LE DÉVELOPPEMENT AFFECTIF DE 0-12 ans
LE DEVELOPPEMENT AFFECTIF ET LIBIDINAL
La notion de développement, si elle se réfère à une évolution des espèces ou à celle des conduites de l'enfant, va prendre naturellement l'adaptation comme critère de normalité, celle-ci assurant mieux la survie dans un milieu donné.
LES FONCTIONS DE L’ENVIRONNEMENT
Donald WINNICOTT (1986/1971 - pédiatre et psychanalyste anglais) définit les fonctions de l'environnement nécessaires au développement de l'enfant en insistant sur la nécessité du couple mère/enfant.
Préoccupation Maternelle Primaire: c'est l'existence chez la mère d'un état spécifique qui commence pendant la grossesse et dont le développement est graduel pour atteindre son maximum à la naissance de l'enfant et pendant quelques semaines encore. C'est un processus d'identification de la mère au nourrisson comme capacité d'empathie pour savoir ce dont le nourrisson a besoin. La mère fournit à l'enfant les conditions dans lesquelles sa constitution pourra se développer ainsi que ses tendances à l'évolution. La mère suffisamment bonne donne une signification au nourrisson. Un environnement d'assez bonne qualité dès le début, permet au nourrisson de commencer à exister, d'avoir ses expériences, de construire son Moipersonnel, de dominer ses pulsions.
Mère comme fonction de miroir: la relation mère/enfant est désignée comme relation au Moi. Le Moi de la mère est un support au Moi de l'enfant.
Par l'adéquation mère/enfant, le nourrisson n'éprouve alors aucun danger, menace et peut s'investir lui-même sans problème. Par identification primaire, l'enfant se voit dans le regard de la mère. Plus tard en regardant le visage de la mère, l'enfant y voit soit le visage de sa mère, soit lui-même. C'est le passage de la projection à la perception. C'est le début du processus de séparation entre Moi et Non Moi (3/4 mois)
Holding, Handling et Object Presenting : assurés de façon suffisante et régulière, le sentiment continu d'exister de l'enfant est garanti et la maturation de l'enfant est possible. Le maintien physique de l'enfant par la mère joue comme une protection contre les expériences angoissantes ressenties dès la naissance. C'est aussi la routine des soins quotidiens qui nécessite une évolution et une adaptation progressive dans la façon dont ils sont dispensés à mesure que l'enfant grandit.
Le Holding est la façon dont l'enfant est porté, soutenu et contenu par la figure parentale. Le Handling est la manière dont le nourrisson est manipulé et soigné par la figure parentale. L'Object Presenting est le mode de présentation de l'objet ni trop tôt, ni trop tard. Il est nécessaire d'attendre la manifestation du désir de l'enfant (sa demande).
Objet Transitionnel: chaque objet transitionnel est investit pour une propriété particulière (texture, odeur, mouvement, couleur), mais aussi pour la valeur symbolique qu'il représente. L'enfant effectue une prise de possession sur l'objet, qui est chargé d'affects variés. La possession de l'objet suppose une activité motrice. Il peut servir de déni de séparation d'avec la mère. Il sert d'intermédiaire et symbolise avant tout le maternage.
L’ATTACHEMENT
John BOWLBY (1907/1990 - psychiatre et psychanalyste anglais) va développer le concept d'Attachement. Selon lui, l'attachement est relié au besoin de contacts sociaux chez l'individu. L'enfant naît social et
se construit au moyen des relations avec les personnes significatives qui l'entourent. Il se sent plus ou moins en sécurité, dépendant de la façon dont on répond à ses besoins. L'attachementest un processus instinctif destiné à assurer la survie de l'espèce en maintenant une proximité entre un nourrisson et sa mère. Il s'étaye sur les pulsions de vie. L'attachement débute dès la grossesse et s'établit pendant les trois premières années de la vie. Il va influencer la façon dont l'enfant va ensuite établir ses relations sociales. Le but de l'attachement est que l'enfant se sente en sécurité, protégé et confiant. Le bébé a la capacité de former des liens d'attachementavec plusieurs personnes, mais il va s'attacher davantage à une personne en particulier. L'attachement est un processus réciproque, nécessitant des interactions entre l'enfant et la figure d'attachement. La qualité de l'attachement va dépendre de la façon et la rapidité dont le parent va répondre aux signaux de l'enfant.
