1. La durée légale du travail
- 35 heures/semaine pour un temps complet.
- Heures supplémentaires : au-delà de 35 h.
- Temps partiel : en deçà de 35 h.
2. Mensualisation du temps de travail
- Permet de neutraliser les variations du calendrier.
- Temps mensuel retenu : 151,67 h.
- Calcul :
- 151,67h=35h×52 semaines12 mois151,67 h = 35h \times \frac{52 \text{ semaines}}{12 \text{ mois}}
- 151,67h=35h×12 mois
- 52 semaines
- 151,67h=35h×4,3333 semaines151,67 h = 35h \times 4,3333 \text{ semaines}
- 151,67h=35h×4,3333 semaines
Les Principes de Base :
1. La notion de temps de travail effectif
- Temps où le salarié est à disposition de l’employeur, sans liberté d’occupation personnelle.
- Sont assimilés à du travail effectif :
- Congés payés, formation, RTT.
- Congés maternité/paternité/adoption.
- Absences pour événements familiaux.
- Arrêts pour accident du travail ou maladie professionnelle.
- Ne sont pas du travail effectif :
- Temps d’habillage/déshabillage (sauf accord collectif).
- Maladie (sauf évolution depuis le 24 avril 2024 → congés payés désormais acquis).
2. Les jours fériés chômés
- 11 jours fériés en France (liste ci-dessous).
- Seul le 1er mai est obligatoirement chômé et payé.
- Si travaillé, le 1er mai est payé double.
Liste des jours fériés :
- 1er janvier (Nouvel An).
- Lundi de Pâques (date variable).
- 1er mai (Fête du Travail).
- 8 mai (Armistice 1945).
- Jeudi de l’Ascension (40 jours après Pâques).
- Lundi de Pentecôte (50 jours après Pâques).
- 14 juillet (Fête nationale).
- 15 août (Assomption).
- 1er novembre (Toussaint).
- 11 novembre (Armistice 1918).
- 25 décembre (Noël).
3. Les durées maximales
- Journalière : 10 h max (sauf dérogation à 12 h pour hôpitaux).
- Hebdomadaire :
- 48 h max/semaine.
- 44 h/semaine en moyenne sur 12 semaines (46 h si accord collectif).
4. Les temps de repos
- Pause obligatoire : 20 min min. dès 6 h de travail consécutives.
- Repos quotidien : 11 h consécutives entre deux journées de travail.
- Repos hebdomadaire : 35 h consécutives min. (11 h de repos + 24 h du dimanche ou autre jour).
Temps Plein et Heures Supplémentaires :
1. Le décompte des heures supplémentaires
- Travail au-delà de 35 heures/semaine = heures supplémentaires.
- Obligation pour le salarié d’effectuer les heures supplémentaires décidées par l’employeur (refus = faute).
- Décompte hebdomadaire : du lundi 0 h au dimanche 24 h.
- Paiement mensuel des heures supplémentaires.
2. Le contingent annuel d’heures supplémentaires
- Maximum légal : 220 heures/an/salarié (sauf accord collectif spécifique).
- Toutes les heures supplémentaires effectuées sont comptabilisées dans ce contingent individuel annuel.
3. Les compensations applicables
- Heures supplémentaires ouvrent droit à :
- Majoration de salaire.
- Repos compensateur de remplacement (si accord collectif).
3.1. Majoration de salaire
- De 35 h à 43 h → +25% (max. 8 heures).
- Au-delà de 43 h → +50%.
3.2. Repos compensateur de remplacement
- Un accord collectif peut substituer tout ou partie du paiement par du repos compensateur majoré.
- La durée du repos correspond à l’équivalent de la majoration salariale.
Le temps partiel :
1. Définition
- Temps de travail inférieur à la durée légale.
- Rémunération calculée au prorata du temps de travail.
2. Durée minimale
- 24 heures/semaine ou 104 heures/mois minimum.
- Une seule interruption d’activité autorisée par jour (max. 2 heures, sauf accord contraire).
3. Les heures complémentaires
3.1. Limitation du nombre d’heures
- Maximum 10% de la durée hebdomadaire prévue au contrat.
- Ex. : 24 h/semaine → max. 2,4 h complémentaires.
