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Post-Bac
3

Droit du travail 1

droit travail

PARTIE PRELIMINAIRE LES SOURCES DU DROIT DE TRAVAIL


I. Les sources nationales

Définition

Bloc de constitutionnalité
ensemble des normes constitutionnelles contrôlées par le Conseil constitutionnel.

A) Le bloc de constitutionnalité

  • Autorité de contrôle : Conseil constitutionnel
  • Contrôle a priori (avant promulgation)
  • Contrôle a posteriori via la QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité)
  • ⚠️ Pas de contrôle de conventionnalité (compétence du juge ordinaire).
  • Contenu :
  • DDHC 1789
  • Préambule 1946 (droits sociaux essentiels : droit au travail, liberté syndicale, droit de grève, participation des salariés, liberté d’entreprendre)
  • Préambule 1958
  • Charte de l’environnement 2004

👉 L’art. 34 C° réserve au législateur la compétence pour les principes fondamentaux du droit du travail.

B) La loi et le règlement

  • Art. 34 C° : législateur compétent pour droit du travail et droit syndical.
  • Concertation obligatoire (loi du 31 janv. 2007, art. L.1 C. trav.) : consultation préalable des partenaires sociaux avant tout projet de loi → portée symbolique.
  • Le droit du travail se nourrit aussi d’autres codes : civil, commerce, pénal, propriété intellectuelle, CESEDA…


C) La jurisprudence

Compétences juridictionnelles diverses :

  • Conseil de prud’hommes : litiges individuels liés au contrat.
  • Tribunal judiciaire : litiges collectifs (syndicats, CSE).
  • Pôle social du TJ : AT/MP.
  • Juridictions administratives : inspection du travail, ministère.
  • Juridictions pénales : infractions (travail dissimulé…)


D) Les sources professionnelles

Normes issues de l’activité normative des employeurs/salariés.

  1. Conventions collectives :
  • Nature mixte (contrat + règlement).
  • Niveaux : entreprise, branche, national/interprofessionnel.
  1. Usages : pratique répétée créant une obligation → critères : généralité, constance, fixité.
  • Fin d’un usage : information représentants + salariés + préavis.
  1. Engagements unilatéraux : décision claire de l’employeur en faveur des salariés (prime, maintien emploi…).
  • Toujours écrits, contrairement à l’usage.
  1. Actes réglementaires : ex. règlement intérieur (obligatoire > 50 salariés, contenu encadré).


II. Les sources supra-étatiques

A) Droit international du travail (OIT)

  • Créée en 1919 (Versailles), agence spécialisée de l’ONU (depuis 1946).
  • Structure tripartite (États, syndicats, employeurs).
  • Conventions applicables si ratifiées.
  • Déclaration de 1998 : certains droits sont obligatoires pour tous (même sans ratification) :
  • Élimination travail forcé
  • Interdiction travail des enfants
  • Liberté syndicale + négociation collective
  • Non-discrimination, égalité de rémunération


B) Droit de l’Union européenne

  • CJUE : rôle majeur (ex. Defrenne II, 1976 → égalité salariale H/F).
  • Influence forte sur : temps de travail, congés payés, non-discrimination, santé et sécurité.
  • Évolution : accent mis sur libertés économiques mais socle social minimal conservé.
  • Ex. récent : congés payés maintenus même en cas de maladie


C) Conseil de l’Europe

  • Charte sociale européenne
  • Convention EDH (droits fondamentaux impactant aussi le droit du travail).


III. L’articulation des sources

A) Règles d’ordre public absolu

Définition : règles auxquelles on ne peut jamais déroger, même en faveur du salarié (ex. organisation élections professionnelles).

B) Le principe de faveur

Définition : en cas de conflit entre deux normes, on applique la plus favorable au salarié.

  • Reconnu comme principe général du droit du travail (Cass. soc., 27 mars 2001).
  • Limites actuelles :
  • Ordonnances Macron (22 sept. 2017) → primauté de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche dans de nombreux domaines.
  • Donc :
  • Rapports verticaux (loi vs contrat/usage/convention) → principe de faveur maintenu.
  • Rapports horizontaux (branche vs entreprise) → primauté accord d’entreprise (sauf exceptions).

C) Maintien du principe de faveur

  • Si la loi relève de l’ordre public social → dérogation possible uniquement si + favorable au salarié.
  • Exemple : heures sup. (25 % légal vs 30 % convention) → on applique 30 %.

✅ En résumé :

  • Les sources du droit du travail sont multiples (constitutionnelles, législatives, jurisprudentielles, professionnelles, internationales, européennes).
  • Leur articulation repose principalement sur :
  • L’ordre public absolu (indérogeable).
  • Le principe de faveur (sauf restriction depuis 2017 pour les accords collectifs).


