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Post-Bac
2

Les modalités

Droit des obligations

>> Il est possible de modifier une obligation et de faire en sorte qu'elle ne soit pas pure et simple.

Il est possible de l'aménager pour qu'elle soit + ou - importante. On qualifie cela de modalité d'obligation.


>> Il existe deux types de modalités : La condition et le terme.

Les caractères de la condition

>> La condition est prévue à l'art 1304 du C.Civ :

  • La définition de la condition.
  • La définition de le condition suspensive et résolutoire.


La condition
Un évènement futur et incertain affectant l'existence de l'obligation. ,Ex : Je vens ma maison si j'ai une mutation dans deux mois.


Deux éléments pour identifié une condition :

  • Elle doit être licite
  • La réalisation de l'évènement ne doit pas dépendre de la seule volonté du débiteur. 
Condition suspensive
Elle peut être identifié comme un étant l'obtention d'un crédit par exemple. Une suspension dans le temps.
Condition résolutoire
Elle anéanti l'obligation, elle met fin à l'obligation de cette condition résolutoire. Ex : Le locataire avec son bailleur qui se protège si un loyer n'est pas payé, le contrat de bail s'arrête.

>> Il y a donc un évènement futur et incertain affectant l'existence de l'obligation.


" L'obligation est conditionnelle lorsqu'elle dépend d'un évènement futur et incertain "

Art 1304 du C.Civ


=> L'obligation dépend de la condition, son existence même est remise en cause.

Son existence est remise en cause par l'évènement futur qui est incertain, donc je ne peux pas être sure qu'il va se produire. Donc je ne suis pas engagée tant qu'il ne s'est pas produit.

Obligation pure et simple
Il s'agit d'une obligation qui s'exécuterait immédiatement sans conditions. C'est l'inverse de l'obligation conditionnelle.
Obligation conditionnelle
Définit à l'article 1304 du C.Civ, elle dépend d'un évènement futur et incertain pour être exécutée.

>> Donc si l'évènement a déjà eu lieu, je suis dans une obligation pure et simple sans conditions avec la réalisation de l'obligation.


Un évènement licite et possible

" La condition doit être licite à défaut, l'obligation est nulle."

Art 1304 -1 du C.Civ

>> Cette obligation de licéité rejoint de manière + générale l'art 1352 du C.Civ.

La sanction = la nullité de l'obligation

>> Avant la réforme de 2016, deux textes étaient en contradiction sur la nullité de l'obligation.

  • Ancien Art 1172
  • Art 900 du C.Civ



A retenir :

Arrêt Martal de 1863

  • La CC va prendre l'art 1172 et l'art 900 et va créer un régime unique.
  • Avant cet arrêt, il fallait distinguer le contre et la libéralité.
  • Le juge va à présent regarder le rôle de la condition et son importance pour les parties.
  • La condition est dite impulsive et déterminante.
  • Pour des raisons de sécurité et de respect des bonnes moeurs, si la condition est importante (= impulsive et déterminante) alors le juge annule toute l'opération.
  • A l'inverse, si cette condition illicite n'est pas si importante, le juge maintient l'opération mais annule la condition illicite.

>> Cet arrêt permet une logique + respectueuse de la volonté des parties.

  • L'art 1304-1 pose une autre hypothèse => Même si la condition est la cause impulsive et déterminante, la condition sera réfutée non-écrite.


La possibilité de l'évènement

  • Le mot possible => Ce qui n'est pas et ce qui peut être.
  • Le mot impossible => Ce qui n'est pas et ne peut pas être.
Nécessaire
Quelque chose qui est et qui ne peut pas, ne pas être.
Contingent
Ce qui est et et qui ne peut ne pas être.

Une condition indépendante de la seule volonté du débiteur

>> Avant la réforme de 2016, il existait 3 conditions selon l'influence de la volonté sur ces évènements :

  • Condition casuelle => Dépend du hasard
  • Condition mixte => Dépend de la volonté d'une des parties mais aussi d'un tiers.
  • Condition potestative => Une condition qui dans mon pouvoir est possible d'advenir. Le C.Civ interdisait cette condition mais la CC a voulu restreindre la prohibition des conditions potestatives.


>> Après la réforme de 2016, deux nouveaux articles se sont ajoutés :

  • Art 1304-2 : « Est nul, l’obligation contractée sous une condition dont la réalisation dépend de la seule volonté du débiteur." => Une condition est dite potestative si elle ne concerne que la volonté du débiteur.
  • Art 1304 : « La condition est suspensive lorsque son accomplissement rend l’obligation pure et simple.».