Si le parent répond de façon constante, permanente, appropriée, rapide et cohérente aux besoins de l'enfant, un processus d'attachement sécure s'instaure. Cela définit la disponibilité parentale. L'enfant utilise le parent comme base de sécurité pour l'exploration. Il proteste en cas de départ du parent, recherche sa proximité, est rassuré par son retour et retourne alors explorer. Si séparation, l'enfant manifeste de la détresse. Il peut être rassuré par un étranger, mais montre une préférence nette pour le parent.
Les Différentes Etapes du Développement Libidinal
Sigmund FREUD (neurologue autrichien - psychanalyste - 1856-1939) appelle « Libido» l'énergie pulsionnelle. D'origine latine, la « Libido » signifie désir, envie. Elle est la manifestation dynamique dans la vie psychique de la pulsion sexuelle. Le développement libidinal tend à atteindre un but qui prend sens par rapport à un état initial. La Libido va avoir des points de fixation et de déploiement autour de différentes zones érogènes.
Stade Oral (0/1an)
Pour Sigmund FREUD, de 0 à 1 an, l'enfant se situe au stade Oral. Le plaisir sexuel de l'enfant est lié à l'excitation de la cavité buccale et des lèvres, qui accompagne l'alimentation. La zone érogène, source de satisfaction et de plaisir, est la région bucco-labiale. L'objet pulsionnel est le sein ou son substitut. La fonction alimentaire sert de médiateur principal à la relation symbiotique mère-enfant. Le nourrisson est capable d'actes volontaires procurant le plaisir, c'est la succion sans faim qui s'exerce par elle-même, en l'absence de son stimulant spécifique, sur d'autres objets ou régions du corps. C'est un phénomène d'autoérotisme avec désir d'incorporation de l'objet. Les significations fournies par la nutrition permettent l'établissement de la relation d'objet. Le Moi s'ébauche et son fonctionnement est lié à la relation satisfaction/privation. Le principe de plaisir rentre en conflit avec le principe de réalité.
Pour René SPITZ (1887/1974 - psychiatre américain d'origine hongroise) définit des indicateurs de la bonne construction du Moi de l'enfant. Le Moi est l'instance refoulante de l'appareil psychique. Il a un rôle défensif en s'opposant au désir. Il élabore et met en jeu une série de mécanismes de défense issus de la perception d'un affect déplaisant. Le Moi est dans une relation de dépendance à l'égard des revendications du Ça, des impératifs du Surmoi et des exigences de la réalité extérieure. Il est donc le siège du conflit psychique.
Le visage humain est le percept visuel le plus reconnu par l'enfant.
- dès 3 mois: l'enfant reconnait l'environnement extérieur comme différent de lui. C'est l'apparition du sourire social comme sourire volontaire, intentionnel et signifiant. L'enfant fait la distinction entre Soi et Non Soi avec des traces amnésiques des visages familiers. Pour comprendre l'environnement extérieur et interagir avec lui, l'enfant va instaurer un mécanisme de clivage scindant l'Objet en bon Objet (gratifiant) ou mauvais Objet (frustrant).
- vers 8 mois: l'angoisse du 8ème mois apparaît. Face à un inconnu, le bébé confronte ce visage aux traces mnésiques du visage familier de la mère. Il manifeste un refus de contact accompagné de plus ou moins d'angoisse.
L'enfant reconnaît la mère comme Objet total à la fois bon et mauvais. La mère est devenue un objet libidinal privilégié. Cette permanence de l'Objet rassure l'enfant, mais est aussi à l'origine de l'angoisse de perte d'Objet.