Post-Bac
3

Droit du travail 1

droit travail

PARTIE PRELIMINAIRE LES SOURCES DU DROIT DE TRAVAIL


I. Les sources nationales

Définition

Bloc de constitutionnalité
ensemble des normes constitutionnelles contrôlées par le Conseil constitutionnel.

A) Le bloc de constitutionnalité

  • Autorité de contrôle : Conseil constitutionnel
  • Contrôle a priori (avant promulgation)
  • Contrôle a posteriori via la QPC (Question Prioritaire de Constitutionnalité)
  • ⚠️ Pas de contrôle de conventionnalité (compétence du juge ordinaire).
  • Contenu :
  • DDHC 1789
  • Préambule 1946 (droits sociaux essentiels : droit au travail, liberté syndicale, droit de grève, participation des salariés, liberté d’entreprendre)
  • Préambule 1958
  • Charte de l’environnement 2004

👉 L’art. 34 C° réserve au législateur la compétence pour les principes fondamentaux du droit du travail.

B) La loi et le règlement

  • Art. 34 C° : législateur compétent pour droit du travail et droit syndical.
  • Concertation obligatoire (loi du 31 janv. 2007, art. L.1 C. trav.) : consultation préalable des partenaires sociaux avant tout projet de loi → portée symbolique.
  • Le droit du travail se nourrit aussi d’autres codes : civil, commerce, pénal, propriété intellectuelle, CESEDA…


C) La jurisprudence

Compétences juridictionnelles diverses :

  • Conseil de prud’hommes : litiges individuels liés au contrat.
  • Tribunal judiciaire : litiges collectifs (syndicats, CSE).
  • Pôle social du TJ : AT/MP.
  • Juridictions administratives : inspection du travail, ministère.
  • Juridictions pénales : infractions (travail dissimulé…)


D) Les sources professionnelles

Normes issues de l’activité normative des employeurs/salariés.

  1. Conventions collectives :
  • Nature mixte (contrat + règlement).
  • Niveaux : entreprise, branche, national/interprofessionnel.
  1. Usages : pratique répétée créant une obligation → critères : généralité, constance, fixité.
  • Fin d’un usage : information représentants + salariés + préavis.
  1. Engagements unilatéraux : décision claire de l’employeur en faveur des salariés (prime, maintien emploi…).
  • Toujours écrits, contrairement à l’usage.
  1. Actes réglementaires : ex. règlement intérieur (obligatoire > 50 salariés, contenu encadré).


II. Les sources supra-étatiques

A) Droit international du travail (OIT)

  • Créée en 1919 (Versailles), agence spécialisée de l’ONU (depuis 1946).
  • Structure tripartite (États, syndicats, employeurs).
  • Conventions applicables si ratifiées.
  • Déclaration de 1998 : certains droits sont obligatoires pour tous (même sans ratification) :
  • Élimination travail forcé
  • Interdiction travail des enfants
  • Liberté syndicale + négociation collective
  • Non-discrimination, égalité de rémunération


B) Droit de l’Union européenne

  • CJUE : rôle majeur (ex. Defrenne II, 1976 → égalité salariale H/F).
  • Influence forte sur : temps de travail, congés payés, non-discrimination, santé et sécurité.
  • Évolution : accent mis sur libertés économiques mais socle social minimal conservé.
  • Ex. récent : congés payés maintenus même en cas de maladie


C) Conseil de l’Europe

  • Charte sociale européenne
  • Convention EDH (droits fondamentaux impactant aussi le droit du travail).


III. L’articulation des sources

A) Règles d’ordre public absolu

Définition : règles auxquelles on ne peut jamais déroger, même en faveur du salarié (ex. organisation élections professionnelles).

B) Le principe de faveur

Définition : en cas de conflit entre deux normes, on applique la plus favorable au salarié.

  • Reconnu comme principe général du droit du travail (Cass. soc., 27 mars 2001).
  • Limites actuelles :
  • Ordonnances Macron (22 sept. 2017) → primauté de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche dans de nombreux domaines.
  • Donc :
  • Rapports verticaux (loi vs contrat/usage/convention) → principe de faveur maintenu.
  • Rapports horizontaux (branche vs entreprise) → primauté accord d’entreprise (sauf exceptions).

C) Maintien du principe de faveur

  • Si la loi relève de l’ordre public social → dérogation possible uniquement si + favorable au salarié.
  • Exemple : heures sup. (25 % légal vs 30 % convention) → on applique 30 %.

✅ En résumé :

  • Les sources du droit du travail sont multiples (constitutionnelles, législatives, jurisprudentielles, professionnelles, internationales, européennes).
  • Leur articulation repose principalement sur :
  • L’ordre public absolu (indérogeable).
  • Le principe de faveur (sauf restriction depuis 2017 pour les accords collectifs).


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