Fiche de révision : La mise en œuvre du projet républicain (H3-1)
Introduction
- Contexte :
- Napoléon III est capturé le 2 septembre 1870 après la défaite de Sedan.
- Le 3-4 septembre 1870, la IIIe République est proclamée par les députés du Corps Législatif.
- La France est en guerre avec la Prusse, la capitale (Paris) est assiégée.
- La IIIe République est fragile mais s’impose malgré les oppositions.
- Problématique : Comment le régime républicain se met-il en place et s’enracine-t-il malgré les oppositions ?
I. La conquête du pouvoir par les républicains (1870-1879)
A. Un pays déchiré et occupé
- Guerre contre la Prusse :
- Gouvernement de Défense Nationale dirigé par Gambetta.
- Paris est encerclée par les Prussiens à partir du 19 septembre 1870.
- Armistice signé le 28 janvier 1871 et paix très dure le 18 mai 1871 (Alsace-Lorraine annexée, indemnité de guerre).
- Les élections du 8 février 1871 donnent une majorité royaliste, défaite des républicains.
- Adolphe Thiers devient chef de l'exécutif.
- La Commune de Paris (18 mars - 28 mai 1871) :
- Révolte des parisiens contre l'armistice et la majorité royaliste.
- La Commune réclame des réformes sociales et démocratiques.
- Répression violente par le gouvernement de Thiers, « semaine sanglante » (25 000 morts).
B. Monarchie ou République ?
- Division des royalistes :
- Légitimistes (partisans des Bourbons) et Orléanistes (partisans des descendants de Louis-Philippe).
- Mac Mahon élu président de la République en 1873, mais soutient la monarchie.
- En 1875, un compromis entre républicains et monarchistes libéraux interdit le retour à la monarchie.
- En 1877, Mac Mahon dissout la Chambre, mais perd face aux républicains.
- 1879 : démission de Mac Mahon, remplacé par Jules Grévy, républicain modéré.
II. L’enracinement de la République (1879-1914)
A. Une démocratie parlementaire
- Institutions de la IIIe République :
- Le président de la République a un rôle mineur.
- Lois garantissant les libertés individuelles :
- 1881 : liberté de la presse et de réunion.
- 1884 : liberté syndicale et suffrage universel masculin pour les élections municipales.
- 1884 : interdiction du retour à la monarchie.
- Droits civiques :
- Pas de suffrage féminin malgré les mobilisations féministes (ex : Union française pour le suffrage des femmes).
B. Construire une nouvelle nation
- Symboles républicains :
- 1879 : La Marseillaise devient l’hymne national.
- 1880 : Première fête nationale du 14 juillet.
- La devise « Liberté, Égalité, Fraternité » et le buste de Marianne dans les bâtiments publics.
- Laïcisation de la société :
- Lois de Jules Ferry (1881-1882) : école primaire gratuite, obligatoire et laïque.
- Loi de 1901 sur les associations et loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État.
- Fin du Concordat de 1801, mais tensions avec l’Église catholique.
- Construction des citoyens :
- Programmes scolaires centrés sur la langue française, l’histoire et les sciences.
- Service militaire obligatoire (loi de 1889) pour renforcer l'unité nationale.
III. Les oppositions au modèle républicain
A. Les ennemis du régime républicain
- Crise boulangiste (1887-1889) :
- Mouvement contre la IIIe République, soutenant le Général Boulanger.
- Boulanger propose un pouvoir exécutif fort et une guerre contre l’Allemagne.
- Boulanger contraint à l’exil en 1889 après la répression républicaine.
- Mouvement anarchiste :
- En réaction à la misère sociale, les anarchistes recourent à la violence.
- Attentats notables : 1893, Auguste Vaillant lance une bombe à la Chambre des Députés ; 1894, assassinat du Président Sadi Carnot.
- Répression forte contre les anarchistes.
B. La lutte contre l’antisémitisme
- Affaire Dreyfus :
- Dreyfus accusé à tort d’espionnage en 1894, mais réhabilité en 1906.
- Affrontement entre les Dreyfusards (soutiens de Dreyfus) et les Antidreyfusards (royalistes, antisémites).
- Zola publie « J’accuse » en 1898, dénonçant l’erreur judiciaire.
- Création de la Ligue des Droits de l’Homme en 1898 en défense de Dreyfus.
- Radicalisation politique :
- Les radicaux dominent l’Assemblée et renforcent les valeurs républicaines.
- Lois de 1901 (associations) et de 1905 (séparation des Églises et de l’État).
C. Un mouvement ouvrier puissant
- Les syndicats :
- Création de la CGT en 1895, prônant un syndicalisme révolutionnaire.
- La SFIO, fondée en 1905, est une organisation socialiste modérée cherchant à utiliser la démocratie parlementaire pour réformer le capitalisme.
Conclusion
- Installations et menaces :
- La IIIe République est née dans la guerre et la division, mais elle s’impose progressivement malgré les oppositions monarchistes et sociales.
- L’affaire Dreyfus marque un tournant en consolidant les valeurs républicaines.
- Les oppositions au modèle républicain, tant internes (anarchistes, boulangistes) qu’externes (antisémitisme), sont nombreuses mais la République se renforce par son nationalisme républicain, notamment en réponse aux tensions de 1914.
