Les molécules organiques produites lors de la photosynthèse peuvent être utilisées directement ou après avoir
été transformées pour fabriquer les constituants cellulaires + être exportées de la cellule chlorophyllienne et transportées dans la sève élaborée
pour être utilisées dans tout l’organisme végétal (racines, bourgeons, fruits, fleurs…).
Selon la composition enzymatique des cellules, ces molécules (sucres et acides aminés solubles) seront
métabolisées (transformées par des enzymes) en différentes molécules (= métabolites) permettant d’assurer
des fonctions biologiques diverses.
Métabolite : produit de la transformation biochimique d’une molécule par le métabolisme (ici : la photosynthèse)
Ce sucre à 12 atomes de C est fabriqué dans le cytoplasme des cellules chlorophylliennes à partir d’une molécule de glucose
et d’une molécule de fructose. Une enzyme spécifique catalyse cette réaction (saccharose synthétase).
A. Produits de la photosynthèse et croissance de la plante
La croissance de la plante (multiplication et élongation cellulaire) s’accompagne de la synthèse des constituants
cellulaires.
Les cellules végétales sont limitées par une paroi rigide composée principalement de cellulose. Cette
macromolécule se forme par polymérisation de molécules simples de glucose grâce à une enzyme, la cellulose
synthase présente au niveau de la membrane des cellules.
Cette paroi peut être secondairement imprégnée de lignine. Il s’agit d’une molécule imperméable, assurant une
grande rigidité : elle permet un port dressé et une croissance en hauteur importante. La lignine est aussi
impliquée dans la formation des vaisseaux de xylème.
Elle est synthétisée à partir de phénylalanine (acide aminé) grâce à un équipement enzymatique particulier.
B. Produits de la photosynthèse et constitution de réserves
Il existe deux manières de passer la mauvaise saison pour une espèce végétale : soit elle produit des graines
avant de mourir (= plantes annuelles comme les Tomates), soit elle est pérenne et perd ses feuilles et/ou sa tige
(= plantes pluriannuelles comme l’oignon, la Pomme de Terre ou les arbres) :
- Les plantes annuelles produisent des graines, à l’issu de la reproduction sexuée, qui contiennent
différentes molécules de réserves dérivant des produits de la photosynthèse : il y a des glucides (graines du
Riz, du Blé, fruits charnus), des lipides (Noix, Amandes), ou des protéines (Pois, lentilles). Ces réserves sont
utilisées soit par la plante elle-même (développement de l’embryon puis de la plantule), soit par les animaux
frugivores (comme les Renards avec les cerises) qui participent à la dispersion des graines (assure la
reproduction).
- Les plantes pérennes qui ont des organes souterrains permettant de survivre à la mauvaise saison : les bulbes
(tulipe, oignon), les tubercules (pomme de terre, Carotte) ou les rhizomes (Iris, gingembre). Les molécules de
réserve sont le plus souvent glucidiques : saccharose de la Betterave, ou amidon de pomme de terre.
Par exemple, des enzymes permettent la polymérisation de molécules de glucose en macromolécule d’amidon
dans les amyloplastes (organites contenus dans les cellules des organes de réserves).
Les stocks d’amidon peuvent être utilisés durant la mauvaise saison, la reproduction mais également au
printemps : les molécules de réserve sont hydrolysées en glucose et redistribuées aux parties aériennes qui
reprennent leur vie active et leur croissance.
C. Produits de la photosynthèse et interactions avec d’autres espèces
Certaines molécules organiques produites par les plantes jouent également un rôle important dans leurs
interactions avec d’autres espèces de leur environnement. Exemples :
- les tanins sont des molécules végétales (polyphénols), produites à partir de voie métabolique dont le
précurseur est le glucose. Ils repoussent les phytophages en développant un goût désagréable et en perturbant
la digestion. Ils permettent ainsi de limiter la prédation. Ces interactions entraînent une compétition entre la
survie de la plante et celle de l’animal : on parle d’interaction compétitive.
- certaines plantes synthétisent des anthocyanes, pigments naturels de couleurs vives (roses, rouges, ou
violettes) présents dans les feuilles, les pétales et les fruits. Ces molécules favorisent la reproduction soit en
attirant les insectes pollinisateurs avec des fleurs aux couleurs attractives pour ces espèces, soit en attirant
les animaux favorisant la dissémination des graines. Comme ces interactions apportent un bénéfice à chacun, on
parle d’interaction mutualiste.
-la production de nectar (saccharose) par les plantes au niveau des fleurs attirent également les insectes
pollinisateurs et favorise la pollinisation. (= interactions mutualistes)