- Un accord collectif peut porter cette limite à 1/3 de la durée hebdomadaire.
- Ex. : 24 h/semaine → max. 8 h complémentaires (dont 2,4 h à 10%).
- Ne pas dépasser la durée légale de travail.
3.2. Rémunération et majoration
- Majoration des heures complémentaires (en l'absence d’accord collectif) :
- 10% pour les heures dans la limite de 1/10e de la durée contractuelle.
- 25% pour les heures au-delà de 1/10e.
Les Congés Payés :
1. Les conditions d’octroi
- Droit acquis dès l’embauche.
- 2,5 jours ouvrables/mois de travail effectif.
- Tous les salariés (CDI, CDD, temps plein, temps partiel) y ont droit.
- Indemnité compensatrice versée en fin de contrat si les congés n’ont pas été pris.
2. La durée des congés payés
- 2,5 jours ouvrables/mois → 5 semaines/an (30 jours ouvrables).
3. La période de référence
- 1er juin N-1 → 31 mai N (acquisition des droits).
- 1er juin N → 31 mai N+1 (prise des congés).
- Un accord d’entreprise peut modifier la période (ex. année civile).
4. Le décompte des jours
- Jours ouvrables : lundi → samedi (6 jours/semaine).
- Jours ouvrés (si accord collectif) : lundi → vendredi (5 jours/semaine).
- Arrondi au nombre entier supérieur si le calcul donne un chiffre non entier.
5. Temps de travail retenu dans le décompte
✅ Pris en compte comme travail effectif :
- Maladie professionnelle, accident du travail.
- Congés payés, congés maternité/paternité.
❌ Non pris en compte :
- Congés sans solde et certaines absences non assimilées au travail effectif.
Le Compte Épargne Temps (CET) :
1. Principes
- Créé via un accord collectif (négociation employeur/syndicats).
- Stocke du temps utilisable ultérieurement.
- Permet :
- Rémunérer des périodes non travaillées/non payées.
- Obtenir un complément de salaire ou une épargne salariale.
- Utilisation possible pour :
- Rémunérer une absence (congé sans solde, temps partiel, cessation progressive d’activité).
- Transformer du temps en salaire.
2. Alimentation du CET
- Salarié et employeur peuvent l’alimenter.
- L’employeur peut abonder le CET (ex. : donner un jour si le salarié en verse un certain nombre).
- Plafond : 24 fois le plafond mensuel de la Sécurité sociale (82 272 € en 2024).
A) Alimentation en temps
- Repos compensateurs non payés et non pris.
- Jours de RTT.
- Jours de congés :
- 5ᵉ semaine.
- Congés conventionnels.
- Congés supplémentaires pour fractionnement.
B) Alimentation en argent
- Primes et rémunération variable (ex. majorations heures sup).
- Participation, intéressement.
La Gestion des Absences :
1. Les différents motifs d’absence
✅ Absences rémunérées par l’employeur :
- Congés payés.
- 1er Mai (obligatoirement chômé et payé).
- Autres jours fériés (si chômés et payés dans l’entreprise).
- Événements familiaux : mariage, PACS, décès, adoption, paternité.
⚠ Absences non rémunérées par l’employeur mais indemnisées par la Sécurité sociale (IJSS) :
- Maternité.
- Maladie ordinaire.
- Maladie professionnelle, accident du travail.
2. Les absences pour maladie
2.1. Obligations du salarié
- Informer l’employeur dans les 48 heures suivant l’arrêt de travail.
2.2. Obligations de l’employeur
- Déclarer l’arrêt à l’Assurance Maladie dans les 5 jours via la DSN (Déclaration Sociale Nominative).
- Indemnités Journalières (IJSS) versées par la CPAM après 3 jours de carence.
- Subrogation : L’employeur peut avancer les IJ puis être remboursé par la CPAM.
3. Les absences injustifiées
- Absence non justifiée = manquement du salarié → Sanctions possibles.
- Procédure de l’employeur :
- Contacter le salarié pour demander une explication.
- Passé 48h sans justificatif → Mise en demeure par courrier recommandé.
- Si reprise du travail : Possibilité de sanction (avertissement, blâme, mise à pied, licenciement).
- Si absence prolongée et non justifiée → Nouvelle mise en demeure puis possible procédure de licenciement.