Au XIXe siècle, l'Europe est marquée par des bouleversements majeurs : la Révolution industrielle transforme les économies, les révolutions politiques (comme en 1848) transforment les sociétés, et les idées des Lumières influencent profondément la conception que l'on se fait des États et des nations. C'est aussi le siècle des nationalismes qui voient l'émergence de mouvements revendiquant l'unification ou l'indépendance des nations.

Plusieurs facteurs expliquent l'essor des nationalismes : les changements économiques et sociaux dus à l'industrialisation, qui remodèlent les sociétés et les classes sociales ; l'influence des idées libérales et démocratiques qui encouragent la souveraineté populaire ; et les rivalités entre grandes puissances européennes qui incitent à un repli identitaire.

Le passage à la modernité est un processus longue durée caractérisé par l'essor des villes, le développement des infrastructures (chemins de fer, usines), et une transformation des mentalités. Les valeurs de progrès, de raison et de science deviennent primordiales, ce qui influence aussi la manière dont les nations envisagent leur construction et leur avenir.

La formation des États-nations est souvent le résultat de luttes politiques et militaires. En Europe, l'unification italienne (Il Risorgimento) et l'unification allemande sont deux exemples majeurs de ce processus. Chaque État-nation cherche à établir une cohésion nationale autour d'une langue commune, d'une histoire officielle et de symboles partagés.

Les conséquences des nationalismes sont multiples et variées. Positivement, ils ont souvent permis de constituer une identité nationale forte et la stabilisation politique. Mais ils ont aussi généré des tensions, des conflits et parfois des guerres, en particulier due à des ambitions territoriales ou des revendications politiques exacerbées.