Mélanie KLEIN (1882/1960 - médecin autrichienne - psychanalyste) définit deux positions psychiques de l'enfant au cours de la première année :
Position Schizo - Paranoïde : 0 - 4 mois
Le nourrisson n'est pas attentif aux personnes. Ses relations se limitent à des objets partiels avec une prédominance du processus de clivage.
L'angoisse dominante est l'angoisse de persécution, provenant de la crainte que l'Objet persécuteur ne pénètre dans le Moi, anéantissant l'Objet idéal.
Le Moi se clive en une partie libidinale et une partie destructrice : ce clivage du Moi permet de mettre de l'ordre dans les acquisitions, il organise les ressentis sensoriels et les impressions émotionnelles de l'enfant. L'enfant construit ses relations vis à vis de l'objet partiel: le Bon Objet est celui qui gratifie et le Mauvais Objet est celui qui frustre. L'envie touche toutes les premières expériences du nourrisson. L'avidité tend à posséder toutes les bonnes qualités de l'objet quelque en soit les conséquences. La gratification, éprouvée au sein, stimule l'admiration, l'amour et la gratitude en même temps que l'envie.
Position Dépressive: 5 mois - 1 an
Il y a unification des objets partiels en un seul Objet total (à la fois bon et mauvais). L'angoisse majeure est l'angoisse de perte d'objet. La reconnaissance de l'objet total permet à l'enfant de se situer par rapport à lui. Le Moi du nourrisson s'unifie et devient un Moi total: le nourrisson s'aperçoit que c'est lui-même qui aime et qui déteste la mère. L'angoisse surgit de l'ambivalence. Le nourrisson a peur que ses propres pulsions destructrices n'anéantissent l'objet qu'il aime et dont il dépend entièrement. Cela conduit à la naissance de la culpabilité. La réapparition de la mère après son absence, modifie peu à peu la croyance du nourrisson en la toute puissance de ses pulsions destructrices. Le mécanisme de réparation permet à l'enfant de préserver, recréer, réparer l'Objet total.
Cela permet l'adaptation à la réalité. La réparation permet d'apprendre à abandonner son contrôle tout puissant de l'Objet et à l'accepter tel qu'il est.
Il devient alors capable de supporter les privations.
Donald WINNICOTT étudie les relations de l'enfant à l'environnement extérieur.
- 0 - 5 mois: c'est la phase de dépendance absolue aux soins maternels. L'enfant est en fusion avec la mère. La mère comprend exactement les besoins de l'enfant.
- 6 - 12 mois: c'est la phase de dépendance relative. L'enfant se différencie de la mère et devient capable d'établir une relation objectale. L'enfant donne des signaux pour appeler la mère. La mère doit attendre la manifestation du signal avant de satisfaire les besoins de l'enfant. La mère doit être capable d'un abandon progressif de son adaptation, de sa préoccupation maternelle primaire. L'enfant prend conscience de sa dépendance et de son besoin de sa mère.
Stade Anal (1 - 3 ans)
L'activité de la zone anale permet d'étayer la sensibilité sur une autre fonction biologique: la défécation. La zone érogène est la zone anale. C'est le temps de l'apprentissage de la propreté diurne, puis nocturne. Il y a ambivalence du comportement avec oscillation entre amour et agressivité, masochisme et sadisme. Le contrôle sphinctérien est un instrument de contrôle vis-à-vis de l'adulte. Le sentiment de contentement et de culpabilité se développe, ainsi que la capacité à retarder la satisfaction immédiate des pulsions. Il y a compromis entre principe de plaisir et principe de réalité.
L'enfant va intégrer les premiers interdits parentaux et les premières
sanctions. Il a peur d'être puni donc de perdre l'amour des parents. Le Surmoi s ébauche. Son rôle est assimilable à celui d'un juge ou d'un censeur à l'égard du Moi. Il vise à interdire l'accomplissement des désirs (rôle de juge) et a empêcher la prise de conscience des désirs (rôle de censure).C'est le siège des conventions sociales, de la conscience morale, de la formation d'idéaux. Il est enrichit par les apports ultérieurs des exigences sociales et culturelles (éducation, religion, moralité).