Fiche de révision : La mise en œuvre du projet républicain (H3-1)
Introduction
- Contexte :
- Napoléon III est capturé le 2 septembre 1870 après la défaite de Sedan.
- Le 3-4 septembre 1870, la IIIe République est proclamée par les députés du Corps Législatif.
- La France est en guerre avec la Prusse, la capitale (Paris) est assiégée.
- La IIIe République est fragile mais s’impose malgré les oppositions.
- Problématique : Comment le régime républicain se met-il en place et s’enracine-t-il malgré les oppositions ?
I. La conquête du pouvoir par les républicains (1870-1879)
A. Un pays déchiré et occupé
- Guerre contre la Prusse :
- Gouvernement de Défense Nationale dirigé par Gambetta.
- Paris est encerclée par les Prussiens à partir du 19 septembre 1870.
- Armistice signé le 28 janvier 1871 et paix très dure le 18 mai 1871 (Alsace-Lorraine annexée, indemnité de guerre).
- Les élections du 8 février 1871 donnent une majorité royaliste, défaite des républicains.
- Adolphe Thiers devient chef de l'exécutif.
- La Commune de Paris (18 mars - 28 mai 1871) :
- Révolte des parisiens contre l'armistice et la majorité royaliste.
- La Commune réclame des réformes sociales et démocratiques.
- Répression violente par le gouvernement de Thiers, « semaine sanglante » (25 000 morts).
B. Monarchie ou République ?
- Division des royalistes :
- Légitimistes (partisans des Bourbons) et Orléanistes (partisans des descendants de Louis-Philippe).
- Mac Mahon élu président de la République en 1873, mais soutient la monarchie.
- En 1875, un compromis entre républicains et monarchistes libéraux interdit le retour à la monarchie.
- En 1877, Mac Mahon dissout la Chambre, mais perd face aux républicains.
- 1879 : démission de Mac Mahon, remplacé par Jules Grévy, républicain modéré.
II. L’enracinement de la République (1879-1914)
A. Une démocratie parlementaire
- Institutions de la IIIe République :
- Le président de la République a un rôle mineur.
- Lois garantissant les libertés individuelles :
- 1881 : liberté de la presse et de réunion.
- 1884 : liberté syndicale et suffrage universel masculin pour les élections municipales.
- 1884 : interdiction du retour à la monarchie.
- Droits civiques :
- Pas de suffrage féminin malgré les mobilisations féministes (ex : Union française pour le suffrage des femmes).
B. Construire une nouvelle nation
- Symboles républicains :
- 1879 : La Marseillaise devient l’hymne national.
- 1880 : Première fête nationale du 14 juillet.
- La devise « Liberté, Égalité, Fraternité » et le buste de Marianne dans les bâtiments publics.
- Laïcisation de la société :
- Lois de Jules Ferry (1881-1882) : école primaire gratuite, obligatoire et laïque.
- Loi de 1901 sur les associations et loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État.
- Fin du Concordat de 1801, mais tensions avec l’Église catholique.
- Construction des citoyens :
- Programmes scolaires centrés sur la langue française, l’histoire et les sciences.
- Service militaire obligatoire (loi de 1889) pour renforcer l'unité nationale.
III. Les oppositions au modèle républicain
A. Les ennemis du régime républicain
- Crise boulangiste (1887-1889) :
- Mouvement contre la IIIe République, soutenant le Général Boulanger.
- Boulanger propose un pouvoir exécutif fort et une guerre contre l’Allemagne.
- Boulanger contraint à l’exil en 1889 après la répression républicaine.
- Mouvement anarchiste :
- En réaction à la misère sociale, les anarchistes recourent à la violence.
- Attentats notables : 1893, Auguste Vaillant lance une bombe à la Chambre des Députés ; 1894, assassinat du Président Sadi Carnot.
- Répression forte contre les anarchistes.
B. La lutte contre l’antisémitisme
- Affaire Dreyfus :
- Dreyfus accusé à tort d’espionnage en 1894, mais réhabilité en 1906.
- Affrontement entre les Dreyfusards (soutiens de Dreyfus) et les Antidreyfusards (royalistes, antisémites).
- Zola publie « J’accuse » en 1898, dénonçant l’erreur judiciaire.
- Création de la Ligue des Droits de l’Homme en 1898 en défense de Dreyfus.
- Radicalisation politique :
- Les radicaux dominent l’Assemblée et renforcent les valeurs républicaines.
- Lois de 1901 (associations) et de 1905 (séparation des Églises et de l’État).
C. Un mouvement ouvrier puissant
- Les syndicats :
- Création de la CGT en 1895, prônant un syndicalisme révolutionnaire.
- La SFIO, fondée en 1905, est une organisation socialiste modérée cherchant à utiliser la démocratie parlementaire pour réformer le capitalisme.
Conclusion
- Installations et menaces :
- La IIIe République est née dans la guerre et la division, mais elle s’impose progressivement malgré les oppositions monarchistes et sociales.
- L’affaire Dreyfus marque un tournant en consolidant les valeurs républicaines.
- Les oppositions au modèle républicain, tant internes (anarchistes, boulangistes) qu’externes (antisémitisme), sont nombreuses mais la République se renforce par son nationalisme républicain, notamment en réponse aux tensions de 1914.
