La démocratie athénienne est souvent considérée comme l'un des premiers exemples de démocratie directe. Tous les citoyens de sexe masculin âgés de plus de 18 ans pouvaient participer directement aux décisions politiques lors de l'Assemblée, appelée l'Ecclésia. Les femmes, les esclaves et les étrangers étaient exclus de ce processus.
Les citoyens avaient le droit de voter sur des lois, de déclarer la guerre ou de négocier la paix. Cependant, ils devaient être physiquement présents pour participer aux assemblées, ce qui pouvait représenter un obstacle pour ceux qui vivaient loin de la ville.
Les principales limites de cette démocratie incluaient l'exclusion d'une grande partie de la population et le besoin constant pour les citoyens de participer activement, ce qui n'était pas toujours possible pour tous.
Benjamin Constant, un philosophe du XIXe siècle, a distingué la liberté des anciens de celle des modernes. Selon lui, la liberté des anciens était la participation directe aux affaires publiques, comme à Athènes, alors que la liberté des modernes repose sur les droits individuels et une plus grande liberté personnelle, avec moins d'implication directe en politique.
Constant a soutenu que dans les sociétés modernes, la démocratie représentative est préférable car elle permet à chacun de poursuivre ses intérêts privés tout en élisant des représentants pour gérer les affaires communes. Ce modèle est plus adapté aux États de plus grande taille où la participation directe de tous les citoyens serait impraticable.
La démocratie représentative est devenue le modèle dominant dans le monde moderne. Elle permet à un large groupe de personnes de participer indirectement à la politique en élisant des représentants pour les représenter au sein du gouvernement.
Ce système présente plusieurs avantages, comme la spécialisation des représentants dans la prise de décisions complexes et la praticabilité dans de grandes nations. Cependant, il fait aussi face à des critiques, comme le risque de déconnexion entre les représentants et le peuple, et des décisions qui peuvent ne pas toujours refléter la volonté populaire.
Certains appellent à des formes de démocratie plus directes, comme les référendums ou les assemblées citoyennes, afin d'accroître l'implication directe dans certaines décisions importantes.