§1 – Avant le Code civil
Sociétés primitives : propriété collective (clan) → seule la propriété des objets personnels était individuelle.
Débuts de l’agriculture : toujours collective (assolement inconnu). → Avec progrès agricoles → propriété familiale puis individuelle.
Rome (loi des XII Tables, Ve s. av. J.-C.) :
- Propriété individuelle, concentrée entre les mains du pater familias.
- Droit absolu, mais déjà des limites pour éviter les abus.
Ancien Régime :
- Biens meubles → propriété individuelle, mais faible valeur (res mobilis res vilis).
Propriété foncière → décomposée :
- Domaine éminent → seigneur.
- Domaine utile → exploitants (roturiers ou nobles inférieurs).
Révolution française :
- Domaine éminent supprimé → titulaires du domaine utile deviennent propriétaires.
- Vente des biens nationaux, rejet de la propriété collective.
Textes révolutionnaires :
- Art. 2 DDHC (1789) → propriété = droit naturel et imprescriptible.
- Art. 17 DDHC → propriété = droit « inviolable et sacré » (limite : nécessité publique + indemnité).
§2 – Par le Code civil (1804)
Philosophie libérale et individualiste héritée de la Révolution.
- Propriété conçue comme droit central de l’organisation sociale.
- Caractères : absolu, exclusif, perpétuel.
§3 – Après le Code civil
Valeur constitutionnelle (Préambule de 1958 renvoyant à la DDHC).
Conseil constitutionnel : confirme son caractère de droit fondamental (ex. nationalisations 1962).
Cour de cassation : propriété = droit fondamental, invocable en QPC.
- Assise internationale :
- Protocole n°1 CEDH : droit au respect des biens et à la propriété privée.