>> Il y a donc 2 étapes :

  • La condition s'est réalisée.
  • L'évènement n'est plus incertain.

Donc il y a une phase de certitude et d'incertitude.


Le doute, la condition pendante

>> Il y a un contrat mais toutes les conditions ne sont pas inscrites, il y a des conséquences concrètes.

  • Ex : Le débiteur exécute son obligation plus tôt, il va donc payer son employé plus tôt, il peut demander la restitution au créancier de ce qui a été perçu.
  • Art 1305 du C.Civ


>> Inversement, le créancier ne peut pas demander au débiteur de s'exécuter car on ne sait pas qui est qui. Il faut attendre la réalisation de l'évènement de la condition qui est incertain.



La certitude, une condition dénouée

>> L'incertitude est levée pour deux conditions :

  • L'évènement s'est réalisé.
  • On est certain que l'évènement ne se réalisera pas.


La condition défaillante :

  • Lorsqu'on est certain que l'évènement ne se réalisera pas.
  • Art 1304-3 du C.Civ prévoit que la condition est réputée accomplie si la personne empêche la réalisation de l'évènement. => Une sanction.
  • La défaillance = fait qu'il ne se passe rien.


La condition accomplie :

  • Art 1304- 6 : Pose le Pp de l'absence de rétroactivité => Quand l'évènement se réalise, l'obligation devient pure et simple.
  • Exception => Si j'ai un intérêt, je fais jouer la rétroactivité.
  • Exception de l'exception => Absence de rétroactivité pour les fruits et la destruction de la chose par force majeure =>

La condition résolutoire

>> La condition résolutoire c'est l'inverse de la condition suspensive.

>> Pendant cette condition résolutoire, le contrat existe et vit mais si un évènement précis survient (= non paiement de loyer), le contrat s'annule. A l'inverse, le paiement est effectué donc le contrat est consolidé.

  • Art 1304-4 du C.Civ




La condition résolutoire mixte
Volontairement une des parties au contrat peut faire en sorte que la condition advienne.,Art 1304-3 => Il va protéger l'autre partie et le contrat est maintenu malgré la survenance de la cause résolutoire.
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Les modalités

Droit des obligations

>> Il est possible de modifier une obligation et de faire en sorte qu'elle ne soit pas pure et simple.

Il est possible de l'aménager pour qu'elle soit + ou - importante. On qualifie cela de modalité d'obligation.


>> Il existe deux types de modalités : La condition et le terme.

Les caractères de la condition

>> La condition est prévue à l'art 1304 du C.Civ :

  • La définition de la condition.
  • La définition de le condition suspensive et résolutoire.


La condition
Un évènement futur et incertain affectant l'existence de l'obligation. ,Ex : Je vens ma maison si j'ai une mutation dans deux mois.


Deux éléments pour identifié une condition :

  • Elle doit être licite
  • La réalisation de l'évènement ne doit pas dépendre de la seule volonté du débiteur. 
Condition suspensive
Elle peut être identifié comme un étant l'obtention d'un crédit par exemple. Une suspension dans le temps.
Condition résolutoire
Elle anéanti l'obligation, elle met fin à l'obligation de cette condition résolutoire. Ex : Le locataire avec son bailleur qui se protège si un loyer n'est pas payé, le contrat de bail s'arrête.

>> Il y a donc un évènement futur et incertain affectant l'existence de l'obligation.


" L'obligation est conditionnelle lorsqu'elle dépend d'un évènement futur et incertain "

Art 1304 du C.Civ


=> L'obligation dépend de la condition, son existence même est remise en cause.

Son existence est remise en cause par l'évènement futur qui est incertain, donc je ne peux pas être sure qu'il va se produire. Donc je ne suis pas engagée tant qu'il ne s'est pas produit.

Obligation pure et simple
Il s'agit d'une obligation qui s'exécuterait immédiatement sans conditions. C'est l'inverse de l'obligation conditionnelle.
Obligation conditionnelle
Définit à l'article 1304 du C.Civ, elle dépend d'un évènement futur et incertain pour être exécutée.

>> Donc si l'évènement a déjà eu lieu, je suis dans une obligation pure et simple sans conditions avec la réalisation de l'obligation.


Un évènement licite et possible

" La condition doit être licite à défaut, l'obligation est nulle."

Art 1304 -1 du C.Civ

>> Cette obligation de licéité rejoint de manière + générale l'art 1352 du C.Civ.