Ce stade se développe en deux phases :
- destruction, anéantissement et perte de l'objet (expulsion) avec plaisir auto érotique par stimulation de la zone érogène.
- attachement et possession de l'objet (rétention) avec recherche de pression relationnelle sur les objets extérieurs (mère et substitut).
Le Moi s'afirme. Il résout les conflits entre les exigences pulsionnelles et les interdictions sociales.
Selon René SPITZ, deux autres indicateurs de la bonne construction du Moi apparaissent. L'autonomie motrice de l'enfant modifie les interventions parentales qui en fixent les limites par des interdictions (par le geste et la voix). Il existe un conflit entre attachement libidinal à la mère et crainte de lui déplaire et de la perdre en transgressant les interdits.
- vers 18 mois: Apparition du Non comme affirmation de Soi. Le Non est le premier concept abstrait acquis par identification à l'objet libidinal et incorporation des interdits. L'enfant montre des comportements
d'entêtement, d'exigences et revendications.
- vers 24 mois: Apparition du « Je». C'est la naissance de l'identité et de l'intégrité existentielle. Le schéma corporel se développe progressivement.
Le langage se développe rapidement avec un élargissement du patrimoine lexical.
Pour Donald WINNICOTT, à partir de 2 ans, l'enfant acquiert le sentiment continu d'exister. Il affronte le monde extérieur et intègre les interdits. C'est le stade de l'indépendance: il a la capacité à être seul sans souffrir. C'est le début de la socialisation. Il y a acquisition du sens social avec accès à la notion de statut et du rôle qui lui est attaché.
Stade Phallique (3 ans/6 ans)
A ce stade, il y a unification des pulsions sexuelles sous primat des organes génitaux. Les zones érogènes sont le pénis chez le garçon et le clitoris chez la fille. L'enfant prend conscience de la différence anatomique des sexes, ce qui permet la construction de l'identité sexuelle avec les projections sociales qui y sont attachées. L'enfant, garçon ou fille, ne connaît qu'un seul organe génital: le pénis. Le complexe de castration et le désir de pénis prévalent. L'opposition des sexes est équivalente à l'opposition phallique/châtré. Il existe une curiosité, attrait, questionnement pour la sexualité et les organes génitaux. Les pulsions sexuelles sont activées avec des conduites de masturbation, de voyeurisme, d'exhibitionnisme et d'attouchements. La sexualité devient objectale avec investissement de la libido sur les parents. L'enfant fantasme la scène primitive (relation sexuelle entre les parents). Le Phallus est perçu comme un organe porteur de puissance ou de complétude.
Le conflit oedipien (complexe d'Œdipe) est l'organisation des désirs amoureux et hostiles à l'égard des parents. Il a un rôle fondamental d'organisateur central dans la structuration de la personnalité. C'est un conflit sexuellement spécifié dans une relation triangulaire: père/mère/enfant.
A l'origine, l'enfant (garçon ou fille) désire être tout pour la mère, donc être le complément de son manque (son Phallus). Il est le désir du désir de la mère et pour la satisfaire, il s'identifie à l'objet de ce désir. Puis, le père intervient comme tiers séparateur et doublement castrateur car il prive l'enfant de l'objet de son désir et la mère de son complément phallique. L'enfant se heurte à l'interdit et rencontre la loi du père. L'identification au père n'est possible que si la parole du père est reconnue par la mère. Le rôle de géniteur du père ne suffit pas, il faut que la mère le reconnaisse comme porteur de la loi. La résolution du conflit oedipien permet l'intériorisation et intégration des tabous fondateurs de l'inceste et du meurtre. Le Surmoi se consolide.
L'Idéal du Moi (modèle auquel le sujet cherche à se conformer) se construit.
