I. La datation relative

 But : établir la succession chronologique des événements géologiques sans donner d’âge en années.

Les principes fondamentaux

✅ Superposition

• Une couche est plus récente que celle qu’elle recouvre.
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• ⚠️ Difficile à appliquer si les terrains sont déformés (plis, inversions).
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✅ Continuité

• Une même couche (strate) a le même âge en tous points si des indices le confirment.
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• ⚠️ Attention aux différences locales de sédimentation ou aux similitudes trompeuses.
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✅ Recoupement

• Toute structure qui en recoupe une autre est postérieure (failles, intrusions magmatiques, surfaces d’érosion).
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✅ Inclusion

• Tout élément inclus dans une roche est plus ancien que la roche qui le contient.
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✅ Identité paléontologique

• Deux couches contenant la même association de fossiles stratigraphiques ont le même âge.
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• Les fossiles stratigraphiques doivent avoir :
• ➔ Grande répartition géographique
• ➔ Brève durée d’existence
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Reconstitution de l’histoire géologique

• Combinaison des principes → permet d’ordonner les événements (sédimentation, déformation, érosion, nouveaux dépôts).
• Exemple : une discordance angulaire marque une phase tectonique suivie d’une érosion et d’une reprise de dépôts.

Construction de l’échelle stratigraphique

• Découpée en ères → périodes → étages.
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• Chaque étage défini par son contenu paléontologique et un stratotype (affleurement de référence).
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• ➔ Premier calendrier de l’histoire de la Terre établi avant même de connaître la durée réelle des intervalles.
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🕰️ II. La datation absolue

 But : donner un âge chiffré (en millions ou milliards d’années) aux événements géologiques.

Principe général

✅ Décroissance radioactive

• Un isotope père radioactif se désintègre de manière constante en un isotope fils.
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• Demi-vie = temps nécessaire pour que la moitié des atomes pères se désintègre.
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La mesure des rapports père/fils (au spectromètre de masse) permet de calculer l’âge.

Nécessite que le système soit fermé (aucun échange d’éléments après formation).

Exemples de méthodes de datation

✅ Potassium-Argon (K-Ar)

• K-40 → Ar-40 (période = 1,31 Ga).
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• Idéal pour roches volcaniques ou métamorphiques anciennes.
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• Avantage : l’argon est un gaz, absent au moment de la cristallisation.
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✅ Rubidium-Strontium (Rb-Sr)

• Rb-87 → Sr-87 (période = 50 Ga).
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• Utilisée pour roches très anciennes.
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• Âge déterminé par la droite isochrone (graphique reliant plusieurs minéraux de la roche → la pente donne l’âge).
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Limites de la datation absolue

⚠️ Difficile sur roches sédimentaires (matériaux plus anciens que le dépôt).

⚠️ Dépend de la température de fermeture (différente selon l’isotope et le minéral).

🔗 III. Complémentarité des deux méthodes

✅ La datation relative permet de situer les événements entre eux.

✅ La datation absolue permet de calibrer ces événements dans le temps.

Exemple : on date absolument une strate → on estime ensuite l’âge d’un fossile ou d’une surface d’érosion par superposition ou recoupement.

✅ Les deux méthodes s’appuient l’une sur l’autre pour affiner la reconstitution chronologique.

✨ À retenir :

✔️ Les géologues utilisent les relations géométriques, les fossiles et la radioactivité pour dater les événements géologiques.

✔️ La datation relative permet d’ordonner les événements ; la datation absolue leur donne un âge chiffré.

✔️ Ces méthodes sont complémentaires et ont permis de construire l’échelle des temps géologiques.