La sanction = la nullité de l'obligation

>> Avant la réforme de 2016, deux textes étaient en contradiction sur la nullité de l'obligation.

  • Ancien Art 1172
  • Art 900 du C.Civ



A retenir :

Arrêt Martal de 1863

  • La CC va prendre l'art 1172 et l'art 900 et va créer un régime unique.
  • Avant cet arrêt, il fallait distinguer le contre et la libéralité.
  • Le juge va à présent regarder le rôle de la condition et son importance pour les parties.
  • La condition est dite impulsive et déterminante.
  • Pour des raisons de sécurité et de respect des bonnes moeurs, si la condition est importante (= impulsive et déterminante) alors le juge annule toute l'opération.
  • A l'inverse, si cette condition illicite n'est pas si importante, le juge maintient l'opération mais annule la condition illicite.

>> Cet arrêt permet une logique + respectueuse de la volonté des parties.

  • L'art 1304-1 pose une autre hypothèse => Même si la condition est la cause impulsive et déterminante, la condition sera réfutée non-écrite.


La possibilité de l'évènement

  • Le mot possible => Ce qui n'est pas et ce qui peut être.
  • Le mot impossible => Ce qui n'est pas et ne peut pas être.
Nécessaire
Quelque chose qui est et qui ne peut pas, ne pas être.
Contingent
Ce qui est et et qui ne peut ne pas être.

Une condition indépendante de la seule volonté du débiteur

>> Avant la réforme de 2016, il existait 3 conditions selon l'influence de la volonté sur ces évènements :

  • Condition casuelle => Dépend du hasard
  • Condition mixte => Dépend de la volonté d'une des parties mais aussi d'un tiers.
  • Condition potestative => Une condition qui dans mon pouvoir est possible d'advenir. Le C.Civ interdisait cette condition mais la CC a voulu restreindre la prohibition des conditions potestatives.


>> Après la réforme de 2016, deux nouveaux articles se sont ajoutés :

  • Art 1304-2 : « Est nul, l’obligation contractée sous une condition dont la réalisation dépend de la seule volonté du débiteur." => Une condition est dite potestative si elle ne concerne que la volonté du débiteur.
  • Art 1304 : « La condition est suspensive lorsque son accomplissement rend l’obligation pure et simple.».


>> Il y a donc 2 étapes :

  • La condition s'est réalisée.
  • L'évènement n'est plus incertain.

Donc il y a une phase de certitude et d'incertitude.


Le doute, la condition pendante

>> Il y a un contrat mais toutes les conditions ne sont pas inscrites, il y a des conséquences concrètes.

  • Ex : Le débiteur exécute son obligation plus tôt, il va donc payer son employé plus tôt, il peut demander la restitution au créancier de ce qui a été perçu.
  • Art 1305 du C.Civ


>> Inversement, le créancier ne peut pas demander au débiteur de s'exécuter car on ne sait pas qui est qui. Il faut attendre la réalisation de l'évènement de la condition qui est incertain.



La certitude, une condition dénouée

>> L'incertitude est levée pour deux conditions :

  • L'évènement s'est réalisé.
  • On est certain que l'évènement ne se réalisera pas.


La condition défaillante :

  • Lorsqu'on est certain que l'évènement ne se réalisera pas.
  • Art 1304-3 du C.Civ prévoit que la condition est réputée accomplie si la personne empêche la réalisation de l'évènement. => Une sanction.
  • La défaillance = fait qu'il ne se passe rien.


La condition accomplie :

  • Art 1304- 6 : Pose le Pp de l'absence de rétroactivité => Quand l'évènement se réalise, l'obligation devient pure et simple.
  • Exception => Si j'ai un intérêt, je fais jouer la rétroactivité.
  • Exception de l'exception => Absence de rétroactivité pour les fruits et la destruction de la chose par force majeure =>

La condition résolutoire

>> La condition résolutoire c'est l'inverse de la condition suspensive.

>> Pendant cette condition résolutoire, le contrat existe et vit mais si un évènement précis survient (= non paiement de loyer), le contrat s'annule. A l'inverse, le paiement est effectué donc le contrat est consolidé.

  • Art 1304-4 du C.Civ




La condition résolutoire mixte
Volontairement une des parties au contrat peut faire en sorte que la condition advienne.,Art 1304-3 => Il va protéger l'autre partie et le contrat est maintenu malgré la survenance de la cause résolutoire.
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