienne ou virale)
  • Malabsorption (ex : déficit enzymatique congénital)
  • Accélération du transit (diarrhée motrice)

Risque principal : déshydratation avec troubles hydro-électrolytiques.

Objectifs diététiques :

  • Repos digestif
  • Réhydratation : compensation des pertes hydriques et électrolytiques

Prise en charge nutritionnelle :

  • Nourrisson allaité : on poursuit l’allaitement.
  • Nourrisson au lait infantile : remplacement temporaire par un lait sans lactose (ex : Diargal®).
  • Tous les nourrissons : solutés de réhydratation type Adiaryl® toutes les 15 à 30 minutes.
  • Enfant diversifié : même conduite que chez l’adulte → alimentation douce et adaptée au confort digestif.
Diarrhées chroniques & malabsorptions

Définition

Diarrhées chroniques & malabsorptions
selles liquides et abondantes > 1 mois, contenant des nutriments non absorbés.

Causes principales :

  • Mucoviscidose (insuffisance pancréatique)
  • Allergie PLV, maladie cœliaque
  • Troubles du transit (SII)
  • Grêle court (postchirurgical ou congénital)

Objectifs diététiques :

  • Maintenir une croissance staturo-pondérale normale
  • Prévenir la dénutrition
  • Prévenir les carences en vitamines/minéraux

Prise en charge nutritionnelle (adaptée à la pathologie) :

  • Apports énergétiques : comparables à ceux d’un enfant en bonne santé
  • Apports protéiques : augmentés, de haute valeur biologique (PA/PV > 1), sans surcharger les reins
  • Lipides : à moduler selon tolérance digestive (TCM si stéatorrhée)
  • Glucides : lactose à supprimer (effet laxatif)
  • Fibres : à ajuster selon tolérance intestinale
  • Vitamines & minéraux : couverture des RNP et AS indispensable

Les différents laits spécifiques pour nourrissons

Il existe plusieurs types de laits adaptés à des besoins spécifiques pour améliorer la digestion du nourrisson, en fonction de problèmes comme l'APLV, les coliques ou les régurgitations.

Laits hypoallergéniques (« HA »)

  • Composés comme les laits standards, mais les protéines animales sont partiellement hydrolysées pour réduire le risque d'allergies.
  • Utilisés pour prévenir l'APLV chez les enfants de moins de 6 mois.

Laits anti-régurgitation (« AR »)

  • Laits épaissis (avec farine de caroube ou amidon) pour réduire les régurgitations.
  • Contiennent moins de lipides et des protéines partiellement hydrolysées pour améliorer la vidange gastrique.
  • Existe aussi pour les bébés « affamés », avec plus d’amidon pour augmenter la satiété.

Laits de confort

  • Réduisent les coliques et la constipation grâce à plusieurs ajustements :
  • Moins de lipides, enrichis en bêta-palmitate pour des selles plus molles.
  • Enrichis en triglycérides à chaîne moyenne (TCM) pour faciliter l’absorption des lipides.
  • Ajout de probiotiques pour améliorer la flore intestinale.
  • Réduction ou suppression du lactose.
  • Protéines partiellement hydrolysées.

Préparations à base de soja

  • Laits végétaux sans lactose, similaires aux laits standards en termes de protéines, lipides et glucides.
  • Peu utilisés en raison du risque d'allergies et de la présence de phyto-œstrogènes.


L’obésité de l’enfant

  • Objectif : ralentir la progression de la courbe de corpulence, en stabilisant le poids ou en ralentissant la prise de poids pendant que la croissance continue.
  • Approche : Pas de régime restrictif, mais un équilibre alimentaire et la correction des erreurs alimentaires.
  • Activité physique : fortement conseillée.
  • Détails : La prise en charge diététique est expliquée dans le Module 2 - Séquence 1.

Le diabète chez l’enfant

  • Diabète de type 1 : généralement découvert après un épisode infectieux, avec des symptômes comme la cassure de la croissance, la fatigue, la polyurie et la polydipsie. La prise en charge diététique dépend des besoins de l’enfant et du traitement insulinique.
  • Diabète de type 2 : rare, souvent lié à l’obésité. La prise en charge passe par la réduction de la surcharge pondérale et la correction des erreurs alimentaires. Une diminution du poids suffit souvent à rééquilibrer les glycémies.
  • Détails : Plus d’informations dans le Module 4 - Séquence 4.

La dénutrition chez l’enfant de moins de 18 ans

  • Diagnostic : repose sur des critères phénotypiques (perte de poids, courbe IOTF, réduction de la fonction musculaire) et étiologiques (réduction de la prise alimentaire, absorption réduite, situation d’agression).
  • Prise en charge : Alimentation hyperénergétique et hyperprotéique (+200 kcal/jour), préférablement par voie orale. En cas de dénutrition sévère, une réalimentation progressive et organisée est nécessaire pour éviter le syndrome de renutrition inappropriée.
  • Outils : Nutrition orale enrichie, fractionnement des repas, et recours à la nutrition entérale ou parentérale dans les cas graves.
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