Définition
Défaite de 1940
La défaite de 1940 désigne l'effondrement rapide de l'armée française face à l'invasion allemande durant la Seconde Guerre mondiale, conduisant à l'armistice du 22 juin 1940.
Collaboration
La collaboration désigne la politique de coopération adoptée par le régime de Vichy avec l'Allemagne nazie, incluant des aspects politiques, économiques et policiers.
Résistance
La résistance en France pendant la Seconde Guerre mondiale fait référence aux divers mouvements et actions menées par des Français pour s'opposer à l'occupation allemande et à la collaboration du régime de Vichy.
La Défaite et ses Conséquences
En mai 1940, l'Allemagne lance une offensive éclair à travers les Ardennes, prenant l'armée française par surprise. La rapidité et l'efficacité de la Blitzkrieg allemande désorganisent complètement la défense française. Le 10 juin 1940, le gouvernement français fuit Paris pour Bordeaux tandis que les troupes allemandes, désormais invincibles, avancent inexorablement. Le 22 juin 1940, le maréchal Pétain signe l'armistice avec l'Allemagne, qui est un acte officiel marqué par l'humiliation et la perte de la souveraineté française. Cet armistice divise la France en deux zones: une zone occupée au nord et une zone libre au sud, avec le gouvernement de Vichy sous l'autorité apparente du maréchal Pétain.
La Politique de Collaboration
Le régime de Vichy, dirigé par le maréchal Pétain, adopte rapidement une politique de collaboration avec l'Allemagne nazie. Cette politique inclut des accords économiques favorisant la livraison de ressources et de main-d'œuvre française à l'Allemagne. De plus, le régime de Vichy met en place le Service du Travail Obligatoire (STO) en 1943, pour envoyer des travailleurs français en Allemagne. Sur le plan idéologique, Vichy adopte les principes de la révolution nationale, prônant un retour aux valeurs traditionnelles, autoritaires et conservatrices. La collaboration politique culmine avec la rafle du Vel' d'Hiv en juillet 1942, où des milliers de Juifs français sont arrêtés et déportés avec la complicité active des autorités françaises.
La Résistance Française
Dès l'armistice, des groupes clandestins se forment partout en France pour résister à l'occupation et à la collaboration de Vichy. La résistance prend de nombreuses formes, allant du renseignement, du sabotage à la diffusion de la presse clandestine. Le général de Gaulle, réfugié à Londres, appelle à la résistance via la BBC, symbolisant le refus de la capitulation. À partir de 1942, la résistance s'organise progressivement avec la création du Conseil national de la Résistance (CNR) en 1943, regroupant différents mouvements. Jean Moulin joue un rôle central dans cette unification. Parallèlement, les maquis se développent pour mener des actions de guérilla. La résistance intérieure facilite le débarquement allié en Normandie en juin 1944 et contribue à la libération progressive du territoire français.
A retenir :
La France a traversé des moments complexes et douloureux pendant la Seconde Guerre mondiale. Suite à la défaite de 1940, le pays s'est retrouvé divisé géographiquement et politiquement. Le régime de Vichy a conduit une politique de collaboration avec l'Allemagne nazie, impliquant de lourdes conséquences morales et humaines. Parallèlement, une partie de la population française a choisi la voie de la résistance, œuvrant sans relâche pour la libération du pays. Ces actes de bravoure ont été déterminants dans le rétablissement de la France libre et démocratique, marquant la fin de l'occupation et le début de la reconstruction nationale.