* le complexe d'Œdipe chez le garçon : attachement libidinal à la mère avec investissement objectal sexuel. Mais l'objet du désir de la mère est le père.
Dans la dyade initiale mère/enfant, le père est introduit, image de la puissance et de la loi, détenant l'attribut de l'autorité (le Phallus). C'est la tentative de conquête de l'objet maternel. Le père devient un rival que le garçon jalouse, mais est aussi un modèle à imiter par processus d'identification pour séduire la mère. Il y a ambivalence à l'égard de la figure paternelle. L'angoisse de castration est vécue comme la réalisation d'une menace paternelle en réponse aux désirs sexuels de l'enfant. Le garçon découvre l'inutilité des ses efforts de séduction érotique puisque la mère ne lui donne qu'un attachement déliée de libido érotique.
* le complexe d'Œdipe chez la fille : la fille veut obtenir du père ce que la mère lui a refusé (le Phallus). Le renoncement au pénis se réalise après une tentative de dédommagement: obtenir un enfant du père comme cadeau. La fille va tenter de séduire son père pour le détourner de la mère. Le sentiment de haine jalouse à l'égard de la mère, chargé de culpabilité envers elle, se développe. Mais, la fille va renoncer par peur de perdre l'amour de sa mère (premier objet d'amour). Il existe une blessure narcissique liée à l'inadéquation corporelle de la fille.
Période de Latence (6 ans - puberté)
La période de latence, est la période de développement de l'enfant qui s'étend du déclin de la période oedipienne (5/6 ans) au début de la puberté (11/12 ans). Cette phase est définie comme un arrêt ou une régression dans l'évolution de la sexualité infantile. Les relations objectales et les affects sont désexualisés. Les désirs érotiques sont refoulés et se transforment en tendresse. Cette période se caractérise par une importante diminution des activités pulsionnelles. La maîtrise pulsionnelle devient plus adaptée aux contraintes et aux exigences de la réalité extérieure. L'énergie du Ça (pôle pulsionnel de la personnalité) est détournée du but sexuel pour être canalisée et orientée vers l'acquisition de connaissances, l'investissement de l'apprentissage, l'établissement de relations amicales et l'affiliation à un groupe de pairs. L'enfant se projette vers un devenir social en s'inscrivant dans la temporalité. La période de latence est une période conflictuelle : l'enfant se soumet aux règles et aux conventions sociales. Il a intégré l'interdit comme principe régulateur et protecteur. Il reconnaît l'autorité de l'adulte et sait s'y soumettre. L'enfant accepte les rythmes réguliers. Il accepte les limites et le cadre imposés par les figures parentales et l'environnement extérieur. Le processus de socialisation s'accélère. L'enfant intègre les codes sociaux qui vont lui permettre de vivre en collectivité. Il se montre capable de négociation, d'explication, de rationalisation pour éviter la confrontation. Le narcissisme se consolide et permet le renforcement de la confiance en soi.
Deux étapes de la période de latence :
- 5 ans/ 8 ans: après l'intégration du tabou de l'inceste, l'enfant est encore dans un malaise important. Les questions existentielles restent actives: le sens de la mort, l'origine du monde... L'enfant rêvasse, imagine et crée. L'énergie libidinale refoulée se met au service de l'apprentissage.
- 8 ans/11 ans: l'enfant développe des valeurs morales avec l'intégration du bien et du mal. Le contrôle des pulsions sexuelles le conduit à développer le sentiment de pudeur. L'enfant est réceptif au modèle parental. Il vérifie que le comportement parental est en accord avec le discours parental. L'enfant s'identifie aux adultes qui l'entourent.
La période de latence est considérée comme un temps de répit. L'enfant a compris qu'il ne peut satisfaire son désir du parent de sexe opposé et refoule ce qui le gêne. C'est une période entre deux crises: un terme a la petite enfance et une préparation à l'adolescence. La période de latence est un moment fondamental pour l'inscription de l'enfant dans la culture et le monde social. C'est le passage du jeune enfant pulsionnel à l'enfant doué de raison.